Dans le cadre d’un projet important d’intérêt européen commun (PIIEC), quatorze États membres de l’Union européenne, dont la France, auront la possibilité de subventionner 68 projets innovants à hauteur de …
Dans le cadre d’un projet important d’intérêt européen commun (PIIEC), quatorze États membres de l’Union européenne, dont la France, auront la possibilité de subventionner 68 projets innovants à hauteur de 8,1 milliards d’euros. La Commission européenne a également annoncé le 8 juin 2023 que 13,7 milliards d’euros provenant d’investisseurs privés s’ajouteraient à cette enveloppe, portant le montant total à 21,8 milliards d’euros.
L’Union européenne se focalise sur le secteur des semi-conducteurs
Le sixième PIIEC validé par les instances de l’UE va réunir les projets de cinquante-six entreprises, et permettre de créer 8 700 emplois. L’ensemble de ces projets sont axés sur la microélectronique et la connectivité. Sur LinkedIn, Thierry Breton, Commissaire européen pour le marché intérieur a affirmé que « l’Europe prenait son destin en main ».
Ces financements s’articulent avec le Chips Act européen finalisé en avril 2023 et dont l’entrée en vigueur ne devrait plus tarder. Ce dernier fixe l’objectif ambitieux de produire 20 % des semi-conducteurs disponibles dans le monde d’ici 2030. Pour y parvenir, un total 43 milliards d’euros vont être investis jusqu’à la fin de la décennie.
« En investissant dans nos entreprises innovantes, nous investissons dans le développement et le déploiement de la technologie des semi-conducteurs essentielle au leadership technologique et industriel de l’Europe, ainsi qu’à notre sécurité d’approvisionnement et à notre sécurité économique, » ajoute Thierry Breton. Le but de cette PIIEC consiste, entre autres, à étendre la présence industrielle sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement en Europe.
Le PIIEC Microélectronique et Connectivité va permettre de soutenir douze projets français
Pour ce qui est de la France, la Commission européenne a approuvé les projets de douze entreprises françaises, générant 2 500 emplois directs dans le pays. Comme le précise le Ministère de l’Economie dans un communiqué, « ces projets ne se limiteront pas à la simple production de composants » puisqu’ils visent à proposer « des applications concrètes dans divers secteurs technologiques ».
Parmi les projets français sélectionnés, ceux d’entreprises très établies comme Airbus, Soitec, Renault, Orange ou STMicroelectronics. D’autres entreprises, plus modestes, vont également recevoir une partie de ces subventions : X-Fab, Lyndred ou encore Valeo. Ces projets porteront notamment sur des composants basse consommation pour l’électronique embarquée et sur les systèmes de connectivité 5G. Afin d’accompagner ces entreprises, des partenariats impliquant plus de 70 instituts de recherche et laboratoires et 50 entités privées seront mis en place.
Ailleurs en Europe, les projets sont portés par ASML, Nokia, Ericasson ou NXP. Des entreprises étrangères à l’UE se sont également ajoutées à l’équation. C’est le cas de l’américain Globalfoundries. Le second fournisseur mondial en semi-conducteurs, avec l’aide de STMicroelectronics, devrait construire une usine d’un montant de 7,5 milliards d’euros dédié à la fabrication de composants électroniques. 2,9 milliards d’euros d’aides ont été accordés par la France afin que le projet voie le jour du côté de Crolles, non loin de Grenoble.
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