Les régulateurs de l’Union européenne, de la Chine, et de la France ont récemment demandé des informations autour des unités de traitement graphique (GPU) de Nvidia. Le géant technologique américain …
Les régulateurs de l’Union européenne, de la Chine, et de la France ont récemment demandé des informations autour des unités de traitement graphique (GPU) de Nvidia. Le géant technologique américain est surveillé par les autorités antitrust, au vu de sa place de leader incontesté du marché des puces dédié à l’intelligence artificielle (IA).
Les régulateurs se penchent sur le cas Nvidia
Avec l’avènement de l’IA générative, de plus en plus de grands groupes et de start-up sont friands de GPU. Ces derniers sont essentiels pour la formation et le fonctionnement de grands modèles de langage utilisés pour la création d’outils génératifs. La firme de Jensen Huang a bien senti le coup en se focalisant sur ce marché. En quelques mois, la société est devenue une véritable machine à bénéfices, contrôlant plus de 90 % du marché des puces IA, et dépassant désormais les 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière.
Ses composants sont utilisés par les plus grands groupes de cloud computing. Google Cloud, Amazon Web Services, Microsoft Azure : toutes s’approvisionnent auprès de Nvidia. Cette dernière a par ailleurs dévoilé sa nouvelle génération de GPU dédiées aux supercalculateurs, et qui va être exploitée par ces géants de la tech dès le prochain semestre.
Inquiets de sa position dominante, les régulateurs se sont tout naturellement penchés sur ses activités, afin de savoir si elle n’abusait pas de cette place prépondérante dans un secteur très lucratif. En septembre dernier, l’Autorité de la Concurrence avait perquisitionné les bureaux français de l’entreprise dans le cadre d’une vaste enquête autour du cloud computing. Suite à cette opération, le régulateur français a sommé Nvidia de lui fournir des informations supplémentaires autour de ses activités et de ses composants.
Dans un dossier réglementaire qu’elle a rédigé, l’entreprise revient sur les multiples requêtes qu’elle a reçues de la part de plusieurs autorités antitrust. « Nous avons également reçu des demandes d’informations de la part des régulateurs de l’Union européenne et de la Chine concernant nos ventes de GPU et nos efforts pour répartir l’approvisionnement, » affirme Nvidia. Comme l’indique l’entreprise, ce phénomène devrait se poursuivre. « Nous prévoyons de recevoir des demandes d’informations supplémentaires à l’avenir » ajoute le spécialiste des GPU.
La société a même préféré retarder le lancement de ses nouveaux composants briés à destination du marché chinois. Ces puces sont censées succéder aux A800 et H800 qui ont été interdits à la vente en Chine suite au renforcement des sanctions américaines à l’export de semi-conducteurs.
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