Parallèlement à son procès antitrust l’opposant au département de la Justice des États-Unis, Google va devoir faire face à une nouvelle plainte déposée vendredi dernier aux Pays-Bas par une coalition de médias européens. Outre Atlantique, la firme de Mountain View est attaquée par plusieurs annonceurs américains. De nouvelles plaintes qui …
Parallèlement à son procès antitrust l’opposant au département de la Justice des États-Unis, Google va devoir faire face à une nouvelle plainte déposée vendredi dernier aux Pays-Bas par une coalition de médias européens. Outre Atlantique, la firme de Mountain View est attaquée par plusieurs annonceurs américains.
De nouvelles plaintes qui viennent appuyer celle du département américain de la Justice
Le juge fédéral Kevin Castel a statué. Google devra faire face à un recours collectif porté par plusieurs médias, affirmant que le groupe monopolise le marché publicitaire. Plus globalement, les plaignants ont évoqué le manque de transparence de Google quant à la destination et au découpage des revenus publicitaires.
Selon Reuters, Kevin Castel aurait précisé dans son rapport, que les médias américains concernés n’ont pas réussi à le convaincre de l’existence de pratiques antitrust en ce qui concerne l’utilisation de ces solutions par les grands annonceurs. Toutefois, « ils ont allégué de manière plausible que la position antitrust est fondée quant aux préjudices qu’ils auraient subis en raison de pratiques anticoncurrentielles sur le marché de la publicité et sur le marché des outils d’achat des petits annonceurs. », a-t-il ajouté.
Parmi les médias ayant décidé de s’attaquer à Google, Gannett, la maison mère de USA Today. Ce dernier affirme avoir, par le passé, mis en vente une partie de son espace publicitaire directement aux annonceurs, sans faire appel à Google. Malgré tout, le géant de la tech aurait quand même mis ces espaces aux enchères sur ses plateformes publicitaires dans le but d’engranger des frais de transaction sur le dos du média.
En Europe, Google aura également fort à faire
Sur le vieux Continent, Google va de nouveau devoir faire face à des attaques virulentes. Plus de trente médias européens, l’allemand Alex Springer et le belge Roularta en tête, se sont réunis afin de porter plainte contre les pratiques antitrust de Google autour de la publicité en ligne. En tout, ces entités réclament 2,1 milliards d’euros de dommages et intérêts, d’après un communiqué du cabinet d’avocats Geradin Partners, représentant le consortium avec le cabinet Stek.
Les 32 éditeurs européens considèrent que les pratiques de Google ne leur permettent pas de recevoir des revenus publicitaires conséquents, la firme de Mountain View s’adjugeant une part significative de ces recettes à leur détriment. Comme exemple venant étayer leur affirmation, les médias européens se basent sur une décision de l’Autorité de la Concurrence (ADLC).
En 2021, l’antitrust français avait infligé une amende de 220 millions d’euros à Google. L’ADLC considérait que l’entreprise abusait de sa position dominante pour ne pas négocier de bonne foi l’instauration des droits voisins, les obligeant à reverser aux éditeurs, des revenus pour l’affichage de leurs articles dans les résultats de leur plateforme. À l’époque, le géant américain n’avait pas contesté la sanction, et s’était résolu à payer l’amende.
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