Le fabricant sud-coréen de semi-conducteurs SK Hynix pourrait voir sa valeur boursière doubler d’ici trois ans, dépassant les 150 milliards de dollars. C’est ce qu’a déclaré le 8 janvier, le PDG du groupe, Kwak Noh-Jung, qui souhaite s’appuyer sur la production de puces mémoires destinées à l’intelligence artificielle (IA) et …
Le fabricant sud-coréen de semi-conducteurs SK Hynix pourrait voir sa valeur boursière doubler d’ici trois ans, dépassant les 150 milliards de dollars. C’est ce qu’a déclaré le 8 janvier, le PDG du groupe, Kwak Noh-Jung, qui souhaite s’appuyer sur la production de puces mémoires destinées à l’intelligence artificielle (IA) et sur une stratégie d’investissement efficace.
SK Hynix confiant pour reprendre la production en masse de puces mémoires
En amont de l’édition 2024 du CES se déroulant du 9 au 12 janvier, Kwak Noh-Jung a participé à une conférence de presse où il a présenté les plans pour l’avenir de sa société. « À mesure que l’IA générative devient plus courante, la mémoire deviendra de plus en plus importante, » a-t-il souligné, affichant ses ambitions en matière de composants électroniques dédiés à cette technologie. L’an dernier, l’entreprise s’est concentrée sur le développement de puces mémoires à bande passante élevée (HBM), étant déjà en avance en la matière par rapport à ses rivaux.
Par ailleurs, le dirigeant de SK Hynix a conscience qu’il n’a à faire qu’à deux sérieux concurrents pour ce qui est de la mémoire HBM : son rival sud-coréen Samsung, et l’entreprise américaine Micron Technology. En décembre, la firme est devenue la deuxième entreprise la mieux valorisée en Corée du Sud, derrière Samsung, bénéficiant de l’augmentation de la demande d’équipements en IA, et plus précisément des puces mémoires HBM. Les composants proposés par Nvidia, le leader des fournisseurs de puces IA, utilisent la technologie de SK Hynix, ce qui lui confère un avantage de taille sur ses deux rivaux.
Pour ce qui est de la mémoire vive dynamique (DRAM) et de la mémoire flash NAND, Kwak Noh-Jung envisage de relancer la production, après que la demande ait drastiquement baissé ces deux dernières années notamment à cause de la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt. Néanmoins, il préférerait attendre une réelle reprise de la demande pour ces composants avant de s’y replonger pleinement. « Des changements doivent être apportés au premier trimestre, » a précisé le PDG de SK Hynix.
En 2023, l’industrie sud-coréenne des semi-conducteurs s’est relevée selon l’Office national des statistiques de la Corée du Sud. Outre la baisse de la demande, le pays du matin calme a dû composer un temps avec les restrictions américaines qui empêchaient toute entreprise américaine ou alliée d’exporter des semi-conducteurs de pointe en Chine. Du jour au lendemain, Séoul s’est retrouvé prise en étaux entre les deux superpuissances. Malgré tout, le président sud-coréen a engagé des négociations avec Joe Biden pour que les deux fleurons technologiques sud-coréens, Samsung et SK Hynix, puissent continuer à investir et produire leurs puces au sein de l’Empire du Milieu, et ce, malgré les sanctions.
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