RGPD : la Suède inflige une lourde amende à la fintech Klarna

RGPD : la Suède inflige une lourde amende à la fintech Klarna

Klarna, fintech suédoise spécialisée notamment dans les paiements fragmentés, écope d’une amende de 670 000 euros (soit 7,5 millions de couronnes suédoises) pour violation du règlement général sur la protection des données (RGPD). La cour administrative d’appel de Suède s’est en effet prononcée ce lundi 11 mars, estimant que l’entreprise n’a pas suffisamment informé ses clients concernant l’utilisation de leurs données personnelles.

Klarna est notamment accusé de ne pas avoir fourni de détails assez précis sur la façon dont elle stocke les données de sa clientèle ; et de ne pas avoir rendu faciles d’accès les informations, jugées trop parcellaires, disponibles à ce propos. De quoi placer la firme en infraction vis-à-vis du RGPD. Avec lui, et depuis 2018, les entreprises exerçant au sein de l’Union européenne sont en effet tenues d’informer leurs utilisateurs et clients sur la manière dont sont utilisées leurs données personnelles. Les firmes concernées doivent également fournir les raisons justifiant ce traitement des données, mais aussi fournir des détails sur la durée de conservation des différentes informations personnelles collectées et traitées.

Klarna devra faire mieux pour être en conformité avec le RGPD

La sanction prise par les autorités suédoises contre Klarna fait quoi qu’il en soit suite à une enquête diligentée en 2022 par l’autorité suédoise de protection des données (IMY), précise l’Usine Digitale. L’organisme avait alors rapporté que Klarna « n’informait pas les utilisateurs de la raison pour laquelle elle traitait leurs données », ajoutant que l’entreprise « avait fourni des informations incomplètes et trompeuses sur les sociétés d’informations de crédit », et qu’elle n’avait pas « fourni d’informations sur les pays vers lesquels elle avait transféré ces données », lit-on.

Notons que l’année dernière, Klarna avait été condamné en première instance à une amende initiale de 536 000 euros (6 millions de couronnes suédoises). La cour administrative d’appel suédoise a donc été plus sévère lors du second passage de Klarna devant les tribunaux. C’est d’ailleurs la première fois qu’une fintech est condamnée de la sorte pour le non-respect d’une réglementation européenne, soulignent nos confrères.

Pour sa défense, Klarna avait expliqué que l’affaire pour laquelle elle était inquiétée concernait en réalité des notes de confidentialité datant de 2020, ajoutant qu’elles avaient depuis été mises à jour. « Nous avons apporté des améliorations significatives à notre avis de confidentialité depuis que la version examinée par les autorités a été mise en ligne, et cette décision n’est donc plus pertinente », avait assuré l’entreprise, qui n’a pas encore donné de commentaires concernant la décision finale des régulateurs suédois.

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Orange et le gouvernement accordent leurs violons sur le déploiement de la fibre optique

Orange et le gouvernement accordent leurs violons sur le déploiement de la fibre optique

Marina Ferrari, secrétaire d’État chargée du numérique et Christel Heydemann, directrice générale d’Orange se sont rendues à Dunkerque, ce mardi, afin de signer un accord pour la finalisation du déploiement de la fibre optique. Cette initiative s’inscrit dans la volonté de l’état d’atteindre une couverture totale du territoire hexagonal d’ici …

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Apple cède et autorise les Européens à télécharger des applications en dehors de l’App Store

Apple cède et autorise les Européens à télécharger des applications en dehors de l’App Store

Apple cède finalement à la pression réglementaire du Digital Markets Act (DMA). La marque à la pomme a annoncé que le sideloading, le fait de télécharger une application en dehors de l’App Store, sera autorisé sur iOS en Europe.

Le sideloading arrive sur iOS

Les développeurs vont ainsi pouvoir lancer leur propre place de marché sur le système d’exploitation d’Apple, avec des rabais et des promotions à leur guise. En revanche, ils ne pourront y proposer que leurs propres applications. Elles devront en outre être validées par l’entreprise avant leur déploiement, indique le Financial Times.

Ces nouveautés rejoignent une liste controversée de mesures annoncées par la firme de Cupertino pour se mettre en conformité avec la nouvelle législation européenne de régulation des marchés. Elle a également revu la politique tarifaire au sein de l’App Store, et va s’acquitter d’une redevance de base de 50 centimes par installation après le premier million de téléchargements annuels sur les applications issues du sideloading.

C’est la première fois qu’Apple est forcée à avoir recours à de tels changements au sein de son écosystème fermé. La société a toujours plaidé la sécurité pour justifier ses choix. Dans ce sens, elle prévient les utilisateurs qu’elle ne sera pas en mesure de les assister en cas de problèmes de remboursement, de fraude ou d’atteintes à la vie privée pour les applications téléchargées en dehors de l’App Store.

La semaine dernière, Apple annonçait qu’Epic Games pourrait prochainement revenir sur iOS, signalant l’instauration prochaine du sideloading. L’éditeur de Fortnite prévoit en effet de proposer son propre magasin d’applications sur la plateforme. Le géant californien est aussi revenu en arrière sur l’interdiction des Progressive Web Apps (PWA), qui permettent d’outrepasser la soumission aux règles de l’App Store.

Les régulateurs européens ne relâchent pas la pression

Effectif depuis le 7 mars, le DMA vise à promouvoir un paysage concurrentiel sain dans l’Union européenne (UE), en empêchant les géants technologiques d’asseoir leur monopole pour permettre aux acteurs plus modérés de fleurir. En cas de non-respect de la loi, les entreprises s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires global.

Apple n’a jamais autant été réprimée par les régulateurs, particulièrement en Europe. La marque s’est également vue infliger une lourde amende d’1,8 milliard d’euros pour pratiques anticoncurrentielles. Elle a fait appel de la sanction, assurant qu’il n’existait pas de « preuves crédibles d’un préjudice pour le consommateur ».

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ASML serait prêt à quitter les Pays-Bas

ASML serait prêt à quitter les Pays-Bas

L’ombre de la délocalisation est agitée par ASML. Le leader mondial de la fabrication de machines de photolithographie, nécessaires pour la production de semi-conducteurs, pourrait quitter les Pays-Bas qui l’ont vu naître. La perspective effraie le gouvernement néerlandais qui a initié le 6 mars l’opération « Beethoven » visant à …

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Portrait : Véronique Torner, présidente de Numeum

Portrait : Véronique Torner, présidente de Numeum


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Véronique Torner est devenue en 2023 la première femme à prendre la tête de Numeum. Ce syndicat et lobby de l’industrie du numérique, représente plus de 2 500 entreprises. Elle est également entrepreneure et mère de deux enfants. De multiples casquettes, lui assurant un quotidien bien chargé. Siècle Digital l’a rencontré pour évoquer son parcours et ses combats.

Véronique Torner, 3 grandes priorités pour un numérique plus responsable

Son histoire, c’est en partie celle d’une femme d’affaires ayant mis son expérience dans le numérique au service d’une tech plus durable et accessible. Pourtant, Véronique Torner n’a pas grandi dans un milieu lié au virtuel. « Je ne suis pas issue d’une famille d’entrepreneurs ou d’une famille qui était dans le secteur du numérique. J’ai grandi dans un milieu bourgeois où les études et la valeur travail sont des choses importantes », explique-t-elle. Fille d’un cadre d’Alcatel, la nouvelle tête pensante de Numeum a ainsi approché le numérique durant ses études supérieures. « Je n’avais pas touché un ordinateur de ma vie avant ma prépa. J’ai découvert l’informatique, et j’ai adoré l’algorithmie », se remémore-t-elle. Étudiante, elle est d’abord devenue ingénieure. Par la suite développeuse, Véronique Torner a expérimenté le salariat durant 2 ans dans une petite entreprise de services numériques (ESN), avant de basculer dans l’entrepreneuriat pour « tracer ma voie ».

Cofondatrice du site d’e-commerce Black Orange avec l’entrepreneur à succès Francis Lelong (Sarenza.com) et le milliardaire Pierre Edouard Stérin (Smartbox), « j’étais la CTO de la bande. J’ai appris à développer une entreprise à leurs côtés », elle fonde en 2006 AlterWay, spécialisée dans l’open source. « J’ai toujours donné une grande place à ma famille. Mais c’est vrai que j’ai un agenda dense en semaine. La clef, c’est une super organisation, et d’être très bien accompagnée », affirme-t-elle avec aplomb. En 2024, Véronique Torner est toujours dirigeante d’Alter Way, en plus de présidente d’une organisation représentant des milliers d’adhérents, qui réalisent 85 % du chiffre d’affaires total du secteur, dont 1 100 PME. Avant d’en prendre la direction, la femme d’affaires a mené diverses missions au sein de Numeum pendant 10 ans. Elle est notamment à l’origine de l’initiative Planet Tech’Care, devant accélérer la décarbonation du secteur.

Ses 3 grandes priorités à la tête du lobby semblent d’ailleurs à l’image de son parcours&nbsp: « D’abord les territoires, au niveau européen mais également des régions. La deuxième priorité c’est les compétences. On manque cruellement de talents, c’est notre plafond de verre […]. Puis la dernière priorité, c’est le numérique responsable », détaille-t-elle. Avant d’ajouter que « le numérique est incontournable aujourd’hui, mais il a une dimension potion – poison. C’est notre devoir de proposer un futur du numérique qui sera responsable, pour accompagner la société ». Non seulement responsable, Véronique Torner tient également à œuvrer à l’élaboration d’un numérique durable&nbsp: « C’est aussi une industrie qui a une empreinte environnementale. Mais c’est un énorme levier sur pleins de secteurs pour résoudre le problème de la transition écologique ».

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