Quelles sont les raisons qui ont poussé l’ancien board d’OpenAI à se séparer de son PDG ? Le 22 novembre, après six jours de tensions au sein de la société …
Quelles sont les raisons qui ont poussé l’ancien board d’OpenAI à se séparer de son PDG ? Le 22 novembre, après six jours de tensions au sein de la société spécialisée dans l’IA générative, Sam Altman qui avait été évincé de son poste de dirigeant, a finalement été réintroduit à la tête de l’entreprise. Pour l’heure, il semble difficile de connaître les tenants de cette affaire, et les investisseurs de la firme demandent des explications.
Une lettre mettant en garde contre une découverte majeure en IA
Le 17 novembre dernier, plusieurs membres du conseil d’administration d’OpenAI apprenaient à Sam Altman qu’il était licencié. Suite à de vives discussions, le co-fondateur du groupe a finalement retrouvé sa place de dirigeant qu’il avait quittée six jours plus tôt. En parallèle, une très grande majorité des salariés d’OpenAI avaient signé une lettre réclamant son retour, sous peine de démission.
Selon Reuters, plusieurs chercheurs d’OpenAI avaient rédigé un courrier à destination du conseil d’administration de la société. Parmis les signataires, Mira Murati, CTO du groupe ayant été PDG par intérim du 17 au 19 novembre. Les scientifiques mettaient en garde le board contre une importante découverte en matière d’intelligence artificielle qui selon eux, pourrait menacer l’humanité.
Connu en interne sous le nom de Q*, prononcé Q-star, ce projet pourrait constituer une avancée majeure en matière d’intelligence artificielle générale, dont les modèles sont capables d’apprendre et d’effectuer des tâches cognitives à la manière d’un être humain. « Grâce à de vastes ressources informatiques, le nouveau modèle a pu résoudre certains problèmes mathématiques. Bien qu’ils n’effectuent des mathématiques qu’au niveau des élèves du primaire, la réussite de ces tests a rendu les chercheurs très optimistes quant au succès futur de Q*, » précise la source.
Ainsi, dans leur lettre, les chercheurs ont signalé les prouesses, mais aussi le danger potentiel de Q*, sans pour autant apporter des précisions sur la nature de ces dangers. Pour les deux personnes proches du dossier, ce courrier aurait été l’un des facteurs ayant conduit au licenciement de Sam Altman. En interne, ce dernier n’avait pas caché ses volontés de commercialiser des outils d’IA avancés, avant de comprendre et de maîtriser les conséquences de leur utilisation.
Sam Altman, de nouveau PDG d’OpenAI, cherche des réponses
Suite à sa réintroduction au poste de PDG, le conseil d’administration d’OpenAI a été remodelé à la demande des employés de la firme. Ainsi, Bret Taylor en est devenu le nouveau président, accompagné de Larry Summers, l’ancien secrétaire au Trésor américain, et de l’ancien membre du board Adam D’Angelo.
Ensemble, ils vont chercher de nouveaux administrateurs dans le but de trouver un meilleur équilible entre les impératifs commerciaux de groupe, et la nécessité de protéger les utilisateurs de ses outils. Microsoft, qui détient 49 % de la société, devrait désormais avoir une ou plusieurs places au sein du conseil, en qualité d’observateur.
Les investisseurs s’attendent également à des changements dans la manière dont le conseil d’administration communique avec les parties prenantes. Lors de l’éviction de Sam Altman, les différents actionnaires du groupe, n’ont été informé du déroulé des évènements qu’une minute avant le licenciement du co-fondateur. Satya Nadella, le PDG de Microsoft avait même déclaré publiquement qu’il n’avait reçu aucune explication.
Pour en savoir plus, Sam Altman a initié une enquête en interne pour en savoir plus sur les raisons ayant conduit à son licenciement. Adam d’Angelo, co-fondateur et PDG de Quora, mais aussi Ilya Sutskever, co-fondateur et chercheur en chef d’OpenAI, Tasha McCauley, et Helen Toner, tous à l’origine du départ de Sam Altman, seront interrogés dans les prochains jours.
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