Intel vient d’ouvrir un nouveau centre d’innovation à Shenzhen afin d’accompagner des start-up locales. La firme dirigée par Pat Gelsinger s’implante ainsi un peu plus dans l’Empire du Milieu, alors …
Intel vient d’ouvrir un nouveau centre d’innovation à Shenzhen afin d’accompagner des start-up locales. La firme dirigée par Pat Gelsinger s’implante ainsi un peu plus dans l’Empire du Milieu, alors que Washington fait tout pour que ses entreprises limitent leur collaboration de l’autre côté du pacifique.
Un centre d’innovation centrée sur l’IA et les semi-conducteurs
« Nous tirerons davantage parti de la technologie d’Intel et des forces de l’écosystème, faciliterons l’intégration et le développement des secteurs émergents dans la région de la Grande Baie et à travers le pays, et aiderons à développer l’économie numérique, » a déclaré la présidente d’Intel Chine, Wang Rui, en présentant le nouveau centre. Un bâtiment a pu voir le jour grâce au gouvernement du district de Nanshan à Shenzhen qui a autorisé son implantation.
Il se concentrera sur des thématiques comme l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs et l’informatique de pointe, selon un communiqué. Intel s’est associé à six entreprises technologiques chinoises, dont la marque d’électronique Ugreen, le fabricant de codec audio et vidéo Senary Technology Group, ainsi que le concepteur de puces Chipesea Technologies.
Toutes ces sociétés sont elles aussi basées à Shenzhen. Elles mettront en place plusieurs laboratoires communs pour favoriser la recherche de solutions informatiques à faible émission de carbone et économes en énergie, de nouveaux transports intelligents, de puces pour PC, serveurs et data centers.
Intel se développe en Chine, au grand désarroi de Washington
Pour le gouvernement du district de Nanshan, ce partenariat avec Intel lui permettra de devenir un « plateau d’innovation mondial ». Pour l’entreprise américaine, ce nouveau centre d’innovation confirme sa volonté de s’implanter un peu plus en Chine, et ce, malgré les restrictions imposées par l’Administration Biden.
Alors que les groupes comme Intel ne peuvent plus exporter leurs composants électroniques ainsi que des machines permettant leur fabrication vers l’Empire du Milieu, Washington aimerait que ses firmes ne collaborent plus avec les entreprises chinoises. Malgré cette volonté du gouvernement américain, Intel ne l’entend pas de cette oreille puisqu’elle va sortir un processeur spécialisé dans l’IA en Chine, une version alternative de ses meilleurs composants.
Pour lutter contre cette pratique, les États-Unis ont envisagé d’intensifier leurs sanctions, ce qui n’est pas du goût de la Chine. Cette dernière a décidé de passer à l’action en imposant ses restrictions à l’exportation, principalement sur les matériaux nécessaires à la fabrication de semi-conducteurs de pointe.
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