La direction générale de l’Armement se lance dans la course à l’informatique quantique

La direction générale de l’Armement se lance dans la course à l’informatique quantique

Dans le cadre de la Journée nationale du quantique s’étant déroulé le 6 mars, le délégué général pour l’armement, Emmanuel Chiva, a annoncé le lancement du programme Proqcima. Plusieurs accords-cadres d’une durée de quinze ans ont été signés entre la direction générale de l’Armement (DGA), et cinq start-up françaises spécialisées …

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Des députés américains enquêtent sur la possible utilisation de Starlink par l’armée russe

Des députés américains enquêtent sur la possible utilisation de Starlink par l’armée russe

Deux élus démocrates de la Chambre des représentants cherchent à déterminer si SpaceX a réalisé suffisamment d’efforts pour empêcher la Russie d’utiliser Starlink, son réseau Internet par satellite.

Starlink nie les allégations

Dans une lettre adressée à Gwynne Shotwell, présidente de SpaceX, Jamie Raskin et Robert Garcia s’insurgent contre les informations selon lesquelles l’armée russe exploite la technologie américaine, les qualifiant d’« alarmantes », selon Reuters. Les forces armées auraient en effet déployé des terminaux Starlink dans l’est de l’Ukraine pour soutenir leur effort de guerre dans la région.

« Cette utilisation abusive présumée des terminaux Starlink en dehors des frontières internationalement reconnues de la Russie constitue une menace sérieuse pour la sécurité de l’Ukraine, la vie des Ukrainiens et la sécurité nationale des États-Unis », déplorent les représentants. Le mois dernier, des responsables ukrainiens alertaient sur le phénomène, indiquant que la Russie avait obtenu les paraboles via des pays arabes. Kiev a expressément demandé à SpaceX d’empêcher les Russes de s’en servir dans les zones occupées.

La société a envoyé des terminaux en Ukraine dès le début de la guerre en janvier 2022. Depuis, près de 400 d’entre eux fournissent une connexion Internet haut débit et s’avèrent vitaux pour les communications ukrainiennes sur le champ de bataille.

SpaceX, tout comme son PDG Elon Musk, ont fermement nié ces allégations. Le milliardaire a indiqué sur X, anciennement Twitter, que Starlink n’avait jamais vendu sa technologie directement à la Russie. « L’acquisition, l’utilisation ou l’interférence de la Russie avec les terminaux Starlink ont toutes les chances de favoriser l’invasion brutale et illégitime de l’Ukraine par la Russie », poursuivent les élus. Ils exigent une réponse de l’entreprise avant le 20 mars.

Un moment charnière

Cette enquête intervient alors que les pays occidentaux s’empressent d’aider l’Ukraine en lui fournissant davantage d’armes et de financements. L’été dernier, le pays a essuyé un lourd échec dans sa tentative de contre-offensive. Il se prépare désormais à de nouvelles ripostes.

Kiev plaide en faveur d’une aide accrue, mais un programme d’aide américain essentiel a été bloqué par les républicains au Congrès à la demande de Donald Trump. L’ancien président et candidat républicain aux prochaines élections se montre très critique à l’égard de la politique internationale de son homologue.

Ce 7 mars, Joe Biden a exhorté le Congrès à soutenir Kiev à travers son plan d’armement fixé à 95 milliards de dollars, affirmant qu’il ne « pliera pas » face à Vladimir Poutine.

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Les États-Unis ne relâchent pas la pression sur ses alliés pour entraver les progrès de la Chine dans les semi-conducteurs

Les États-Unis ne relâchent pas la pression sur ses alliés pour entraver les progrès de la Chine dans les semi-conducteurs

Les semi-conducteurs sont devenus, depuis octobre 2022, le premier secteur d’actions des États-Unis pour limiter les progrès technologiques de la Chine. Ils ont réussi, avec plus ou moins de difficultés, à embarquer le Japon et le Pays-Bas dans cette affaire. Cela semble ne pas suffire à Washington.

Les semi-conducteurs, « silicium de lance » de Washington face à la Chine

Les semi-conducteurs donneraient beaucoup de travail à la diplomatie américaine. Selon les sources de Bloomberg, des discussions seraient en cours pour convaincre les Pays-Bas et le Japon de renforcer leurs restrictions à l’export vers la Chine. Des contacts existeraient également en ce sens avec l’Allemagne et la Corée du Sud. Depuis l’automne 2023, lorsque Huawei est parvenu avec son partenaire SMIC, à fabriquer des puces avancées, Washington est inquiet.

En janvier 2023, La Haye et Tokyo ont annoncé un accord avec les États-Unis pour limiter les exportations de machines de fabrication de semi-conducteurs avancés vers la Chine. Les deux pays, avec notamment ASML et Tokyo Electron, disposent de deux entreprises leaders du marché.

L’accord avait donné lieu à certaines résistances, en particulier aux Pays-Bas. Il semble que l’accueil ne soit pas meilleur pour cette nouvelle initiative américaine. Les deux pays souhaiteraient observer les effets des mesures déjà prises avant d’aller plus loin. La Haye escompte aussi une plus forte concertation avec ses partenaires de l’Union européenne avant de suivre les États-Unis.

Au Japon, la question aurait été abordée lors d’un déplacement dans l’archipel d’officiel du département du Commerce. Les États-Unis demandent des mesures sur l’export de produits chimiques utilisés au cours du processus de fabrication des semi-conducteurs. Deux sociétés, Shin-Etsu Chemical et Tokyo Ohka Kogyo sont mentionnés par Bloomberg.

Côté néerlandais, il est question de l’incontournable ASML. L’expédition de trois modèles de machines de lithographie à immersion ultraviolette profonde (DUV) est désormais limitée. Cependant les clients chinois en ont commandé en masse avant l’interdiction. Washington trouve les Pays-Bas trop laxistes sur les licences accordées à ASML pour assurer l’entretien et la réparation des appareils.

Les nouveaux venus

L’Allemagne et la Corée du Sud sont les deux nouveaux pays visés par le lobbying américain. Pour la première puissance économique européenne, il s’agirait de bloquer l’export de composant optique de l’entreprise Carl Zeiss, un fournisseur d’ASML. Les Pays-Bas verraient cela d’un bon œil. Un accord est recherché avant le prochain G7, en juin. La Corée du Sud est un grand partenaire commercial de la Chine ainsi qu’un champion mondial des puces&nbsp: une cible diplomatique prioritaire.

Les États-Unis auraient proposé à l’Allemagne et à la Corée du Sud de rejoindre l’accord avec les Pays-Bas et le Japon. Ce n’est pas la première tentative pour embarquer Séoul dans ce type d’arrangement. En mars 2022, l’alliance Chip 4, associant Japon, Corée du Sud, Taïwan et États-Unis a été proclamée par l’administration Biden. Elle n’a plus été beaucoup évoquée depuis. Peut-être que cette nouvelle initiative connaîtra un destin plus favorable.

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DMA : les entreprises soumises présentent leurs mesures de mises en conformité

DMA : les entreprises soumises présentent leurs mesures de mises en conformité

C’est officiel, le commissaire au Marché intérieur l’a proclamé, le Digital Markets Act (DMA) est entré en vigueur ce jeudi 7 mars. Les groupes désignés comme contrôleurs d’accès ont soit dévoilé, soit résumé les changements opérés dans les jours, les semaines précédentes.

Petite remise en contexte. En septembre 2023, 22 services détenus par 6 entreprises (cf. image suivante) se sont vus accoler ce statut redouté de « gatekeeper », contrôleur d’accès. Redouté, car il s’accompagne d’un certain nombre d’obligations qu’ils doivent respecter. Dans le cas contraire ils s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires, 20 % s’ils récidivent.

La liste de la Commission européenne.

Crédit&nbsp: Commission européenne.

C’est tout l’objectif du DMA, équilibrer la concurrence sur les marchés numériques. Google, Amazon, Meta, Apple, Microsoft et ByteDance, qu’ils contestent ou non leur désignation, ont dû se plier aux exigences de Bruxelles. La plupart se sont d’ailleurs contentés de mettre en œuvre ces changements uniquement dans l’Espace Économique Européen (EEE). Siècle Digital fait le point.

Quels changements chez les géants de la tech avec le Digital Markets Act&nbsp?

Alphabet, la maison mère de Google, est l’entreprise qui a le plus de services « contrôleurs d’accès ». L’un d’eux a déjà beaucoup fait parler, Google Maps. Désormais il n’est plus directement accessible depuis les résultats du moteur de recherche maison. Il s’agit de l’une des règles du DMA qui interdit de privilégier ses propres services.

Alphabet a rapporté le 5 mars « plus de 20 modifications de produits » sur son moteur de recherche, citant en exemple son comparateur de vol Google Flights également relégué.

Les utilisateurs auront désormais le choix s’ils veulent que leurs données soient partagées entre les différents services de l’entreprise. Ils pourront également obtenir leurs données personnelles, avec l’introduction de la portabilité des données. Les annonceurs et éditeurs auront accès à des informations supplémentaires sur leurs campagnes publicitaires.

Sur mobile, Android laissait déjà la possibilité de choisir son moteur de recherche à la suite d’une décision antitrust de la Commission européenne. Cela a été étendu. De même, le paiement sur la boutique d’application Play Store avait également été modifié après une procédure sud-coréenne, c’est étendu.

Comme Google, certaines des mesures prises par Amazon ont été précoces, car motivées par la pression des autorités de la concurrence. C’est l’obligation de ne pas favoriser ses produits par rapport aux vendeurs tiers sur sa plateforme, c’est aussi celui d’équilibrer l’accès aux données de ventes.

Depuis quelques années Amazon arrive en force sur le marché de la publicité, c’est dans ce domaine que se sont concentrées les nouveautés. Tout début février le n°1 de l’e-commerce a promis que les annonceurs et éditeurs auront accès à des informations supplémentaires sur leurs campagnes publicitaires.

Petite révolution pour les messageries de Mark Zuckerberg, WhatsApp et Messenger vont être interopérables avec d’autres messageries selon un communiqué du 6 mars. Cela n’arrivera pas de suite, et se fera sur la base d’un accord. Meta demande notamment un protocole de chiffrement équivalent au sien, basé sur Signal.

Ailleurs dans l’écosystème Meta, les utilisateurs pourront choisir s’ils acceptent ou non le partage de données entre leurs comptes Facebook et celui d’Instagram.

Ceux qui souhaitent acheter ou vendre sur la Marketplace maison, n’auront plus l’obligation de partager les données de leur compte principal pour ce faire.

L’application des règles du DMA par Apple est sans doute la plus scrutée. Le groupe est réputé pour son écosystème fermé, il a été l’un des plus actifs dans le lobbying anti-DMA. Apple bataille devant les tribunaux face à Epic Games, devant les régulateurs face à Spotify et d’autres depuis des années sur ces thématiques. Les deux entreprises citées ont d’ailleurs, avec d’autres, accusé il y a quelques jours Cupertino d’être de mauvaise foi dans l’application du règlement européen.

Apple a commencé à déployer sa version 17.4 d’iOS révélée fin janvier, pour se mettre en conformité. Les boutiques tierces d’application seront désormais autorisées, Apple Pay est ouvert, il est possible de choisir un navigateur alternatif à Safari sur son iPhone… Surtout les paiements ne passent plus obligatoires par Apple dans l’App Store. Sous conditions.

Apple, déjà dans la mire de la Commission européenne, risque d’être le premier cas sur lequel vont se pencher les régulateurs pour vérifier la bonne application du DMA.

Bon élève, Microsoft a explicité les modifications apportées à Windows dès novembre (le post a été actualisé fin août). Sur les versions 10 et 11 du système d’exploitation, il sera possible de désinstaller des services par défaut comme Cortana ou Edge, choisir de passer par un autre moteur de recherche que Bing, des développeurs tiers pourront proposer des Widgets, le choix de synchroniser son compte Microsoft sera donné…

Microsoft a été relativement épargné par la Commission européenne. Des services qui auraient pu tomber sous le giron du DMA, comme Bing, l’ont évité. LinkedIn ne semble pas avoir fourni d’information sur d’éventuels changements.

Seul acteur qui ne soit pas un GAFAM parmi les contrôleurs d’accès&nbsp: le réseau social de ByteDance, TikTok. Malgré sa tentative de se présenter comme une alternative, un challenger aux grands groupes américain, le réseau social n’a pas convaincu la justice européenne pour le moment.

Le 4 mars, le groupe chinois a donc révélé les évolutions à venir de TikTok. Elles tournent avant tout, comme les autres réseaux sociaux, autour de la portabilité des données et l’interopérabilité. TikTok propose déjà de copier une publication pour la mettre sur d’autres plateformes, les développeurs pourront créer des plateformes pour créer un flux de publication commun. Sous condition. Les utilisateurs pourront également choisir plus finement leurs données personnelles détenues par l’entreprise.

Le DMA, ce n’est pas fini

La Commission européenne va organiser dans le mois des « Atelier de conformité DMA » individuels pour chaque entreprise concernée. Les parties intéressées pourront avoir des éclaircissements sur les initiatives prises par les gatekeepers et se prononcer dessus. L’institution européenne travaille également à l’ajout de nouveaux services aux 22 déjà désignés.

Le règlement sur les marchés numériques n’a pas fini de faire parler.


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DMA : les géants du numérique font de la résistance

DMA : les géants du numérique font de la résistance

Progressivement applicable depuis mai 2023, le Digital Markets Act (DMA) a pour but de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles et le monopole de certaines entreprises sur le marché numérique de l’Europe. Alors que cette nouvelle réglementation entre officiellement en vigueur à compter du 7 mars 2024, les GAFAM et ByteDance font de la résistance.

Face à un marché inégalement réparti – parmi les 10 000 plateformes en ligne en Europe, 10 % captent l’essentiel de la valeur du marché numérique – le conseil et le parlement européen votaient le Digital Markets Act en septembre 2022. Son objectif&nbsp? Rendre le secteur numérique plus équitable et compétitif. Il fait partie, avec le Digital Service Act (DSA) des grands chantiers numériques de l’Union européenne.

Six entreprises et vingt-deux des services qu’elles proposent sont visés par cet accord. Appelées contrôleurs d’accès, il s’agit de plateformes qui ont un impact significatif sur le marché intérieur européen avec une position solide et durable.

Sans surprise, sur cette liste figurent les GAFAM (Google, Apple, Facebook (Meta), Amazon, Microsoft) et ByteDance (TikTok) qui n’ont, bien entendu, pas réservé un bon accueil à cette régulation qui est à leur désavantage, après des années de politiques anticoncurrentielles menées malgré les tentatives de répression de la commission européenne

Aussi, depuis son annonce, les contrôleurs d’accès tentent de décrédibiliser publiquement ce DMA. Selon eux, il serait source de failles sécuritaires, rendrait l’utilisation des plateformes moins intuitive et couperait le marché en deux en rendant l’offre sur le territoire européen moins complète.

Apple, Meta, Microsoft et ByteDance ont de leur côté eu recours à la Cour de Justice de l’Union Européenne afin que certains de leurs services soient épargnés par les mesures législatives. Ainsi, iMessage (Apple) et Bing ne sont plus concernés. En revanche, Meta et ByteDance n’ont pas eu gain de cause et ont fait appel des décisions de la CJUE.

Apple est parmi les plus réfractaires et déploie de nombreuses stratégies pour contrer les décisions de l’Union européenne. La semaine dernière, 34 acteurs du numérique l’accusaient d’ailleurs de tourner le DMA en dérision avec de nouvelles conditions imposées aux développeurs qui proposent des magasins alternatifs à l’App Store et la mise en place de «droits d’accès à l’iPhone».

Quant à Amazon, il n’a jusqu’à ce jour pas communiqué les changements qu’il prévoit de mettre en place, tandis qu’il ne lui reste que très peu de temps pour se conformer au droit européen.

Malgré tout, ces leaders mondiaux du marché de la tech devront être prêts en ce début du mois de mars. Devant la posture adoptée par ces derniers, nous pouvons nous demander si les mesures seront réellement respectées ou s’ils continueront à lutter contre ce Digital Markets Act censé mettre fin au «far west numérique».

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