Avec des résultats financiers en berne, Nokia a annoncé le licenciement de près de 14 000 de ses employés. L’entreprise met notamment en cause le ralentissement de la demande d’équipements …
Avec des résultats financiers en berne, Nokia a annoncé le licenciement de près de 14 000 de ses employés. L’entreprise met notamment en cause le ralentissement de la demande d’équipements 5G sur des marchés clés comme l’Amérique du Nord.
Le marché de la 5G tourne au ralenti
La situation financière du géant finlandais ne s’améliore pas. Au troisième trimestre, ses ventes nettes ont baissé de 20 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 4,98 milliards d’euros. Durant cette période, le bénéfice de l’entreprise a chuté de 69 % pour s’établir à 133 millions d’euros. Pour réduire ses dépenses, elle prévoit de faire passer son nombre d’employés de 86 000 à 72 000.
Le président de Nokia, Pekka Lundmark, a refusé de donner plus de détails sur ces licenciements. Il a toutefois indiqué que la recherche et le développement seraient épargnés. Les fabricants d’équipements 5G sont actuellement en difficulté, alors que les opérateurs aux États-Unis et dans l’Union européenne (UE) ont réduit leurs dépenses.
« La situation du marché est vraiment difficile, comme en témoigne le fait que sur notre marché le plus important, à savoir le marché nord-américain, nos ventes nettes ont baissé de 40 % au troisième trimestre », a détaillé Lundmark. « Nous n’allons pas nous asseoir, attendre et prier pour que le marché se rétablisse bientôt. Nous ne savons tout simplement pas quand il se redressera », a-t-il continué.
L’homme d’affaires estime que pour relancer le marché, l’industrie doit investir dans des équipements à bande moyenne plus rapides afin de faire face à la croissance du trafic de données. Ces équipements offrent des vitesses 5G plus élevées, mais de nombreux opérateurs ont commencé le déploiement du réseau avec des équipements à bande basse, qui sont moins chers mais proposent des latences plus faibles.
Tout un secteur en difficulté
Les difficultés rencontrées par Nokia reflètent celles d’Ericsson, qui a également annoncé la suppression de milliers de postes plus tôt cette année. En plus des fournisseurs d’équipements 5G et des opérateurs, c’est tout le secteur technologique qui traverse une période délicate.
En 2022, de très nombreuses entreprises ont eu recours à des vagues de licenciements. Si l’on avait pu croire que la tendance repartait à la hausse, elle semble bel et bien partie pour perdurer dans le temps. Ces derniers jours, Qualcomm, ainsi que LinkedIn, ont aussi annoncé d’importantes suppressions d’emplois.
Malgré cette déconvenue, Nokia reste optimiste. « Je reste confiant dans les moteurs fondamentaux de notre activité. La croissance du trafic de données se poursuit, le déploiement de la 5G n’est encore achevé qu’à environ 25 %, à l’exclusion de la Chine, et les réseaux continueront à faire l’objet d’investissements. Les révolutions du cloud computing et de l’IA ne se produiront pas sans investissements significatifs dans des réseaux dont les capacités ont été largement améliorées », a confié Pekka Lundmark.
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