VivaTech, en partenariat avec Wavestone et Opinion Way, a dévoilé ce mardi la première édition de son baromètre de la confiance des dirigeants d’entreprise dans la tech. François Bitouzet, le directeur général de VivaTech, a commenté cette étude pour Siècle Digital. Il en tire une conclusion générale : « Des …
VivaTech, en partenariat avec Wavestone et Opinion Way, a dévoilé ce mardi la première édition de son baromètre de la confiance des dirigeants d’entreprise dans la tech. François Bitouzet, le directeur général de VivaTech, a commenté cette étude pour Siècle Digital. Il en tire une conclusion générale : « Des nouvelles technologies, les dirigeants attendent une amélioration de la performance économique. Ils pensent également que l’innovation va leur permettre de se démarquer de leurs concurrents grâce à l’expérience client ».
Les nouvelles technologies, un indispensable pour se démarquer
En marge du salon VivaTech, dont la prochaine édition aura lieu du 22 au 25 mai prochain à Paris, les organisateurs ont cherché à savoir comment les dirigeants d’entreprises appréhendent les nouvelles technologies. « De nombreuses études mettent en avant les investisseurs qui misent sur les start-up et leurs solutions. À l’inverse, nous nous sommes intéressés à ceux qui décident d’acheter ou non ces solutions, les dirigeants d’entreprises, » précise François Bitouzet.
L’étude met en avant un score de confiance de 86/100 dans les nouvelles technologies. Pour 72 % d’entre eux, leur opinion a évolué positivement au cours de l’année 2023. Plus de 1 000 dirigeants en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis ont ainsi été interrogés. « Nous avons voulu prendre un échantillon représentatif de tous les secteurs, des plus petites entreprises, aux plus grands groupes, » assure le DG de VivaTech.
Bien qu’il existe des disparités, François Bitouzet a tenu à souligner qu’elles tendent à s’estomper. « Aujourd’hui, il existe une convergence sur la manière de voir et d’appréhender les nouvelles technologies pour la transformation d’entreprise. Il y a dix ans, les dirigeants américains étaient systématiquement plus confiants sur la question que leurs homologues européens. Ce n’est plus le cas, » précise-t-il.
L’IA deviendra le chouchou des dirigeants en 2024, mais la cybersécurité reste la priorité
Dans le classement des technologies où les entreprises ont le plus investi en 2023, la cybersécurité arrive en tête. Il s’agit même du domaine le plus apprécié par les dirigeants français. « 45 % des entreprises françaises ont été victimes de cyberattaques réussies. Je pense qu’il y a une sensibilité en France autour de cette problématique. Aussi, le gouvernement, et l’ANSSI ont beaucoup communiqué. Enfin, le contexte géopolitique actuel a dû jouer un rôle, » analyse François Bitouzet.
Le cloud, seconde technologie la plus plébiscitée par les dirigeants d’entreprises, est vu comme une porte d’entrée vers l’intégration de technologies plus avancées. « Il y a eu de très gros investissements dans le cloud computing, dans le big data. Aujourd’hui, l’émergence de l’intelligence artificielle (IA) générative vient donner du sens à ces paris, » poursuit le directeur général de VivaTech.
Si le cloud est la deuxième technologie la plus susceptible d’avoir un impact sur l’activité de leurs entreprises, les dirigeants placent l’IA en pole position. Plus d’un quart des dirigeants interrogés la considèrent comme la plus à même d’influencer l’activité de leur entreprise. Puisque la confiance dans une technologie s’accroît lorsqu’elles permettent d’améliorer l’expérience client et la productivité, « l’IA est privilégiée en raison de ses résultats concrets et immédiats, se démarquant des avancées technologiques récentes, » Eva Rosilio, Responsable incubateur d’innovation chez Wavestone.
La pénurie de talent est un frein pour la croissance et l’innovation
Les dirigeants sont revenus sur les freins à la croissance et à l’innovation. Pour plus de 4 décideurs sur 10, « les freins liés à l’adoption des nouvelles technologies sont d’abord humains, principalement liés à la pénurie des talents, mais aussi à la résistance au changement en interne. La question du financement reste secondaire pour les dirigeants, » insiste François Bitouzet.
Étonnamment, la perception du rôle des nouvelles technologies dans la compétitivité des entreprises n’a pas évolué pour plus d’un dirigeant sur quatre. « Il y a une minorité de dirigeants d’entreprise qui ne sont pas confiants dans ce que peut apporter la tech. On peut imaginer que ce sont soit des secteurs qui ne peuvent pas se « technologiser », soit des secteurs qui ont peur de voir arriver des concurrents, soit des personnes pour qui les risques éthiques prévalent sur les perspectives ».
85 % des dirigeants d’entreprises vont néanmoins augmenter leurs investissements dans la tech en 2024. « Ce chiffre prouve que les décideurs ne sont pas dans l’attente mais dans l’action, et qu’ils se donnent les moyens de saisir les opportunités, » conclut François Bitouzet.
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