Yandex, le « Google russe », a trouvé un accord avec un consortium d’investisseurs locaux pour près de 5 milliards d’euros. En se séparant de ses activités russes, le groupe espère reprendre la croissance de ses opérations à l’international. Des négociations mouvementées L’entreprise, qui se spécialise dans la recherche en …
Yandex, le « Google russe », a trouvé un accord avec un consortium d’investisseurs locaux pour près de 5 milliards d’euros. En se séparant de ses activités russes, le groupe espère reprendre la croissance de ses opérations à l’international.
Des négociations mouvementées
L’entreprise, qui se spécialise dans la recherche en ligne, la livraison et le paiement mobile, a été grandement affectée par la guerre en Ukraine. Radiée du Nasdaq, elle cherche depuis à quitter la Russie afin de pouvoir poursuivre ses activités. Quasiment l’intégralité des entreprises occidentales ont suspendu leurs relations avec le pays ; si le siège de Yandex se trouve aux Pays-Bas depuis 2007, elle subissait de plus en plus de pression de la part de l’Union européenne (UE).
Finalement, un groupe de dirigeants de l’entreprise deviendra l’un de ses principaux actionnaires, avec une participation de 35 %. Les 65 % restants seront répartis entre la major pétrolière Lukoil et des structures détenues par les hommes d’affaires Alexander Chachava, Pavel Prass et Alexander Ryazanov. Ils ont insisté sur le fait que Yandex conserverait son indépendance
La transaction, à hauteur de 4,8 milliards d’euros, représente une réduction de 50 % imposée par la Russie aux entreprises de pays « inamicaux » tels que les Pays-Bas pour quitter le pays. Malgré ce rabais, il s’agit de la plus importante opération de ce type depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022.
Plusieurs événements ont mis les discussions à mal. Le cofondateur de Yandex, Arkady Volozh, a par exemple qualifié l’invasion de l’Ukraine de « barbare ». Certains, du côté russe, ont alors souhaité rompre les pourparlers et laisser l’entreprise sans-le-sou, rapporte Reuters. « Cet accord est un cauchemar », a résumé l’un des investisseurs auprès de l’agence de presse.
Yandex veut reprendre son activité à l’international
Si la Russie compte pour 95 % du chiffre d’affaires de Yandex, la société compte développer rapidement ses activités, avec des partenaires mondiaux prêts à collaborer dès que l’accord sera conclu. Avant que la guerre ne mette un coup d’arrêt à sa croissance, l’entreprise travaillait sur la conduite autonome aux États-Unis et envisageait de lancer une offre cloud en Europe.
Sa direction en est convaincue : ses activités du cloud, des solutions de données, de conduite autonome et dans l’éducation prospéreront lorsqu’elles auront leur siège à Amsterdam.
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