Lors d’une rencontre avec le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, le PDG de Nvidia s’est montré très enthousiaste à l’idée d’investir en Europe. Le Chips Act, en cours …
Lors d’une rencontre avec le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, le PDG de Nvidia s’est montré très enthousiaste à l’idée d’investir en Europe. Le Chips Act, en cours de négociations au sein de l’Union européenne (UE), y est sans doute pour quelque chose.
Le Chips Act fait son effet
À hauteur de 43 milliards d’euros, ce texte ambitieux prévoit d’importantes subventions pour les fabricants de semi-conducteurs qui décident de s’implanter sur le Vieux Continent et concevoir localement. Son objectif est de faire passer la production européenne de 10 à 20 % du marché mondial d’ici à 2030.
Dans ce contexte, plusieurs géants de l’industrie veulent fabriquer des usines en Europe. C’est notamment le cas de TSMC mais surtout d’Intel, qui devrait conclure un accord important avec les autorités allemandes pour implanter deux usines dans le pays.
Nvidia pourrait également rejoindre cette liste. Lors d’une rencontre entre son PDG Jensen Huang et Thierry Breton, l’homme d’affaires a assuré devant plusieurs journalistes qu’une expansion en Europe était une « idée merveilleuse », rapporte Bloomberg. Les deux hommes se sont entretenus dans le cadre des discussions menées par le législateur européen sur la modération des contenus et l’intelligence artificielle (IA) avec certaines des plus grandes entreprises technologiques de la Silicon Valley. Breton a également rencontré le dirigeant de Qualcomm, ainsi que celui d’OpenAI, Sam Altman.
Nvidia entretient actuellement une santé de fer grâce à ses processeurs prisés par les fournisseurs d’intelligence artificielle. L’entreprise a vu sa valeur osciller autour de 1 000 milliards de dollars ces dernières semaines, après que ses derniers résultats trimestriels ont dépassé les attentes des analystes.
Les semi-conducteurs, un enjeu désormais incontournable
Devenus un enjeu politique majeur pour les grandes puissances mondiales, les semi-conducteurs font l’objet de nombreuses législations poussant à la production locale. En plus de l’Union européenne et de plusieurs pays asiatiques, les États-Unis ont également déployé leur propre Chips Act. D’ailleurs, le texte vient encore d’être élargi pour aussi attirer les entreprises fournissant des outils, des produits chimiques et d’autres fournitures pour l’industrie des composants électroniques.
L’arrivée d’un géant comme Nvidia en Europe serait une très bonne nouvelle pour le secteur européen des semi-conducteurs. La technologie développée par l’entreprise alimente plus de 90 % des modèles d’IA génératives actuellement prisés par toute l’industrie de la tech. Jensen Huang a affirmé qu’il était « extrêmement probable » que le fabricant de puces investisse en Europe.
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