Les associations de défense des libertés numériques en guerre contre les algorithmes de la CAF

Les associations de défense des libertés numériques en guerre contre les algorithmes de la CAF

Dans une lettre ouverte datée du 5 février, une trentaine d’associations de défenses des libertés publiques et numériques, dont la Quadrature du Net et le collectif Changer le Cap, ont dénoncé les algorithmes de scoring exploités par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). Elles somment le Premier ministre, Gabriel Attal, de mettre un terme à leur utilisation.

Le système de scoring de la CAF dans le viseur des associations

Dans leur courrier, les associations sont revenues sur les pratiques de la CAF, accusée de cibler de manière discriminante ses allocataires les plus précaires. En novembre dernier, La Quadrature du Net dénonçait les « algorithmes de la honte », des outils utilisés au cours des années 2010 dans le but de déterminer le « score de suspicion » de ses allocataires.

Le fait de disposer de revenus faibles, d’être au chômage, d’être allocataire du RSA, d’habiter dans un quartier sensible, de consacrer une partie importante de ses revenus à son loyer, ou de ne pas avoir de travail ou de revenus stables, constitue des critères d’augmentation du taux de suspicion. En fonction de celui-ci, l’organisme jugeait s’il était nécessaire de contrôler l’individu afin de réclamer d’éventuels trop-perçus.

Bien qu’ils ne soient plus exploités, les associations accusent la CAF d’avoir perpétué ce système de scoring avec le nouvel algorithme qu’elle utilise. Pour elles, ils contribuent à une « maltraitance institutionnelle » des CAF, aux « multiples conséquences sur le plan matériel et psychologique ». En interpellant Gabriel Attal, les signataires de la lettre ouverte espèrent que le gouvernement renoncera à l’utilisation de ces algorithmes de notations, que ce soit à la CAF ou dans d’autres organismes publics tels que France Travail, anciennement Pôle emploi.

Suite aux révélations de La Quadrature du Net, le directeur de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), Nicolas Grivel, avait assuré que l’algorithme en question « était neutre ». Il avait ajouté que cet outil était « l’inverse d’une discrimination » puisque « nul ne pouvait expliquer pourquoi un dossier était ciblé ». Au cours du mois de décembre, Le Monde saisissait le tribunal administratif afin d’obtenir des documents en lien avec le score de suspicion. La CNAF a refusé de fournir de tels documents, affirmant qu’elle « ne peut communiquer des pièces dont elle ne dispose pas ».

Fin janvier, le dirigeant de la CNAF était auditionné par le Sénat autour de ce système de scoring. Nicolas Grivel a refusé de donner des détails autour du fonctionnement de cet algorithme, assurant que l’organisme ne ciblait pas les familles monoparentales. Il a précisé que les publics fragiles étaient plus nombreux à être contrôlés, car ils constituaient une grande partie des allocataires. Quoi qu’il en soit, la CAF n’aurait pas établi de cahier des charges avant de concevoir son dernier outil, et aurait omis de l’évaluer pour tester d’éventuels biais algorithmiques.

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La France et l’Allemagne s’engagent à renforcer la souveraineté numérique de leurs administrations

La France et l’Allemagne s’engagent à renforcer la souveraineté numérique de leurs administrations

Stéphanie Schaer, directrice interministérielle du numérique (DINUM), et Markus Richter, secrétaire d’État allemand, commissaire du gouvernement fédéral chargé de l’informatique (Bundes CIO), ont signé une déclaration d’intention commune le 5 février, à Berlin. La France et l’Allemagne vont réunir leurs forces « afin de renforcer la souveraineté numérique de l’administration publique via un programme de travail commun ».

La France et l’Allemagne, main dans la main pour numériser le secteur public

Dans un premier temps, le projet consistera à développer conjointement une suite de produits numériques souveraine basés sur des solutions open source et interopérables. Elle s’articulera autour d’un service de messagerie instantanée à destination des agents publics. Bien que la France possède déjà un tel outil, Tchap, il n’est utilisé que par 460 000 fonctionnaires alors que l’hexagone en compte 5,7 millions.

À travers cette déclaration d’intention, les deux puissances européennes cherchent à « limiter les coûts et à capitaliser sur les efforts déjà menés par les deux pays pour atteindre cet objectif de souveraineté ». À terme, le ministère de l’intérieur allemand et la DINUM aimeraient développer des outils d’intelligence artificielle (IA) pour les employés de l’administration publique en s’appuyant sur de grands modèles de langage open source.

En décembre dernier, Stanislas Guerini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publique, avec le soutien de la DINUM, lançait le projet ServicePublics+. Ce programme a pour objectif d’accompagner les services publics dans l’utilisation de l’IA. Il s’appuie sur le développement d’un outil d’IA générative baptisée Albert, qui devrait être déployé au sein des 2 600 maisons France services au cours des prochains mois.

« En signant cette déclaration d’intention, nous nous engageons mutuellement, avec nos homologues allemands, à franchir un pas de plus vers la souveraineté numérique de nos États et vers la montée de qualité d’outils numériques mutualisés et performants, » assure Stéphanie Schaer. De son côté, son homologue allemand, le docteur Markus Richter, est convaincu que « c’est en fonctionnant par alliance, avec d’autres pays, qu’il sera possible de disposer d’outils libres et performants, dont certains sont déjà présents dans des administrations, et de permettre à toute entité publique de les utiliser ou de s’y interfacer ».

En effet, la France et l’Allemagne ont pour ambition d’élargir leurs coopérations à d’autres États membres de l’Union européenne, sur la base du volontariat. Ils présenteront leur projet à l’occasion de la prochaine réunion des directeurs des systèmes d’information des pays membres de l’UE qui se tiendra en mai 2024. En janvier, à l’occasion du Forum économique mondial à Davos, Emmanuel Macron s’était placé en chef de file de la souveraineté européenne, plaidant pour l’usage d’outils développés sur le vieux Continent.

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Livre blanc : comment débloquer le potentiel de l’expansion numérique mondiale ?

Livre blanc : comment débloquer le potentiel de l’expansion numérique mondiale ?

Entre 2014 et 2023, le nombre de consommateurs sur le web est passé de 1,3 milliard en 2014 à plus de 2,6 milliards. Le numérique a cette capacité à transcender les limites géographiques&nbsp: une entreprise peut vendre un produit n’importe où dans le monde. Et cela change tout dans l’industrie du commerce. Une simple boutique en ligne permet de proposer son offre dans le monde entier, sans avoir besoin de s’implanter physiquement sur chaque marché. Une véritable révolution sur laquelle revient Nexway dans son dernier livre blanc intitulé « Débloquer les perspectives de croissance économique mondiale ».

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Comment profiter du potentiel du numérique en 2024&nbsp?

En téléchargeant ce guide gratuit, vous découvrirez les défis et les opportunités offertes par la révolution numérique. Ainsi que les marchés émergents et notamment ceux vers lesquels il est intéressant de se tourner en 2024.

Dans ce monde interconnecté, les entreprises et particulièrement les commerçants sont à la recherche de nouvelles opportunités de croissance. L’expansion numérique a clairement changé la donne. En revanche, le grand nombre d’opportunités peut rapidement se transformer en casse-tête. Déterminer la meilleure stratégie peut nécessiter du temps et des efforts importants.

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Ce livre blanc vous offre une vision idéale des opportunités à saisir. Vous découvrirez notamment pourquoi les différences culturelles doivent absolument être prises en compte au moment de lancer votre offre sur un marché. Selon Nexway, ce qui fonctionne sur un marché peut ne pas fonctionner sur un autre. Les entreprises doivent consacrer du temps « à la compréhension des caractéristiques et des particularités locales, y compris la langue, le comportement et la culture ». Mais ce n’est pas tout, il faut aussi prendre en compte les méthodes de paiement utilisées sur tel ou tel marché.

Cela peut sembler être un détail, et pourtant, c’est loin d’être le cas. Les entreprises doivent absolument évaluer les méthodes de paiement dominantes sur chaque marché et offrir plusieurs options pour répondre aux préférences locales des clients. Cela peut faire la différence. En effet, certains pays préfèrent par exemple les paiements par carte de crédit, tandis que d’autres s’appuient sur les portefeuilles numériques ou d’autres méthodes de paiement alternatives. Quelles qu’elles soient, il faut les connaître.

Quels sont les marchés émergents à exploiter&nbsp?

Sur quel marché se lancer&nbsp? C’est une question que vous vous êtes certainement déjà posée. Les possibilités sont multiples. Presque illimitées. Mais tous les marchés n’offrent pas les mêmes avantages ou ne présentent pas les mêmes risques. Il y a quatre grands territoires considérés comme « à très fort potentiel »&nbsp: l’Afrique, l’Inde, l’Asie-Pacifique et l’Amérique latine. Parmi les 10 premiers pays en termes de croissance du commerce électronique en 2022, on retrouve&nbsp: Singapour, l’Indonésie, les Philippines, l’Inde, l’Argentine, l’Australie ou encore la Malaisie.

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Ces pays connaissent actuellement une croissance économique rapide et un accès à Internet croissant. Autant de possibilités pour les e-commerçants du monde entier. Encore faut-il analyser et comprendre les spécificités de chaque marché. Le livre blanc de Nexway va justement vous aider à y voir plus clair. Pour connaître les caractéristiques de chacun des grands marchés émergents, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Téléchargez ce guide et débloquez tout le potentiel du numérique pour votre entreprise.

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En Chine la production de semi-conducteurs est sur une bonne voie

En Chine la production de semi-conducteurs est sur une bonne voie

En dépit des sanctions américaines, la Chine et ses entreprises sont en voie de fabriquer des semi-conducteurs de nœuds 5 nm. S’il ne s’agit pas des puces les plus avancées actuellement en production de masse, cela s’en rapproche. Une performance qui ne va pas sans contreparties.

SMIC et Huawei, champions de la Chine des semi-conducteurs…

SMIC, le plus grand fondeur de Chine, s’apprête à ouvrir de nouvelles lignes de production à Shanghai. Selon les informations du Financial Times, ce sont ces lignes qui doivent fabriquer la nouvelle génération de puces conçues par HiSilicon, filiale de Huawei.

Dans un premier temps ces semi-conducteurs équiperont les smartphones premium de Huawei. Ils pourraient ensuite servir pour le processeur d’intelligence artificielle le plus puissant de l’entreprise, l’Ascend 920.

En août, la sortie du Mate 60 Pro, bien que discrète, à rencontrer un immense succès. L’appareil est doté d’un processeur Kirin 7 nm. En parallèle, la gamme Ascend se présente de plus en plus comme une alternative crédible à Nvidia. Le groupe américain contrôle toutefois toujours 90 % du marché local.

Ces performances ont inquiété jusqu’à Washington. L’administration Biden s’échine depuis octobre 2022 à bloquer l’accès à la Chine à tout nœud inférieur à 14 nm ou outils permettant d’en fabriquer. Nvidia, par ailleurs, doit régulièrement sortir des puces IA toujours plus limitées pour entraver les progrès de la Chine en IA.

Huawei et SMIC sont discrets sur leurs progrès, mais ils représentent de réels pieds de nez aux États-Unis. Cependant, il n’est pas dit que les deux entreprises puissent continuer longtemps dans cette voie. D’après le Financial Times, SMIC mobilisent des équipements achetés à des entreprises américaines et néerlandaises avant les restrictions à l’export.

… Mais jusqu’à quand&nbsp?

Les machines de l’européen ASML auxquels avaient accès jusqu’à récemment SMIC, ne sont pas les plus optimisées pour fabriquer des nœuds aussi avancés. Il semble que l’entreprise vend ses puces 40 à 50 % plus cher que la Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) qui n’a pas à subir les mêmes contraintes. Le rendement serait inférieur d’un tiers.

Plus tôt dans la semaine, Reuters rapportait que Huawei devait choisir entre la production de ses processeurs Kirin 7 nm et Ascend 910b 7 nm. Une même installation serait utilisée pour produire les deux, avec des problèmes de rendement. Jusqu’à quand SMIC pourra étendre ses capacités de production avec ses stocks&nbsp? La question pourrait devenir préoccupante à court ou moyen terme, si aucune entreprise chinoise ne parvient à concevoir des équipements de fabrication au niveau.

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La tech, éternel moteur de croissance pour les dirigeants

La tech, éternel moteur de croissance pour les dirigeants

VivaTech, en partenariat avec Wavestone et Opinion Way, a dévoilé ce mardi la première édition de son baromètre de la confiance des dirigeants d’entreprise dans la tech. François Bitouzet, le directeur général de VivaTech, a commenté cette étude pour Siècle Digital. Il en tire une conclusion générale&nbsp: « Des …

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