Bosch, Infineon, Nordic Semiconductor, NXP et Qualcomm ont annoncé, ce 4 août, la création d’une coentreprise de semi-conducteurs en Allemagne pour accélérer l’adoption de l’architecture RISC-V. Cette nouvelle société se …
Bosch, Infineon, Nordic Semiconductor, NXP et Qualcomm ont annoncé, ce 4 août, la création d’une coentreprise de semi-conducteurs en Allemagne pour accélérer l’adoption de l’architecture RISC-V. Cette nouvelle société se focalisera, dans un premier temps, sur le secteur de l’automobile.
L’automobile en priorité
Sur un marché dominé par un acteur, ici ARM, l’union fait la force. L’alliance des cinq entreprises vise à accélérer le développement de l’architecture RISC-V. Aujourd’hui, la plupart des fabricants de puces, notamment dans le secteur des smartphones, utilisent les architectures du leader britannique pour leurs composants. RISC-V se distingue comme une alternative par son modèle économique. L’usage de cette architecture créée en 2010 est sans frais car en open source, contrairement à celles de son concurrent, vendues sous forme de licences.
Pour parvenir à son objectif, le consortium mise sur la complémentarité de ses membres. L’allemand Infineon, le néerlandais NXP et le norvégien Nordic sont des fabricants de semi-conducteurs. L’américain Qualcomm conçoit des processeurs pour smartphone et souhaite développer des composants électroniques dédiés aux véhicules connectés et autonomes. Quant à Bosch, l’entreprise fondée en 1886 est présente sur de nombreux marchés dont l’équipement électronique dans l’industrie automobile.
La société dont le nom n’a pas encore été officialisé se focalisera, dans un premier temps, sur le marché de l’automobile. Important au sein de l’Union européenne et particulièrement en Allemagne, il offre des débouchés potentiels au consortium. Les puces, présentes dans les voitures depuis des décennies, sont essentielles pour le développement des véhicules électriques. La demande future devrait croître très rapidement, tandis que ces puces spécialisées sont, toujours aujourd’hui, pénalisées par la pénurie qui a récemment affecté le secteur.
L’entreprise visera ensuite les marchés de l’internet des objets et les terminaux mobiles. « Nous sommes ravis de nous associer à d’autres acteurs de l’industrie pour stimuler l’expansion de l’écosystème RISC-V » s’est félicité Ziad Asghar, vice-président principal de la gestion des produits, Qualcomm. Peter Schiefer, président de la division automobile d’Infineon a quant à lui déclaré « Les connaissances et l’expertise des principaux acteurs du marché libéreront tout le potentiel de RISC-V dans le secteur automobile ».
Ce consortium n’est pas le seul à croire en RISC-V
La domination à ARM pose question à un panel plus large d’entreprises. Elles sont exposées à une augmentation unilatérale des prix des licences, surtout alors que le groupe, propriété de SoftBank, s’apprête à faire son retour en bourse. Au cours des derniers mois, le nombre d’entreprises soutenant le RISC-V s’est accru : Intel, Samsung, Nvidia, LG, ou encore Google.
Cette technologie est également dans le viseur des groupes chinois pour son caractère open source, le protégeant des sanctions américaines. Dans un contexte où les géants de l’électronique tentent de réduire leur dépendance à l’égard des technologies américaines, 13 des 25 membres soutenant RISC-V viennent de l’Empire du Milieu. Tencent est l’une des dernières entreprises à avoir rejoint le plus grand consortium mondial sur les semi-conducteurs.
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