La menace d’une ingérence étrangère inquiète à l’approche des élections européennes

La menace d’une ingérence étrangère inquiète à l’approche des élections européennes

Dans un contexte géopolitique particulièrement tendu, les autorités s’inquiètent de possibles manipulations étrangères en France lors des élections européennes.

Risques de « cyberattaques, de manipulations de l’information et d’ingérences étrangères »

La situation est telle que le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), Stéphane Bouillon, organisera le 29 mars une réunion de « sensibilisation aux menaces dites hybrides ». Tous les partis politiques français proposant une liste aux européennes seront conviés pour évoquer les risques « de cyberattaques, de manipulations de l’information et d’ingérences étrangères », rapporte Le Monde.

Au mois de juin, les habitants des 27 États membres de l’Union européenne se rendront aux urnes pour élire les eurodéputés. Un événement qui, à l’instar des Jeux olympiques, revêt un enjeu stratégique capital. « Nous sommes très sensibles à ce qu’il se passe aujourd’hui en Ukraine, et les élections européennes vont être un enjeu et une cible considérables pour certains de nos compétiteurs étrangers », a indiqué Stéphane Bouillon devant la commission de la défense de l’Assemblée nationale. Le SGDSN est dépendant du premier ministre.

Il alerte spécifiquement sur les menaces hybrides, c’est-à-dire « celles que l’on ne peut pas attribuer, que l’on ne voit pas du premier coup, qu’il s’agisse de cyberattaques, de désinformation, d’offensives contre notre sécurité économique ». En novembre dernier déjà, les eurodéputés, la Commission européenne et les experts en cybersécurité avertissaient sur de probables tentatives d’ingérence étrangère lors des élections.

« Les députés estiment que l’ingérence étrangère, la désinformation et les attaques contre la démocratie sont susceptibles de s’aggraver et de devenir de plus en plus sophistiquées à l’approche des élections européennes en juin 2024 », prévenait alors un rapport de la commission spéciale sur l’ingérence étrangère.

La cybermenace grandit en France

L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) note pour sa part une recrudescence de la cybermenace à l’approche des Jeux olympiques. Objectif&nbsp: profiter de l’événement « pour surveiller ou extorquer les organisateurs et les participants » et « ternir l’image du pays hôte, voire perturber son déroulement ».

Viginium, service fondé en 2021 et chargé de surveiller les ingérences étrangères, a mis au jour « un réseau structuré et coordonné de propagande pro-russe » opérant notamment en France. À travers de faux sites d’information, il propageait des articles « servent principalement à la couverture du conflit en Ukraine, en présentant positivement l’invasion russe aux populations occidentales ».

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le nombre de cyberattaques est en constante augmentation.

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iOS 17.4 est là : mise à jour mineure pour l’iPhone, majeure en Europe

iOS 17.4 est là : mise à jour mineure pour l’iPhone, majeure en Europe

Apple a entamé le déploiement d’iOS 17.4. Si cette nouvelle version du système se contente d’apporter quelques nouveautés mineures aux iPhone à travers le monde… elle représente néanmoins un tournant majeur en Europe. Et pour cause, cette mise à jour est la première à devoir se conformer à la nouvelle législation européenne imposée par le DMA (Digital Markets Act), qui entre en vigueur ce 6 mars au sein de l’Union européenne.

Ce changement force Apple à revoir sa copie sur un certain nombre de points, et contraint notamment le groupe à ouvrir, pour la première fois, son écosystème logiciel aux magasins d’applications tiers. Une nouveauté, exclusive au marché européen, qui est donc déployée cette semaine sur nos iPhone au travers d’iOS 17.4… d’ores et déjà accessible chez une majorité d’utilisateurs français à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Apple serre les dents, et ouvre ses iPhone à des rivaux de l’App Store…

Outre la prise en charge des boutiques d’applications tierces sur les iPhone dans l’UE, iOS 17.4 marque aussi un tournant pour les développeurs, qui peuvent à présent proposer des options de paiement tierces, toujours en Europe.

Comme le rappelle Engadget, développeurs de navigateurs web ne sont par ailleurs plus obligés de baser leurs applications sur le dispositif WebKit d’Apple, et la marque est désormais contrainte d’ouvrir la puce NFC de ses smartphones aux paiements sans fil externes à Apple Pay. Une nouveauté qui pourrait d’ailleurs pousser de nombreuses banques à sortir du système de paiement d’Apple pour proposer leur propre solution, ou s’appuyer sur une solution concurrente.

Notons que la plupart de ces changements prévus au sein de l’UE s’étendent aussi aux iPad, et ce au travers d’iPadOS 17.4, également proposé par Apple. En parallèle, la firme devrait enfin lancer visionOS 1.1 (pour l’Apple Vision Pro, pour l’instant commercialisé uniquement outre-Atlantique), mais aussi macOS 14.4, watchOS 10.4 et HomePod – version 17.4.

Comme évoqué plus haut, iOS 17.4 regroupe quoi qu’il en soit plusieurs nouveautés intéressantes, déployées en plus des changements réservés au Vieux continent. Parmi elles, les transcriptions automatiques pour l’application Podcasts (en anglais, espagnol, français et allemand), avec sous-titres synchronisés ; de nouveaux emojis ; une nouvelle fonctionnalité de préservation de la batterie ; la possibilité de déclencher Siri en prononçant seulement son nom (au lieu de la requête « Dis Siri ») ; ou encore une fonctionnalité permettant de mieux protéger son iPhone en cas de vol.

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La Russie et la Chine main dans la main pour implanter une centrale nucléaire sur la Lune

La Russie et la Chine main dans la main pour implanter une centrale nucléaire sur la Lune

La Chine et la Russie envisagent d’installer une centrale nucléaire à la surface de la Lune, a révélé Yuri Borisov, directeur général de Roscosmos, l’agence spatiale russe.

Un programme en parallèle à celui de la NASA

« Aujourd’hui, nous envisageons sérieusement un projet, à l’horizon 2033-2035, pour livrer et installer une unité de production d’énergie sur la surface lunaire avec nos collègues chinois », a-t-il indiqué. L’installation devrait alimenter de futures bases humaines sur le satellite. En 2021, les deux pays ont signé un protocole d’accord mutuel sur la coopération en vue de la création d’une station internationale de recherche lunaire, rapporte l’agence de presse russe TASS.

Une annonce qui semble tout sauf anodine, alors que les États-Unis accélèrent dans la mise en œuvre du programme Artemis. Ce dernier vise à ramener l’Homme sur la Lune, mais également à y implanter une base permanente en vue de vols habités plus lointains par la suite. Il y a quelques semaines, la sonde Odysseus d’Intuitive Machines devenait le premier vaisseau américain à se poser sur la surface lunaire depuis près de cinquante ans.

Le dirigeant de Roscosmos a également dévoilé que la Russie travaillait à la construction d’un vaisseau spatial à propulsion nucléaire. Toutes les questions techniques concernant le projet ont été résolues, à l’exception de la recherche d’une solution pour refroidir le réacteur, a-t-il précisé.

La Chine prévoit d’envoyer trois missions dans le cadre de son accord avec la Russie&nbsp: Chang’e 6, Chang’e 7 et Chang’e 8. Elles permettront de tester des technologies clés afin d’établir une feuille de route pour la construction d’une base robotisée pour les expériences et la recherche. Pour sa part, Roscosmos a pour objectif d’envoyer des cosmonautes sur la Lune au cours de la prochaine décennie, avec l’intention de construire une base lunaire d’ici à 2031.

Les États-Unis travaillent aussi sur le nucléaire lunaire

Le programme spatial de la Russie, coupé de sa collaboration avec l’Occident, connaît quelques remous ces dernières années. La première mission lunaire du pays en 47 ans a échoué l’année dernière, sa sonde Luna-25 ayant perdu le contrôle avant de s’écraser. Pour sa part, l’Empire du Milieu multiplie ses efforts dans le domaine depuis plusieurs années, et a franchi d’importantes étapes en un temps limité.

La NASA et le ministère de l’Énergie élaborent également des plans pour la production d’énergie nucléaire sur la Lune. Trois entreprises travaillent actuellement sur ce projet dans le cadre du programme Artemis.

Le mois dernier, les États-Unis ont alerté sur la possibilité de voir Moscou envoyer des armes nucléaires dans l’espace pour cibler des satellites. Des allégations balayées d’un revers de la main par le Kremlin. « L’espace devrait être préservé des armes nucléaires », a commenté Borisov.

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Pour de nombreux médias américains et européens, Google monopolise le marché de la publicité

Pour de nombreux médias américains et européens, Google monopolise le marché de la publicité

Parallèlement à son procès antitrust l’opposant au département de la Justice des États-Unis, Google va devoir faire face à une nouvelle plainte déposée vendredi dernier aux Pays-Bas par une coalition de médias européens. Outre Atlantique, la firme de Mountain View est attaquée par plusieurs annonceurs américains. De nouvelles plaintes qui …

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Derniers préparatifs avant le déploiement de la vidéosurveillance algorithmique

Derniers préparatifs avant le déploiement de la vidéosurveillance algorithmique

La vidéosurveillance algorithmique a été testée pour la première fois à l’occasion du concert de Dépêche Mode au palais omnisports de Paris-Bercy, dimanche 3 mars. Cette technologie, dont l’usage est autorisé par la loi sur les Jeux olympiques, permet d’analyser automatiquement et en temps réel, des images prises par des caméras ou des drones de surveillance.

La vidéosurveillance algorithmique&nbsp: le pari controversé pour assurer la sécurité des JO

Adoptée en mars 2023 et promulguée le 19 mai de la même année, la loi relative aux Jeux Olympiques (JO) et Paralympiques de 2024 à Paris comporte de multiples dispositions visant à assurer la bonne tenue de ces évènements. Parmi les mesures qui y sont inscrites, l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique. Moins de cinq mois avant le début officiel des JO, le ministère de l’Intérieur a officiellement lancé des tests pour s’assurer de la fiabilité de cette technologie.

Dimanche dernier, à Bercy, Cityvision, un logiciel développé par Wintics, a été associé à six caméras disposées autour de la salle de spectacle, au niveau de la voie publique. L’objectif consistait à tester et paramétrer l’algorithme dopant ce système de vidéosurveillance. La start-up d’analyse vidéo a vérifié si l’outil était à même d’identifier des situations anormales, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre ou des secours&nbsp: début d’incendie, conducteur fou, mouvements de foule, présence d’armes ou d’objets abandonnés, etc.

Outre Wintics, ChapsVision et Videtics, deux entreprises françaises doperont les caméras présentes à proximité des sites olympiques grâce à leurs algorithmes. Dans les prochaines semaines, ces entreprises devraient faire de nouveaux tests, en collaboration avec la SNCF et la RATP. Les deux sociétés de transports auront la lourde tâche d’acheminer dix millions de voyageurs supplémentaires chaque jour. Avant cela, Wintics testera une deuxième fois son dispositif lors du second concert de Dépêche Mode à Bercy, ce mardi soir.

Initialement, le ministère de l’Intérieur prévoyait le déploiement de cette technologie en marge des fêtes de fin d’année. Une plainte déposée par une société d’écoconduite n’ayant pas été retenue lors de son appel d’offres a retardé l’exécution de sa feuille de route. Cette phase de tests devra servir à atténuer les inquiétudes et les critiques autour de la vidéosurveillance algorithmique, exprimées par la société civile et une partie de l’échiquier politique.

Lorsque le projet de loi était débattu à l’Assemblée nationale et au Sénat au début de l’année dernière, plusieurs parlementaires s’étaient montrés défavorables à son utilisation. « Il est bien question de la violation de nos droits fondamentaux », déclarait Élisa Martin, députée LFI-NUPES, à Siècle Digital.

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