Face à ses difficultés à convaincre les fabricants de semi-conducteurs de s’installer sur son territoire, l’Inde renouvelle son appel d’offres de financement de 10 milliards de dollars. Une mesure nécessaire …
Face à ses difficultés à convaincre les fabricants de semi-conducteurs de s’installer sur son territoire, l’Inde renouvelle son appel d’offres de financement de 10 milliards de dollars. Une mesure nécessaire alors que les promesses du partenariat pour une usine de puces entre Vedanta, une entreprise indienne de métallurgie, et Foxconn, le géant taïwanais des produits électroniques, signé en septembre dernier, tardent à se concrétiser.
L’Inde veut renforcer sa souveraineté dans le secteur des semi-conducteurs
Afin de réduire sa dépendance à Taïwan et la Chine, New Delhi cherche à encourager les acteurs de l’industrie des semi-conducteurs à produire dans son pays. Si Vedanta et Foxconn ont signé, huit mois auparavant, un accord de 20 milliards de dollars pour la création d’une coentreprise et l’ouverture d’une nouvelle usine en Inde, le projet censé poser les fondations de la « Silicon Valley indienne » traîne en longueur.
Pour attirer de potentiels investisseurs, le gouvernement indien prévoirait de rouvrir les candidatures aux 10 milliards de dollars d’aides destinées à stimuler la fabrication locale de puces. Plusieurs sources proches de l’affaire ont indiqué à Bloomberg que plusieurs modifications seront apportées à cette deuxième édition du plan d’accompagnement, notamment la suppression d’un délai très limité de 45 jours pour soumettre un projet.
Depuis 2022, l’Inde se place comme une terre d’accueil pour les fabricants de semi-conducteurs. Pourtant, malgré le montant important d’aides mis en avant, la contrainte des 45 jours a poussé seulement trois entreprises à présenter leur dossier : Vedanta, Foxconn et un consortium dont fait partie Tower Semiconductor, une société israélienne. En supprimant cette date butoir, le Sous-Continent va permettre à de nombreux acteurs du milieu de prendre le temps de proposer leur candidature.
Toutefois, si New Delhi indique qu’elle accepterait des projets jusqu’à atteindre son plafond de 10 milliards de dollars, elle a également revu ses exigences à la hausse. Les groupes intéressés devront donner davantage de détails, indiquant notamment « si des accords fermes et contraignants ont été conclus avec un partenaire technologique pour la production, ainsi que des plans de financement comprenant des dispositions en matière de fonds propres et de dettes ». Il leur sera également demandé d’indiquer quel type de composants ils prévoient de produire et quelle est leur clientèle ciblée. Enfin, pour être éligibles à l’aide complémentaire des 50 % des frais de constructions couverts par l’État, ils devront utiliser la technologie de 28 nanomètres, ou une technologie plus avancée, pour fabriquer leurs produits.
Dans une déclaration relayée par le média américain, David Reed, directeur général de Vedanta a révélé que « Foxconn et Vedanta suivent conjointement, et avec confiance, le processus de demande d’aide mis en place par le gouvernement indien ». Il précise avoir « fourni toutes les informations pertinentes et nous attendons avec impatience l’approbation finale ». La construction de l’usine des deux géants devrait débuter dès le quatrième trimestre de l’année, les premiers revenus sont attendus pour 2027.
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