John Neuffer, président et directeur général de la Semiconductor Industry Association, a affirmé que les acteurs américains du secteur des semi-conducteurs continuaient de convoiter la Chine. Dans cette optique, il …
John Neuffer, président et directeur général de la Semiconductor Industry Association, a affirmé que les acteurs américains du secteur des semi-conducteurs continuaient de convoiter la Chine. Dans cette optique, il réclame davantage de clarté de la part de l’administration Biden quant aux réglementations qui encadrent ce marché.
Le plus grand marché au monde pour les semi-conducteurs
En octobre dernier, Washington a imposé de lourdes restrictions visant à limiter le développement de semi-conducteurs avancés en Empire du Milieu. Dans le même temps, le gouvernement a approuvé le Chips Act, une législation qui vise à encourager les entreprises à produire des semi-conducteurs depuis les États-Unis au travers de subventions.
Pour pouvoir bénéficier d’avantages financiers, ces groupes doivent néanmoins respecter de nombreuses conditions, et des règles vont être proposées concernant les types d’investissements qu’ils peuvent réaliser en Chine. Visiblement, ce point n’est pas du goût des firmes américaines. « C’est notre plus grand marché et nous ne sommes pas la seule industrie à le revendiquer. Nous pensons qu’il faut jouer sur ce marché », a assuré John Neuffer lors d’une interview accordée à Bloomberg.
Pour rappel, la Semiconductor Industry Association est un groupe de lobbying représentant l’ensemble du secteur des semi-conducteurs américain. Il a joué un rôle crucial dans l’adoption du Chips Act. « C’est au gouvernement de déterminer quelles sont les priorités en matière de sécurité nationale. Ce n’est pas notre affaire. Notre travail consiste à nous assurer que le gouvernement, lorsqu’il prend des mesures pour garantir la sécurité nationale, sait quel type d’impact commercial cela a », a-t-il continué.
L’industrie réclame plus de clarté de la part de Washington
Dans ce contexte, Neuffer espère davantage de clarté de la part de l’administration Biden. Il se dit toutefois optimiste quant à sa capacité à faire preuve de pragmatisme, afin de garantir le succès du programme de puces et de permettre aux entreprises d’obtenir les fonds nécessaires.
Jimmy Goodrich, vice-président de la politique mondiale de la Semiconductor Industry Association, va dans le même sens que son collègue. « Nous voulons simplement qu’il y ait des règles claires pour que ce que le gouvernement considère comme un problème de sécurité nationale soit très bien défini, transparent et prévisible. Au cours des deux dernières administrations, nous avons eu droit à des montagnes russes en matière de sécurité nationale et de restrictions commerciales », regrette-t-il.
Il explique qu’en l’état actuel des choses, il est difficile pour les entreprises d’établir des plans sur plusieurs années, car ils ne savent pas « ce qu’il peut se passer dans six mois ».
En parallèle, la Chine multiplie elle aussi ses efforts pour booster son industrie des semi-conducteurs. Les entreprises américaines semblent vouloir profiter de cet immense essor, mais s’exposent à de lourdes sanctions de la part de Washington. À voir si la Maison Blanche écoutera les revendications de l’industrie, alors que le pays souhaite à tout prix éviter que la Chine ne soit dotée de technologies de semi-conducteurs avancés.
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