ASML s’est engagée à investir 100 millions d’euros annuels à partir de 2023 dans son usine berlinoise. Objectif : augmenter ses capacités de production alors que la demande en semi-conducteurs …
ASML s’est engagée à investir 100 millions d’euros annuels à partir de 2023 dans son usine berlinoise. Objectif : augmenter ses capacités de production alors que la demande en semi-conducteurs continue de croître.
Un investissement colossal
Cette usine est spécialisée dans le développement de composants de lithographie, y compris des pinces et tables pour wafers, des mandrins à réticule et des blocs miroirs. Fleuron technologique néerlandais, ASML développe des machines essentielles pour la fabrication de semi-conducteurs. Ses technologies, les plus avancées au monde, permettent de concevoir des puces inférieures à 7 nanomètres.
Située à Handelsblatt, son usine berlinoise emploie actuellement 1 700 personnes. La société prévoit d’augmenter ses effectifs à 2 300 d’ici à quelques années. Cet engagement témoigne du succès d’ASML. Au troisième trimestre 2023, son chiffre d’affaires a augmenté de 16 % par rapport à la même période de l’année précédente, atteignant 6,7 milliards d’euros. Son bénéfice, lui, a connu une hausse de 11 % pour s’établir à environ 1,9 milliard d’euros.
L’entreprise a su réaliser une telle performance malgré les sanctions occidentales à l’encontre de la Chine, qui pénalisent directement son activité. Elle ne peut plus exporter ses machines de lithographie par rayonnement ultraviolet extrême, technologie sur laquelle elle détient le monopole, vers l’Empire du Milieu depuis 2019. Elle continuait néanmoins d’y acheminer des systèmes de lithographie de qualité inférieure. Les Pays-Bas, se joignant aux États-Unis, ont cependant annoncé une limitation de telles technologies plus tôt cette année.
Une année 2024 plus mitigée ?
Selon l’analyste Timm Schulze-Melander, du cabinet Redburn Atlantic, la bonne santé d’ASML ne perdurera pas en 2024. Il s’attend à une baisse de 4 % des ventes de la société durant l’année. Il attribue en partie cela aux capacités de production limitées chez les fabricants de puces. Le remaniement de la direction après l’expiration du mandat du PDG Peter Wennink l’année prochaine est également un facteur à prendre en compte.
Il estime par ailleurs que les machines de nouvelle génération d’ASML risquent de rencontrer des obstacles technologiques et commerciaux qui ne sont pas encore pris en compte dans les estimations actuelles. Ses prédictions sur les concurrents d’ASML, à l’instar d’Applied Materials, sont plus positives. Schulze-Melander prévoit une croissance moyenne de 5 % pour six autres constructeurs de machines pour puces électroniques, aux États-Unis et en Europe.
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