Le Premier ministre japonais Fumio Kishida et le président sud-coréen Yoon Suk Yeol ont conjointement annoncé le 17 novembre, qu’ils travaillaient sur d’éventuels partenariats entre les start-up du Japon et …
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida et le président sud-coréen Yoon Suk Yeol ont conjointement annoncé le 17 novembre, qu’ils travaillaient sur d’éventuels partenariats entre les start-up du Japon et de la Corée du Sud. Les deux dirigeants pensent qu’en unissant leurs forces, les deux pays « devraient être en mesure de développer des solutions répondant à des problématiques mondiales ».
Les nouvelles technologies, moteur de la réconciliation entre le Japon et la Corée du Sud
En marge de la réunion annuelle pour la Coopération économique Asie-Pacifique, à San Francisco, du 15 au 17 novembre, les chefs d’État des deux nations asiatiques se sont rencontrés. D’un commun accord, ils ont convenu qu’ils chercheraient des solutions pour rapprocher les start-up des deux pays. Yoon Suk Yeol a déclaré que « dans le passé, lorsque les gouvernements soutenaient une entreprise, la nationalité des fondateurs comptait vraiment, mais que désormais, cela était de l’histoire ancienne ».
Plusieurs entrepreneurs japonais et sud-coréens étaient également présents dans le cadre de la rencontre entre les deux dirigeants. Fumio Kishida les a interpellés, les encourageant à tisser des liens entre eux. « Imaginez des start-up de deux pays voisins, le Japon et la Corée du Sud, se réunissant pour s’engager dans une compétition amicale et créer de nouveaux partenariats » a-t-il souligné.
En parallèle, le président sud-coréen a proposé des négociations trilatérales « immédiates » avec le Japon et les États-Unis sur les technologies de pointe. Fumio Kishida et Yoon Suk Yeol ont insisté sur la nécessité de coopérer sur des thématiques en lien avec l’intelligence artificielle, le changement climatique ou encore l’informatique quantique. Ce dernier a ajouté « qu’il était difficile de partager autour de ces technologies, qui ont des implications en matière de sécurité nationale, avec des nations partageant des valeurs différentes ».
Ces actions reflètent le désir des deux nations asiatiques d’améliorer leurs relations. Celles-ci sont marquées par l’occupation japonaise de la péninsule coréenne entre 1910 et 1945. De cette période restent des griefs, notamment sur la non-reconnaissance des pratiques d’esclavage sexuelle subie par les « Femmes de réconfort » de la part de l’armée japonaise, ou des conflits territoriaux. Les relations diplomatiques entre les deux pays connaissent de multiples vagues de refroidissement, cela a été le cas entre 2011 et 2023.
Depuis cette année, ces visites bilatérales ont repris à l’occasion du sommet Japon/Corée du Sud du 16 mars 2023, le président sud-coréen nouvellement élu souhaitant renouer les liens avec le pays du Soleil Levant. « Nous devons mettre fin au cercle vicieux de l’hostilité mutuelle et travailler ensemble à la recherche des intérêts communs de nos deux pays », avait-il déclaré quelque temps après son élection.
Au cœur de ce rapprochement, les nouvelles technologies. L’exemple le plus probant reste celui de Samsung qui a décidé d’intensifier ses investissements au Japon. La plus grande multinationale sud-coréenne va construire d’ici 2025 un centre de développement de semi-conducteurs à Yokohama, non loin de son institut de recherche et développement. Les implantations de Samsung au Japon devraient permettre aux deux puissances asiatiques de tirer parti de leurs expertises dans le domaine des puces.
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