La Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) a inauguré le 25 février, sa toute première usine de production au Japon. Pour l’occasion, le gouvernement japonais a annoncé qu’il aiderait le géant taïwanais des semi-conducteurs à construire sa deuxième usine dans le pays grâce à des subventions allant jusqu’à 4, 9 milliards …
La Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) a inauguré le 25 février, sa toute première usine de production au Japon. Pour l’occasion, le gouvernement japonais a annoncé qu’il aiderait le géant taïwanais des semi-conducteurs à construire sa deuxième usine dans le pays grâce à des subventions allant jusqu’à 4,9 milliards de dollars.
Deux usines TSMC au Japon, c’est quasi acté
Basée à Kikuyō, en banlieue de Kumamoto, sur l’île de Kyūshū, cette fabrique coûtée plus de 8 milliards de dollars à TSMC. Il s’agit là d’un des plus grands investissements jamais réalisés par l’entreprise taïwanaise à l’étranger. Pour la construction de ce site, la société a pu compter sur le soutien du Japon qui s’est engagé à financer au moins un tiers du projet, plusieurs sources attestant d’une aide d’environ 2,75 milliards de dollars. Ce financement s’inscrit dans le cadre de son plan de subvention, le pays étant soucieux de retrouver sa place de leader mondial des semi-conducteurs.
« TSMC est le partenaire le plus important du Japon dans la réalisation de la transformation numérique, et son usine de Kumamoto est un contributeur important pour nous permettre d’acquérir de manière stable des puces de pointe qui sont extrêmement essentielles pour l’avenir des industries au Japon, » a déclaré Ken Saito, le ministre japonais de l’Économie. Pour relancer la fabrication de semi-conducteurs sur son territoire, le pays du Soleil levant va soutenir le groupe taïwanais dans son projet de construction d’une deuxième usine à Kumamoto.
Au début du mois, le conseil d’administration de la firme a approuvé une injection de capitaux de 5,26 milliards de dollars dans Japan Advanced Semiconductor Manufactuting (JASM), la joint-venture majoritairement détenue par TSMC qui gérera les deux sites de production. En tout, plus de 20 milliards de dollars auront été injectés pour la création de ces deux usines, créant plus de 3 400 emplois.
« Les puces produites dans cette seconde usine seront plus avancées que dans la première et pourront être utilisées pour l’IA et la conduite autonome, et garantiront un approvisionnement stable en semi-conducteurs au Japon, » précise Ken Saito. Au sein de la fabrique récemment inaugurée, TSMC se concentrera sur la production de puces gravées en 6 à 7 nanomètres (nm).
Ces composants seront dédiés principalement à l’industrie automobile et au calcul haute performance. Sony, Denso et Toyota, qui ont investi à hauteur de 13,5 % dans JASM, seront les principaux clients de ces puces. D’ici 2027, date à laquelle le deuxième site devrait être opérationnel, le géant des semi-conducteurs table sur une production mensuelle de 100 000 wafers, les plaques de matériaux semi-conducteurs utilisés pour la confection de composants électroniques.
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