Quelques jours après l’ouverture d’une enquête de Taïwan sur les relations commerciales existantes entre quatre de ses entreprises et Huawei, l’aidant notamment à produire des puces, la Chine a tenu …
Quelques jours après l’ouverture d’une enquête de Taïwan sur les relations commerciales existantes entre quatre de ses entreprises et Huawei, l’aidant notamment à produire des puces, la Chine a tenu à rassurer. Pour le bureau des affaires taïwanaises du Conseil d’État chinois, les entités collaborant avec Huawei ne font « pas partie de la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs » de l’Empire du Milieu.
Pékin juge que la coopération entre les entreprises chinoises et taïwanaises pourrait être entravée
Chen Binhua, un porte-parole du bureau des affaires taïwanaises, a déclaré que les entreprises visées par cette enquête « ne produisent ni des matériaux, ni des produits ou des équipements liés aux puces ». Pékin juge que Taïpei a entravé la coopération économique existante entre les deux pays après avoir entrepris ses investigations sur la nature des relations commerciales entre Topco Scientific, United Integrated Services, Cica-Huntek Chemical Technology Taïwan, une filiale de L & K Engineering, et le chinois Huawei.
« Les autorités taïwanaises ont profité de l’occasion pour suivre la tendance et le battage médiatique, en essayant d’entraver la coopération normale entre les entreprises des deux côtés du détroit et de créer des obstacles aux échanges économiques et commerciaux entre les deux rives » précise Chen Binhua.
Depuis le 4 octobre, le département des investissements du ministère taïwanais des Affaires économiques vérifie si ces sociétés exercent bien leurs activités en Chine dans le cadre d’une demande initiale approuvée par les autorités. Wang Mei-hua, la ministre taïwanaise des Affaires économiques, avait bien précisé que les entités visées n’étaient pas directement engagées dans la production de semi-conducteurs dans l’Empire du Milieu, mais dans des projets gravitant autour du « discret réseau » de fabrication de puces envisagé par Huawei.
Quelle est la réelle nature des relations commerciales entre Huawei et les quatre sociétés taïwanaises ?
Pour leurs défenses, les entreprises incriminées ont assuré que les relations commerciales concernent des technologies qui ne sont pas soumises à restrictions. Il s’agirait de projets portant sur de la construction, du traitement des eaux usées et autres aspects environnementaux. Toutefois, ces travaux pourraient bien faire partie des services périphériques nécessaires au projet du géant technologique chinois. À noter que la ministre des Affaires économiques ne s’est pas exprimée davantage sur les éventuelles violations de règles des quatre entreprises visées par l’enquête.
Comme l’a annoncé Wang Mei-hua, si leurs activités en Chine n’a pas été initialement approuvées par Taïpei, ces groupes seront sanctionnés. « L’amende la plus élevée autorisée peut atteindre 25 millions de dollars taïwanais, » soit 735 000 euros, a-t-elle précisé. Désormais, le gouvernement taïwannais envisage d’imposer des règles plus strictes sur l’exportation de technologies clés.
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