Onepoint a de nouveau renforcé sa position au sein d’Atos, détenant désormais 11, 4 % du capital et des droits de vote, comme l’indique un avis publié par l’Autorité des …
Onepoint a de nouveau renforcé sa position au sein d’Atos, détenant désormais 11,4 % du capital et des droits de vote, comme l’indique un avis publié par l’Autorité des marchés financiers (AMF) le 13 décembre. En dépassant le seuil fatidique des 10 %, le cabinet de conseil est obligé de préciser ses intentions concernant le groupe informatique français, qui connaît actuellement moult déboires.
Onepoint fidèle au plan de restructuration d’Atos
À la fin du mois d’octobre, Onepoint devenait officiellement l’actionnaire principal d’Atos en s’adjugeant 9,9 % de son capital. En à peine un mois et demi, la société dirigée par David Layani a réussi à grappiller des parts supplémentaires, confortant ainsi sa place prépondérante au sein du géant technologique français.
Maintenant qu’elle possède plus d’un dixième de l’entreprise, Onepoint a eu pour obligation de préciser ses intentions vis-à-vis d’Atos auprès de l’AMF. Elle a affirmé qu’elle souhaitait poursuivre l’achats de titres tout en assurant qu’elle ne lancerait pas d’offre publique d’achat dans les six prochains mois. Par ailleurs, le cabinet de conseil a demandé trois sièges au conseil d’administration du groupe, actuellement composé de onze membres, afin d’avoir plus de poids dans les décisions prises au sein du board. Dans un communiqué, Atos annonce vouloir « poursuivre un dialogue constructif avec Onepoint, comme avec l’ensemble de ses actionnaires ».
Selon les informations du média Les Echos, Onepoint pencherait en faveur du plan de scission d’Atos en deux entités distinctes, comme présenté en 2022 et validé durant l’été 2023. Une première structure regroupe ses activités en lien avec la big data, la cybersécurité, et les supercalculateurs, baptisée Eviden pour l’occasion. Une seconde entité, TechFoundations (TFCo), englobe ses activités historiques liées à l’infogérance.
Cédée à Daniel Kretinsky dans le cadre d’un accord valorisant TFCo à près de 2 milliards d’euros, l’homme d’affaires a récupéré une partie du capital d’Eviden. Néanmoins, plusieurs parlementaires étaient montés au créneau, jugeant qu’une telle acquisition poserait un problème de gouvernance et de souveraineté. En parallèle, plusieurs actionnaires minoritaires de la firme dénonçaient le plan de restructuration, jugeant qu’il s’agissait d’un plan de cession, et non d’un plan de scission.
Afin de satisfaire toutes les parties prenantes, Onepoint chercherait à négocier les conditions de l’accord passé avec le milliardaire tchèque. Ce dernier serait prêt à céder ses parts si besoin, sous certaines conditions. « Le groupe communiquera en temps voulu sur l’issue de ces discussions », précisait Atos à la fin du mois de novembre. Aussi, Atos, en grande difficulté financière au vu de ses 5 milliards d’euros de dette brute, envisagerait de vendre des actifs supplémentaires. L’arrivée de liquidités lui permettrait de financer son augmentation de capital et ses échéances de prêts qui doivent débuter en 2025.
0 commentaires