Dans le contexte de guerre technologique opposant les États-Unis à la Chine, plusieurs pays alliés à Washington tels que la Corée du Sud et Taïwan, se voient indirectement pénalisés. Pour …
Dans le contexte de guerre technologique opposant les États-Unis à la Chine, plusieurs pays alliés à Washington tels que la Corée du Sud et Taïwan, se voient indirectement pénalisés. Pour ne pas nuire à leurs géants du secteur des semi-conducteurs, Samsung et Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), l’Administration Biden pourrait bien les laisser continuer à investir dans l’Empire du Milieu.
Les sanctions américaines ont un impact sur le marché chinois du semi-conducteur
Selon les informations du Wall Street Journal, Alan Esteves, le sous-secrétaire d’Etat au Commerce des Etats-Unis, a affirmé que Washington était prêt à assouplir, sous certaines conditions, les sanctions sur semi-conducteurs visant la Chine.
Depuis octobre 2022, les États-Unis ont interdit aux entreprises chinoises figurant dans l’Entity List, d’importer des composants électroniques performants ou des machines permettant leur fabrication aux entreprises américaines et leurs alliées. Parmi elles, Samsung et TSMC. Toutefois, ces deux géants du secteur des semi-conducteurs avaient déjà obtenu une exemption d’un an, leur permettant de continuer à investir en Chine et de fournir des clients chinois s’ils le désiraient.
Si les États-Unis ont une influence sur les fabricants de puces coréens et taïwanais, c’est parce que ces entreprises s’appuient principalement sur des technologies et équipements produits par des entreprises américaines. De la même manière, le gouvernement néerlandais s’est aligné sur les restrictions américaines. C’est par ailleurs aux Pays-Bas que se situe ASML, cette entreprise spécialisée dans la production de machines photolithographiques nécessaires à la production de composants électroniques de pointe.
TSMC et Samsung souhaitent conserver leur présence dans le marché chinois
Avec la déclaration d’Alan Esteves, il est très probable que les deux fleurons industriels asiatiques puissent obtenir une rallonge de ces assouplissements dès le mois d’octobre 2023. Si cette opération venait à se concrétiser, les deux entreprises pourraient continuer à opérer sans aucune crainte leurs usines situées en Chine. Elles pourront également continuer à investir dans le pays sans perdre leur accès aux machines de qui leur ont été fournies par l’entreprise américaine Applied Materials et ASML.
Cette annonce résonne comme une véritable bouffée d’air pour les deux sociétés asiatiques. Pour le deuxième trimestre 2023, TSMC avait enregistré des résultats bien moins satisfaisants que prévu de par la hausse des taux d’intérêt, l’inflation et le ralentissement économique. Même constat pour Samsung pour qui le dérèglement du marché des semi-conducteurs a joué des tours. La perte du marché chinois serait vue comme un vrai coup dur.
Pour éviter que ces entreprises ne continuent de trop investir en Chine, les États-Unis font pression sur les fabricants asiatiques par le biais du Chips & Science Act dotée d’une enveloppe de 53 milliards de dollars. En leur accordant des subventions, l’Administration Biden pense pouvoir les convaincre de s’installer durablement sur le territoire américain et de limiter les investissements chez leur rival.
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