Ce lundi 5 juin, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé que le gouvernement subventionnera l’usine de STMicroelectronics et GlobalFoundries à hauteur de 2, 9 milliards d’euros. Elle …
Ce lundi 5 juin, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé que le gouvernement subventionnera l’usine de STMicroelectronics et GlobalFoundries à hauteur de 2,9 milliards d’euros. Elle fabriquera des semi-conducteurs pour les industries automobile, spatiales ou encore de l’Internet des objets (IoT).
Création de 1 000 emplois dans le secteur des semi-conducteurs
Le projet a été dévoilé en 2022 et qualifié de « plus grand investissement industriel des dernières décennies, hors nucléaire » en France par Bruno Le Maire. D’un montant de 7,5 milliards d’euros, il consiste à étendre les capacités de production de l’usine existante de STMicroelectronics à Crolles, près de Grenoble. L’objectif est de faire passer la production française à 620 000 plaques de silicium par an d’ici à 2028, note L’Usine Digitale. 1 000 emplois vont être créés grâce à ce nouveau projet.
L’État va apporter une aide de 2,9 milliards de dollars aux deux entreprises, soit l’une des plus importantes subventions pour une usine depuis 2017, a indiqué le ministère de l’Économie et des Finances. Elle est financée par France 2030, un plan d’investissement largement consacré à l’innovation technologique au sein de l’Hexagone.
« Je tiens à remercier M. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, ainsi que son équipe, pour leur support et l’implication dont ils ont fait preuve depuis plus de 12 mois, et qui ont rendu possible la célébration de l’étape que nous franchissons aujourd’hui », a commenté Thomas Caulfield, Président et PDG de GlobalFoundries. La firme américaine est la deuxième fonderie mondiale, derrière le taïwanais TSMC.
Une aide d’État accordée dans le cadre du Chips Act européen
La subvention de cette usine s’inscrit dans le cadre du Chips Act européen. En cours de négociation, ce texte prévoit de doubler la production de semi-conducteurs en Europe d’ici à 2030 pour qu’elle atteigne 20 % de parts de marché mondiales. De nombreux pays ont lancé leur propre législation pour inciter les constructeurs à produire localement. La pandémie a mis en lumière l’importance capitale des semi-conducteurs, ainsi que la dépendance aux pays qui les produisent. Taïwan fabrique 90 % des puces les plus avancées du monde.
Au début du mois de mai, la Commission européenne donnait son accord pour subventionner la nouvelle usine en Isère. « Le projet permettra d’ajouter pratiquement 6 % de nouvelles capacités de production à la capacité européenne existante », a indiqué Bercy. STMicroelectronics et GlobalFoundries ont accepté, à la demande de l’État, de donner la priorité aux commandes nationales jusqu’à 5 % de leur capacité annuelle de production. Cette mesure vise à répondre aux besoins souverains, à la sécurité nationale et aux exigences spécifiques des TPE et PME.
Il ne s’agit pas du seul projet découlant du Chips Act européen. Le géant américain Intel est actuellement en pourparlers avec les autorités allemandes pour subventionner une méga usine dans le pays. TSMC, numéro 1 mondial des semi-conducteurs, réfléchit également à s’implanter outre-Rhin.
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