Samsung a vendu ses dernières parts de l’Européen ASML au dernier trimestre 2023. Bien que le leader des machines de production de semi-conducteurs revête un caractère stratégique, l’entreprise sud-coréenne préfère concentrer ses efforts dans son couloir, la fabrication de composant elle-même. Samsung veut revenir à ses fondamentaux La vente des …
Samsung a vendu ses dernières parts de l’Européen ASML au dernier trimestre 2023. Bien que le leader des machines de production de semi-conducteurs revête un caractère stratégique, l’entreprise sud-coréenne préfère concentrer ses efforts dans son couloir, la fabrication de composant elle-même.
Samsung veut revenir à ses fondamentaux
La vente des 0,4 % d’ASML que détenait encore Samsung aurait rapporté 1,58 billion de won (860 millions d’euros environ), selon des documents remis aux régulateurs. Le conglomérat sud-coréen avait déjà cédé de nombreuses actions au début de l’année 2023. À l’époque l’opération avait rapporté environ 2 milliards d’euros.
Samsung est devenu actionnaire d’ASML en 2012 en acquérant 3 % de l’entreprise pour environ 485 millions d’euros. L’entreprise achetait alors des parts de l’un de ses fournisseurs stratégiques et de celui de tous ses concurrents. Basé dans la banlieue d’Eindhoven, ASML détient le monopole sur les machines à lithographie extrême ultraviolet (EUV), les seuls aptes à produire les puces les plus avancées de la planète.
Samsung est l’une des rares sociétés au monde qui soit capable de fabriquer de telles puces. Elle est deuxième fabricant de puces sous contrat de la planète, derrière la Taiwan Semiconductor Manufacturing Corp (TSMC). Il peut paraître logique de vouloir détenir un morceau d’une société de laquelle l’entreprise dépend.
D’après Bloomberg elle souhaite justement concentrer son énergie dans son cœur de métier pour refaire son retard. En 2022, selon les chiffres réunis par Statista, TSMC contrôlait 58 % du marché contre un peu plus de 15 % pour Samsung.
De plus, dans ce secteur, un nouveau concurrent redoutable arrive à grands pas : Intel. Si l’entreprise américaine a pu perdre de sa superbe, elle reste la troisième à pouvoir fabriquer des puces avancées et a récemment ouvert sa propre activité de fonderie.
Samsung, décidément abonné à la deuxième place, veut aussi mettre la pression sur son compatriote SK Hynix dans le domaine des puces mémoires. La société a inventé un composant, les HBM, High-Brandwith Memory (à bande passante élevée) très prisé.
Ils sont utilisés dans la fabrication des processeurs graphiques de Nvidia destinés à l’entraînement de l’IA. Samsung a réussi à se remettre en course et lorgne désormais sur la position de SK Hynix.
En difficulté lors de ses derniers résultats, notamment à cause de la faible demande de puces mémoires, Samsung fait un pari sur l’avenir avec des composants destinés à l’IA. L’industrie des semi-conducteurs est connue pour son caractère cyclique, succession de période très faste et au contraire de crise majeure. La société sud-coréenne se prépare pour profiter au mieux de la vague à venir.
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