La Commission européenne devrait infliger une amende de 500 millions d’euros à Apple pour abus de position dominante, soit l’une des sanctions financières les plus importantes imposées par l’UE aux géants technologiques. Le début d’année 2024 est particulièrement mouvementé pour le géant californien d’un point de vue réglementaire. Une amende …
La Commission européenne devrait infliger une amende de 500 millions d’euros à Apple pour abus de position dominante, soit l’une des sanctions financières les plus importantes imposées par l’UE aux géants technologiques. Le début d’année 2024 est particulièrement mouvementé pour le géant californien d’un point de vue réglementaire.
Une amende record
Cette sanction viendrait clôturer une affaire portée par Spotify devant la justice européenne en 2019. Selon le Financial Times, les régulateurs vont pencher du côté du service suédois, Apple ayant enfreint la réglementation européenne sur la concurrence.
La marque à la pomme est notamment accusée d’avoir empêché les plateformes de streaming musical d’informer les utilisateurs de l’existence d’alternatives d’abonnement moins onéreuses en dehors de l’App Store. Des « conditions commerciales déloyales », selon la Commission européenne. L’autorité antitrust européenne va infliger sa première amende à Apple, après avoir sévi à hauteur de 8 milliards d’euros à l’encontre de Google.
« L’App Store a aidé Spotify à devenir le premier service de streaming musical en Europe et nous espérons que la Commission européenne mettra fin à sa poursuite d’une plainte sans fondement », s’est défendue la société.
Dans le même temps, elle est contrainte d’ouvrir le système de paiement intégré à l’iPhone au sein de l’Union européenne. La fermeture d’Apple Pay est en effet considérée comme illégale par les régulateurs du Vieux Continent. « En limitant l’accès à une technologie standard utilisée pour les paiements sans contact avec des appareils mobiles dans les magasins […], Apple restreint la concurrence sur le marché des portefeuilles mobiles sur iOS », a condamné la Commission européenne.
La fin de l’impunité pour Apple ?
Apple, dont l’écosystème fermé constitue l’un des arguments de vente principaux, est mise sous pression par les législateurs. Détenant le statut de contrôleur d’accès dans le cadre du Digital Markets Act (DMA), l’entreprise est contrainte d’ouvrir son App Store et son système d’exploitation à la concurrence.
Le mois dernier, elle annonçait de nombreux changements à venir sur ses plateformes pour s’y conformer. Des nouveautés ciblées par pléthores de critiques de la part de ses rivales, qui estiment ces efforts insuffisants au regard de la nouvelle législation.
La société risque également des poursuites aux États-Unis, où le département de la Justice envisage de l’inculper pour pratiques anticoncurrentielles.
0 commentaires