Jean-Marc Chery, directeur général de STMicroelectronics, a profité d’une prise de parole lors d’une conférence de Citi à Londres mardi pour dire tout le potentiel qu’il voyait dans le marché chinois. L’entreprise Franco-Italienne de semi-conducteurs ne semble pas inquiète que son cœur de métier soit le centre de la rivalité …
Jean-Marc Chery, directeur général de STMicroelectronics, a profité d’une prise de parole lors d’une conférence de Citi à Londres mardi pour dire tout le potentiel qu’il voyait dans le marché chinois. L’entreprise Franco-Italienne de semi-conducteurs ne semble pas inquiète que son cœur de métier soit le centre de la rivalité sino-américaine actuelle.
Le directeur général admet bien un « risque », mais « aussi une opportunité » selon les propos rapportés par Reuters. Il a expliqué que « La Chine représente aujourd’hui 15 % de notre chiffre d’affaires. Nous savons que sur certains marchés comme celui du carbure de silicium, la Chine sera le marché à la croissance la plus rapide. Notre pénétration en Chine va donc augmenter ».
STMicroelectronics, ou ST, est déjà présent au sein de l’Empire du Milieu. Une joint-venture a été créée avec l’entreprise locale Sanan Optoelectronics en 2023. Selon sa documentation elle dispose d’une usine « back-end » à Shenzhen, la ville où se trouve le siège de Huawei. Le back-end regroupe l’assemblage et le test des composants, la dernière étape de la production.
Si Jean-Marc Chery, directeur général de ST depuis 2018, affiche une certaine sérénité, c’est qu’il sait que les composants fabriqués par son entreprise ne sont pas dans le radar de Washington. Les États-Unis veulent empêcher la Chine de disposer des capacités de produire des puces avancées, les puces matures ne sont pas ciblées.
Le pays est déjà un grand acteur de ce marché et ces composants nécessitent moins de prouesses technologiques. Elles n’en sont pas moins indispensables dans des domaines porteurs comme les voitures électriques ou les énergies renouvelables. Justement la spécialité de ST.
Cela n’empêche pas le directeur général de demander un holà sur le découplage en cours du marché mondial des semi-conducteurs. Au micro de BFM Business, il déclarait il y a un mois « Il faut une espèce de moratoire, arrêtons l’escalade » tout en révélant qu’il allait se rendre à Washington pour échanger avec les autorités.
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