Tokyo a annoncĂ© quâil subventionnerait au moins un tiers de la somme totale dĂ©diĂ©e Ă la construction de la future usine de Taiwan Semiconductor Manufacturing (TSMC) au Japon. Cette aide …
Tokyo a annoncĂ© quâil subventionnerait au moins un tiers de la somme totale dĂ©diĂ©e Ă la construction de la future usine de Taiwan Semiconductor Manufacturing (TSMC) au Japon. Cette aide fait partie des efforts mis en place par le gouvernement japonais pour relancer son industrie des semi-conducteurs.
TSMC devrait sâĂ©tendre au Japon en construisant une deuxiĂšme usine
AprĂšs sâĂȘtre installĂ©e sur lâĂźle de Kyushu, TSMC aurait donc dĂ©cidĂ© de renouveler lâexpĂ©rience avec la construction dâune seconde usine non loin de Kumamoto, une des prĂ©fectures de lâĂźle. « Nâapporter aucun soutien Ă©tait hors de question aprĂšs que le gouvernement se soit engagĂ© Ă assumer la moitiĂ© du coĂ»t de la premiĂšre usine de TSMC, » a dĂ©clarĂ© Akira Amari, Ă©lu Ă la chambre des reprĂ©sentants, selon les informations de Bloomberg. Selon lui, « subventionner un tiers du coĂ»t pour ces types de projet reste la norme, et affirme que le montant du soutien pour la premiĂšre usine Ă©tait inhabituellement Ă©levĂ© ».
En octobre 2022, TSMC Ă©voquait ses ambitions dâextension au Japon. Pour lâheure, lâentreprise taĂŻwanaise nâa pas officialisĂ© la construction dâune deuxiĂšme usine sur le sol japonais. Toutefois, lâannonce de cette subvention semble avoir entĂ©rinĂ© le projet. Le montant de lâinvestissement total prĂ©vu par le gĂ©ant des semi-conducteurs nâa pas fuitĂ©. Ă titre indicatif, la premiĂšre usine avait coĂ»tĂ© environ 6 milliards dâeuros.
Si pour la deuxiĂšme usine, une subvention dâun tiers du coĂ»t du projet est prĂ©vue, Tokyo nâexclut pas dâaider un peu plus TSMC. « Le fait que le gouvernement paiera ou non Ă©galement la moitiĂ© de la deuxiĂšme usine TSMC dĂ©pendra du type de puces qui y seront fabriquĂ©es et de lâampleur de lâimpact Ă©conomique plus large quâelle peut gĂ©nĂ©rer dans la rĂ©gion » a dĂ©clarĂ© Yoshihiro Seki, Ă©lu Ă la chambre des reprĂ©sentants.
Tokyo souhaite revenir le leader des semi-conducteurs
La stratĂ©gie du Japon est assumĂ©e : elle souhaite concurrencer TaĂŻwan, la Chine et les Ătats-Unis dans lâindustrie des composants Ă©lectroniques. Pour y parvenir, plus de 11 milliards dâeuros ont Ă©tĂ© mis de cĂŽtĂ© pour la stratĂ©gie mise en place par le pays. Elle consiste en partie Ă accorder des subventions aux entreprises spĂ©cialisĂ©es dans ce secteur souhaitant sâimplanter sur son territoire, Ă lâimage de TSMC.
Toutefois, le gouvernement japonais compte sur Rapidus pour redorer son blason. Il sâagit de la nouvelle entitĂ© crĂ©Ă©e par le pays du Soleil Levant pour atteindre sa souverainetĂ© en matiĂšre de semi-conducteurs. Initialement, 450 millions dâeuros avaient Ă©tĂ© injectĂ©s dans ce nouvel organisme, mais Tokyo a revu ses ambitions Ă la hausse en accordant une subvention de 2 milliards dâeuros pour renforcer la branche recherche et dĂ©veloppement de lâentreprise.
Le gouvernement japonais lâa Ă©galement aidĂ© pour construire sa nouvelle usine qui devrait coĂ»ter pas moins de 50 milliards dâeuros. GrĂące Ă sa nouvelle fabrique, Rapidus ambitionne de fabriquer ses premiĂšres puces gravĂ©es en 2 nanomĂštres dâici 2027.
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