Le numérique responsable, une démarche essentielle pour répondre aux grands enjeux de demain

Written by moonsjok

septembre 5, 2023

Le numérique est aujourd’hui à un carrefour décisif&nbsp: pour qu’il reste un vecteur de performance pour les entreprises, basculer vers une utilisation plus écologique et éthique est inévitable. Selon les données de l’Arcep, il représente 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et 2,5 % de l’empreinte carbone. Dans un tel contexte, il est indispensable de passer au numérique responsable. Comme son nom le suggère, cette approche implique d’adopter de nouvelles pratiques pour améliorer l’empreinte écologique et sociale du digital.

Pour en savoir plus sur le sujet, Siècle Digital s’est entretenu avec Sabrine Guihéneuf, Directrice Groupe Cybersécurité et Gouvernance IT URW et Administratrice du CESIN.

L’experte présidera la 23ᵉ édition des Assises de la Cybersécurité du 11 au 14 octobre, à Monaco. À l’occasion de cet événement phare qui réunira toute la sphère cyber, elle animera la conférence “Numérique responsable&nbsp: nous ne pouvons pas regarder ailleurs”.

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Le numérique responsable, le nouveau défi durable

Le numérique responsable n’est plus une option pour les entreprises, notamment pour des raisons réglementaires. Progressivement, la démarche intègre les stratégies informatiques des grands groupes comme des PME. Bien que le désir de faire partie de cette dynamique de changement soit palpable, certains freins empêchent encore certaines organisations de faire un grand pas en avant.

Pour Sabrine Guihéneuf, ils sont assez similaires à ceux que le monde de la cyber a rencontrés il y a quelques années, avant que le sujet ne soit mis sur le devant de la scène. Parmi eux, « la sensibilisation à l’impact du numérique sur l’environnement et des actions possibles pour le réduire ». Selon les données de Forrester, le secteur IT représente entre 1,8 et 2,8 % des émissions carbone totales dans le monde. Aujourd’hui, l’enjeu est d’aider les organisations à comprendre les conséquences que cela pourrait avoir sur le long terme, et à identifier le rôle qu’elles ont à jouer pour les limiter.

Comme le souligne l’experte, cela implique « d’intégrer le numérique responsable dans leurs projets et dans la conception de solutions, ainsi que de mesurer la maturité et l’efficacité de leur démarche ». Des missions qui peuvent, au premier abord, paraître assez complexes. Pour le secteur, le but est de démocratiser le sujet et d’accompagner les sociétés dans la mise en place de leur stratégie de numérique responsable. Un effort collectif qui, in fine, aura un impact sur le long terme.

« Un autre défi est la mise en œuvre d’exigences de “numérique responsable” auprès des sous-traitants, dans le cadre d’une approche d’achat IT responsable », ajoute Sabrine Guihéneuf. L’objectif est d’assurer la transparence liée aux pratiques environnementales en usage dans toute la chaîne de valeur. Le challenge reste toutefois de l’allier aux autres buts de l’entreprise, à savoir efficacité, amélioration de la qualité des prestations et optimisation des coûts globaux.

« C’est pour discuter de tous ces enjeux que nous aborderons le sujet aux Assises de la Cybersécurité. Les parallèles avec ce que nous avons mis en œuvre il y a plusieurs années peuvent faire écho aux approches sur le numérique responsable qui commencent à s’intégrer dans les différentes organisations », explique la présidente d’honneur de l’événement. « Par ailleurs, en tant qu’acteurs du Cyber, nous avons aussi un rôle à jouer en prenant en compte les enjeux du numérique responsable dans nos exigences de sécurité ».

Une démarche qui regorge d’opportunités pour les entreprises

Malgré les défis qui caractérisent le numérique responsable, la démarche est loin d’être une contrainte pour les entreprises. Au-delà de contribuer à la noble cause de diminuer l’empreinte environnementale liée à l’usage du numérique, elle offre une large palette d’opportunités supplémentaires, dont une baisse des coûts. Par exemple, en allongeant la durée de vie d’un équipement et en le renouvelant moins fréquemment, la société réduit le nombre d’appareils à acheter. Les atouts sont aussi visibles côté performance&nbsp: « adopter des principes d’éco-conception dans les développements (optimisation des requêtes dans les bases de données, réduire le volume des documents/médias…) peut permettre d’avoir une solution numérique plus réactive et efficace », explique Sabrine Guihéneuf.

En outre, cela contribue à donner un nouveau visage au département IT d’une entreprise. En effet, le numérique responsable est alors perçu comme apporteur de solutions auprès des différents métiers pour répondre, plus proactivement, à leurs enjeux de réduction de gaz à effet de serre (GES).

Quels leviers pour s’engager durablement dans le numérique responsable&nbsp?

Basculer vers le numérique responsable implique un changement profond de philosophie et de stratégie. Bien qu’il soit difficile d’établir un plan d’action unique car chaque entreprise a une utilisation du numérique qui lui est propre, certaines actions clés peuvent être déployées. La première, c’est de se former sur ces sujets. Sur le web, il existe une pléthore de ressources permettant de monter en compétences sur ceux-ci, et d’outils méthodologiques pour mettre en œuvre une démarche plus écologique. Nous pouvons citer Cigref, l’ADEME ou encore MinNumEco.

Le numérique responsable doit infuser tous les pans de l’organisation. Ainsi, il faut sensibiliser chaque collaborateur et s’interroger, ensemble, sur les changements qui peuvent être apportés. Il convient également de collaborer avec le département RSE, qui peut apporter son expertise et s’assurer que la stratégie adoptée soit cohérente avec le plan d’action global RSE de l’organisation.

Le chantier doit aussi être priorisé sur les équipements informatiques des utilisateurs finaux, car 79 % de l’empreinte carbone du numérique provient de ces appareils, selon l’ADEME. « Allonger la durée de vie des équipements au sein de l’entreprise et permettre leur réemploi via l’économie circulaire a un réel impact sur la réduction de l’empreinte environnementale numérique. Cela s’applique par ailleurs dans la sphère privée&nbsp: il faut privilégier la réparation d’un équipement numérique plutôt que son remplacement », ajoute l’experte.

Réduire la pollution du numérique est un enjeu qui nous concerne tous. Des petites aux grandes actions, chaque société peut contribuer à son échelle à la protection de l’environnement, tout en faisant rimer cet objectif avec économie financière, innovation et engagement.

Autant d’enjeux qui seront évoqués lors de la table ronde le mercredi 11 octobre prochain, à l’occasion de la 23ème édition des Assises de la cybersécurité. Inscrivez-vous dès maintenant pour ne rien manquer de cet événement de grande envergure.

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À propos des Assises de la cybersécurité&nbsp:

Créées en 2001 et organisées à Monaco par la société DG Consultants, filiale de Comexposium, les Assises sont devenues le rendez-vous annuel incontournable de la cybersécurité en France. L’événement le plus prisé des RSSI rassemble en un lieu unique la quasi-totalité des décisionnaires des grands comptes stratégiques, des secteurs publics et privés. Un programme complet de conférences et de rencontres où les meilleurs spécialistes viennent débattre de thèmes à forts enjeux, au coeur des problématiques de sécurité, nationales et internationales. C’est le lieu où se rencontrent des décideurs porteurs de projets et potentiels acheteurs « invités »&nbsp: DSI, RSSI, Directeur Technique, Responsable infra réseaux et télécom, Risk manger (…) et les fournisseurs de solutions « partenaires » les plus à la pointe du marché cyber.

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