- Dans les allées clairsemées du salon de l’électronique CES qui se tient du 5 au 8 janvier à Las Vegas, une start-up lyonnaise fait le buzz.
- En pleine déferlante du variant Omicron, l’entreprise Airxôm y présente un masque de protection respiratoire capable de tuer les virus SARS-CoV-2, soit ceux du Covid.
- Il devrait être commercialisé dès le mois de mars, mais sera cher, 300 euros.
« Sur le Covid, on a des résultats spectaculaires : on le détruit par simple contact. » Vincent Gaston, le PDG d’ Airxôm, n’y va pas par quatre chemins pour vanter son produit révolutionnaire. Présente au salon de l’électronique Consumer Electronic Show (CES) qui se tient du 5 au 8 janvier à Las Vegas, et portée par Business France, la start-up lyonnaise y dévoile son masque de protection respiratoire capable de détruire tous les virus, même le Covid. « Je ne sais pas combien de temps on va garder notre avantage, on fait de la veille sérieusement, mais on est les seuls à prétendre offrir une protection totale », explique Vincent Gaston à 20 Minutes, un peu inquiet quand même face à de potentiels concurrents…
A l’origine pensé pour protéger son fils
« Le projet de ce masque a débuté avant le Covid-19 », assure Vincent Gaston. En fait, l’idée de ce masque a été lancée par son fils, Matthieu. Soufrant de mucoviscidose, ce baroudeur cherchait une solution pour courir le monde sans avoir à se soucier de ses problèmes respiratoires, même dans des environnements urbains très pollués.
Après le décès de Matthieu en 2016, son père Vincent décide de reprendre le projet du masque avec Franck Glaizal, directeur général d’Airxôm. La société qui travaille sur la photo catalyse pour le traitement de l’air et la destruction des composés organiques volatils, s’est associée avec l’école d’ingénieurs INSA de Lyon. But : réduire ce que qui s’appelle les « pertes de charges » et assembler des filtres tout en préservant la respirabilité.
A l’arrivée, le masque présenté par Airxôm au CES est bien plus encombrant qu’un classique masque de protection comme nous en portons tous. Il est plus lourd aussi : 130 grammes. Son design a été effectué par une personne spécialisée dans la conception de masques pour l’aéronautique.
LED, filtres et étanchéité
« Je ne peux pas en dire beaucoup sur la techno que l’on emploie, on est en cours de dépôt de brevet », insiste Vincent Gaston. Reste que le masque Airxôm est alimenté par une batterie externe. Celle-ci dispense l’énergie pour allumer l’ampoule LED à l’intérieur du masque. L’ampoule émet des UV-A aux vertus décontaminantes déjà employées par les hôpitaux. S’y ajoute un système de filtres gardé secret, mais aussi le fait que le masque soit étanche à 99,9 %. Entendez qu’une fois sur le museau, vous n’aurez aucune chance de respirer un air qui n’ait été totalement purifié.
« A l’origine, nous nous étions concentrés sur la pollution. Nous savions que nous avions des résultats favorables sur les virus et les bactéries, mais aujourd’hui, nous pouvons affirmer test de laboratoires à l’appui que nos résultats sont sans appel face aux virus.
Des laboratoires pour certifier les résultats
Ainsi, le masque Airxôm détruirait les virus SARS-CoV-2 (ceux du Covid) à près de 100 %. Airxôm affirme avoir travaillé avec l’INSERM (l’Institut national de la santé et de la recherche médicale), mais aussi les laboratoires VirNext (pour les recherches en infectiologie), Conidair (analyse de la qualité de l’air), et avoir testé son masque avec le Laboratoire National de Métrologie et d’Essais (LNE). Du sérieux. D’autant plus sérieux que Vincent Gaston et Franck Glaizal estiment avoir poussé les curseurs suffisamment loin pour devenir une référence. « On sera probablement à l’origine d’une norme AFNOR », s’enthousiasme le premier.
En attendant, la production du masque Airxôm devrait débuter en février, avec de premières livraisons en mars. « Le personnel médical sera notre première cible. Et le masque sera ensuite prioritairement dédié aux personnes qui en ont besoin, celles qui souffrent de pathologiques respiratoires ou fréquentent des endroits à risques », explique Vincent Gaston. Qui songe également aux sportifs en hyper-ventilation en milieu urbain à l’atmosphère très dégradée.
Le grand public y aura droit également. Mais à 300 euros, le masque total d’Airxôm restera inaccessible pour la plupart. A moins qu’il ne décroche une certification médicale, comme l’espèrent ses concepteurs, et qu’il soit ainsi partiellement remboursé.
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