Les États-Unis ont déclaré, le 19 septembre, que rien n’indiquait que la Chine a les capacités de produire à grande échelle des smartphones dotés de semi-conducteurs avancés. Depuis quelques semaines, …
Les États-Unis ont déclaré, le 19 septembre, que rien n’indiquait que la Chine a les capacités de produire à grande échelle des smartphones dotés de semi-conducteurs avancés. Depuis quelques semaines, les autorités américaines restent intriguées par la sortie du Mate 60 de Huawei, encensé dans tout l’Empire du Milieu, et dont la performance des composants serait inattendue.
Les États-Unis cherchent à savoir si Huawei a enfreint ses restrictions sur les semi-conducteurs
Au sein de la superpuissance asiatique, les médias chinois soutenus par Pékin ont tous admis que le processeur Kirin 900 présent dans le dernier smartphone de Huawei, constituait une véritable avancée en matière de semi-conducteurs. À l’international, le géant chinois s’est fait plus discret.
Et pour cause, le département américain du Commerce a déclaré qu’il s’efforcerait d’obtenir plus d’informations autour de la conception de cette puce. Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a également indiqué que le gouvernement américain tentait d’obtenir plus d’informations sur le semi-conducteur proposé par Huawei.
Si le composant électronique fait parler de lui, c’est parce qu’il aurait été conçu à l’aide d’une technologie que la Chine n’est pas censée avoir maîtrisé. Lorsque des spécialistes américains de l’électrotechnique ont décidé de démonter le smartphone pour analyser le composant électronique, ils ont été surpris de voir qu’il avait été gravé en 7 nanomètres (nm).
Depuis octobre 2022, l’Administration Biden a pourtant intensifié ses restrictions envers les entreprises chinoises qui n’ont plus le droit d’importer de puces gravées en dessous de 14 nm. Les autorités américaines étaient alors convaincues que le Kirin 900 avait été fabriqué à l’aide d’une de leurs technologies. Pour l’heure, rien n’indique que c’est le cas, et les investigations se poursuivent. Malgré tout, SK Hynix, firme sud-coréenne spécialisée dans les composants électroniques, a été surpris de découvrir deux de ses puces mémoires dans le smartphone de Huawei, elle qui affirme pourtant respecter à la lettre les restrictions à l’exportation.
Rien ne prouve que la Chine ait les moyens de produire en masse des puces performantes
La secrétaire d’État au commerce des États-Unis, Gina Raimondo, a toutefois fait une déclaration surprenante. « Nous n’avons aucune preuve qu’elles puissent fabriquer des puces de sept nanomètres à grande échelle », a-t-elle annoncé, faisant référence aux entreprises chinoises spécialisées dans les semi-conducteurs, à l’instar de SMIC, fournisseur de Huawei.
Malgré cette annonce, certains membres républicains de la Chambre des représentants pensent que le département du Commerce doit mettre fin à l’ensemble des licences d’exportation et d’importation des deux entreprises chinoises. Il y a deux semaines, Mike Gallagher, président du comité spécial sur la concurrence stratégique entre les États-Unis et le Parti communiste Chinois, déclarait que « le moment était venu de mettre fin à toutes les exportations de technologies américaines vers Huawei et SMIC ». Il avait également appelé à ce que l’Administration Biden rajoute « une pression supplémentaire à la Chine », en mettant en place « des contrôles plus efficaces à l’exportation ». Finalement, personne n’y voit plus clair, et l’histoire est loin d’être terminée…
0 commentaires