Vingt-quatre entreprises, dont Ecosia, Qwant et Proton, dénoncent l’inaction des géants technologiques américains à l’approche du Digital Markets Act (DMA). Ils demandent à la Commission et au Parlement européen de tout mettre en œuvre pour que la nouvelle législation soit respectée. Les contrôleurs d’accès n’auraient consulté aucun tiers Le DMA …
Vingt-quatre entreprises, dont Ecosia, Qwant et Proton, dénoncent l’inaction des géants technologiques américains à l’approche du Digital Markets Act (DMA). Ils demandent à la Commission et au Parlement européen de tout mettre en œuvre pour que la nouvelle législation soit respectée.
Les contrôleurs d’accès n’auraient consulté aucun tiers
Le DMA vise à lutter contre les pratiques anticoncurrentielles au sein de l’Union européenne (UE), afin de garantir un écosystème compétitif sain pour les petites et moyennes entreprises. Pour cela, le texte prévoit un statut spécifique aux plateformes considérées comme « contrôleurs d’accès », c’est-à-dire revendiquant plus de 45 millions d’utilisateurs actifs mensuels et dont la capitalisation boursière dépasse 75 milliards d’euros.
Vingt-deux services appartenant à Google, Microsoft, Apple, Amazon, Meta et ByteDance sont actuellement concernés par la législation. Ils doivent se conformer à de nouvelles règles avant le 7 mars prochain ; celles-ci comprennent l’interopérabilité des services avec la concurrence, la fin de la mise en avant de leurs produits au détriment des autres, ainsi que le choix pour les consommateurs des applications pré-installées sur leurs appareils.
Dans une lettre ouverte, vingt-quatre entreprises rivales fustigent le comportement de ces différents groupes. Ces derniers « ont soit omis d’engager un dialogue avec des tiers, soit présenté des solutions qui ne sont pas conformes à l’autorisation de mise sur le marché », dénoncent-ils.
« Les signataires de cette lettre représentent des milliers d’entreprises concernées par le DMA », précisent-ils. Ils « demandent instamment » aux contrôleurs d’accès d’engager un « dialogue constructif » avec les parties prenantes, telles que « les associations d’entreprises et de consommateurs ». Objectif : « avancer rapidement » dans les solutions de mises en conformité avec la loi.
Des doutes sur les dispositifs de mise en conformité avec le DMA
Par exemple, les services concernés devront intégrer de nouveaux dispositifs permettant aux utilisateurs de choisir leur plateforme préférentielle. En ce qui concerne les moteurs de recherche, Qwant, Ecosia, Bing, etc. devront être proposés aux côtés de Google Search.
« En l’absence d’un écran de choix équitable, conforme à l’esprit du DMA, nous n’assisterons pas à une évolution positive des parts de marché, mais plutôt à un renforcement de la domination des contrôleurs d’accès tels que Google, ce qui constituerait un échec », prévient Christian Kroll, PDG et cofondateur d’Ecosia, dans un entretien accordé à CNBC.
La semaine derrière, la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, a rencontré plusieurs dirigeants de big tech américaines. Elle a abordé avec eux les mesures à prendre pour respecter le DMA. Visiblement, leurs concurrents sont peu convaincus par leurs initiatives.
Pour leur part, les élus américains fustigent la nouvelle législation, estimant qu’elle menace le leadership technologique de leur pays. Apple a quant à elle contesté son statut de contrôleur d’accès.
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