l’Office national des statistiques de la Corée du Sud a dévoilé le 27 décembre, les résultats de l’industrie sud-coréenne des semi-conducteurs pour l’année 2023. Ces chiffres, positifs, indiquent un regain de dynamisme économique et technologique en Corée du Sud après avoir traversé une période difficile en début de décennie. 2024 …
l’Office national des statistiques de la Corée du Sud a dévoilé le 27 décembre, les résultats de l’industrie sud-coréenne des semi-conducteurs pour l’année 2023. Ces chiffres, positifs, indiquent un regain de dynamisme économique et technologique en Corée du Sud après avoir traversé une période difficile en début de décennie.
2024 devrait être de bon augure pour l’industrie sud-coréenne des semi-conducteurs
Par rapport à 2022, la production de composants électroniques a bondi de 42 %, atteignant son plus haut score depuis début 2027. Les exportations ont augmenté de 80 %, constituant sa plus forte hausse depuis la fin de l’année 2002. Plus globalement, la Banque de Corée du Sud prévoit que son économie en lien avec les semi-conducteurs connaîtra une croissance de 2,2 % l’année prochaine, grâce à la reprise des exportations et à l’émergence de nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle (IA) générative qui stimule la demande.
Petit à petit, la Corée du Sud se remet d’une crise qui a ébranlé son économie entre 2021 et 2022. À cette période, la demande en matière de semi-conducteurs était en berne, et le pays a subi la hausse des taux d’intérêt et l’inflation. Les bénéfices de Samsung chutaient de 69 % à la fin de l’année précédente, tandis que SK Hynix a été obligé de réduire de moitié ses investissements, ses puces mémoires ne trouvant plus preneur.
Les entreprises sud-coréennes du secteur ont également dû composer avec les restrictions américaines qui empêchaient toute entreprise américaine ou alliée d’exporter des semi-conducteurs de pointe en Chine. Un coup dur pour la Corée du Sud qui s’est retrouvé, du jour au lendemain, prise en étau entre les deux superpuissances. Conscient que Samsung et SK Hynix ont une part significative de leur production basée en Chine, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a multiplié ses efforts pour que ses deux fleurons technologiques puissent continuer à investir et à construire leurs puces en Chine, et ce, malgré les sanctions.
Après plusieurs mois de négociations, l’Administration Biden a donné en octobre une dérogation aux deux groupes pour continuer à produire leurs puces mémoires au sein de l’Empire du Milieu. Une nouvelle qui a rassuré l’industrie sud-coréenne des semi-conducteurs, ainsi que son économie. Malgré tout, la Corée du Sud avait assuré ses arrières en annonçant un plan d’investissement massif de 422 milliards de dollars pour booster des secteurs clés, dont les semi-conducteurs. Samsung s’était alors aligné à la demande en assurant débourser 230 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années pour produire des puces sur le sol sud-coréen.
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