Pour l’année 2023, les revenus de Huawei ont grimpé de 9 %, portés par la hausse des ventes du groupe dans plusieurs secteurs clés, notamment celui du smartphone. Bien qu’elle soit exclue de la chaîne d’approvisionnement mondiale en semi-conducteurs, le géant technologique chinois a réussi à faire des percées significatives, …
Pour l’année 2023, les revenus de Huawei ont grimpé de 9 %, portés par la hausse des ventes du groupe dans plusieurs secteurs clés, notamment celui du smartphone. Bien qu’elle soit exclue de la chaîne d’approvisionnement mondiale en semi-conducteurs, le géant technologique chinois a réussi à faire des percées significatives, surprenant les États-Unis.
Huawei diversifie ses activités, et ça semble lui réussir
Les ventes de Huawei ont atteint 98,7 milliards de dollars l’an dernier, un chiffre que l’entreprise n’avait plus atteint depuis la fin de la précédente décennie. « Après des années de travail acharné, nous avons réussi à résister à la tempête. Et maintenant, nous sommes pratiquement de retour sur la bonne voie, » a déclaré Ken Hu, vice-président et président tournant de Huawei dans un communiqué, sans dévoiler de résultats complémentaires.
Face aux restrictions américaines qui le touchent de plein fouet depuis 2019, Huawei a cherché à diversifier ses activités, en s’appuyant notamment sur les appareils connectés. Bien que le groupe ne se soit pas totalement relevé, il a progressivement réussi à rattraper son retard en matière de composants électroniques. Ainsi, en septembre dernier, le groupe a dévoilé son dernier smartphone à destination du marché chinois, le Mate 60 Pro.
Cet appareil a la particularité d’intégrer un processeur gravé en 7 nanomètres (nm), le Kirin 9000S. Jusqu’à présent, seules trois entreprises étaient réputées capables d’une telle prouesse à un niveau industriel, le fondeur taïwanais, TSMC, fournisseur d’Apple, le Sud-Coréen Samsung et l’Américain Intel. Désormais, ils sont quatre. Huawei a pu compter sur le soutien de Semiconductor Manufacturing International Corporation (SMIC) qui a réussi à modifier des machines de lithographie à immersion ultraviolette profonde (DUV) pour atteindre cette technologie de gravure.
SMIC est même allé plus loin en produisant le Kirin 9006, une puce qui rentre dans la composition du Quinyun L540, le dernier ordinateur portable de Huawei. Les deux appareils connectés du groupe ont été encensés dans tout l’Empire du Milieu, et le Mate 60 Pro a même rencontré un immense succès puisque 1,6 million d’exemplaires ont été écoulés en seulement six semaines.
Outre les secteurs des semi-conducteurs et des appareils connectés, le géant chinois de la tech s’est tourné vers l’intelligence artificielle (IA), conscient de l’émergence de cette technologie. Huawei a proposé une nouvelle version de Pangu AI, son modèle destiné à des applications industrielles : prévisions météorologiques, développement de médicaments, identification de défaillances, etc. Aussi, la société s’est attelée à trouver, pour le marché chinois, des alternatives aux puces IA proposées par Nvidia.
Huawei a également fait une incursion dans le monde de l’automobile, annonçant fin novembre, une coentreprise avec Changan Automobile. Cette joint-venture pourrait bien être valorisée à 35 milliards de dollars. Enfin, en matière de télécommunications, Huawei reste le premier équipementier mondial pour la 5G, même s’il essuie plusieurs revers, notamment en Europe où plusieurs pays ont décidé de bannir l’entreprise.
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