La ministre taïwanaise des Affaires économiques, Wang Mei-hua, a annoncé le 4 octobre que le gouvernement de Taïwan avait ouvert une enquête visant quatre sociétés basées dans le pays. Elles …
La ministre taïwanaise des Affaires économiques, Wang Mei-hua, a annoncé le 4 octobre que le gouvernement de Taïwan avait ouvert une enquête visant quatre sociétés basées dans le pays. Elles auraient enfreint les restrictions mises en place à l’encontre de la Chine autour de technologies clés, dont les semi-conducteurs, en venant en aide à Huawei.
Une enquête pour savoir si ces entreprises n’ont pas respecté les sanctions envers la Chine
Selon les informations de Bloomberg, plusieurs entreprises technologiques taïwanaises aideraient le géant technologique chinois pour la mise en place de son réseau d’usines de production de composants électroniques en Chine. Topco Scientific, United Integrated Services (UIS), Cica-Huntek Chemical Technology Taïwan et une filiale de L&K Engineering sont suspectées de ne pas respecter les règles de Taipei.
Le département des investissements du ministère taïwanais des Affaires économiques va vérifier si ces entreprises exerçaient bien leurs activités en Chine dans le cadre d’une demande initiale approuvée par les autorités. Dans le cas contraire, les groupes devraient être sanctionnés. « L’amende la plus élevée autorisée peut atteindre 25 millions de dollars taïwanais, » soit 735 000 euros, précise Wang Mei-hua. La ministre ne s’est pas exprimée de manière détaillée sur les éventuelles violations des règles de la part des entreprises concernées par l’enquête.
Huawei est sous le joug des sanctions américaines depuis plusieurs années, restrictions sur lesquelles Taïwan s’est aligné. En coopérant avec le géant chinois de la tech, ces entreprises enfreindraient clairement cette réglementation, ainsi que celle autour des semi-conducteurs.
Les quatre entreprises nient les faits, mais auraient bien collaboré avec une filiale de Huawei
Huawei est accusé par la Semiconductor Industry Association (SIA), organisation professionnelle du secteur aux États-Unis, de développer un « discret réseau » de fabrication de puces au sud de la Chine par le biais de multiple sous-traitant. Les entreprises taïwanaises sont soupçonnées d’y participer en travaillant soit avec le groupe, soit avec ses fournisseurs.
Pour leurs défenses, les entreprises incriminées ont assuré que les relations commerciales concernent des technologies qui ne sont pas soumises à restrictions. Il s’agit de projets concernant de la construction, des eaux usées et autres aspects environnementaux. L’enquête du gouvernement taïwanais visera à déterminer si cette collaboration reste dans le cadre de la loi ou non.
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