Le Crédit Agricole fait l’acquisition de Worklife, fintech made in France spécialisée dans la numérisation des avantages salariés, pour un montant non communiqué. Ensemble, les deux sociétés souhaitent bâtir un …
Le Crédit Agricole fait l’acquisition de Worklife, fintech made in France spécialisée dans la numérisation des avantages salariés, pour un montant non communiqué. Ensemble, les deux sociétés souhaitent bâtir un « projet industriel » visant à « amplifier » leurs solutions respectives dans le secteur des ressources humaines.
Une opération « logique »
Lancée en 2020, Worklife aide les entreprises à déployer et gérer les avantages offerts aux salariés. Elle propose « une application et une carte de paiement qui permet de regrouper l’ensemble des dispositifs d’avantages sociaux pour les entreprises », explique Benjamin Suchar, PDG de la start-up dans un entretien à Siècle Digital. Ils comprennent tout ce que la société peut proposer au-delà du salaire, comme la mobilité, les titres-restaurants, l’indemnité de travail… La start-up se concentre principalement sur les grands comptes, et recense parmi ses clients des sociétés comme Amazon, Saint-Gobain ou encore Randstad.
En s’associant avec le Crédit Agricole, Worklife va pouvoir étendre ses activités aux petites et moyennes entreprises (PME). « Cela fait longtemps que le Crédit Agricole accompagne les entreprises et nous étions déjà présents sur le segment RH en proposant des offres d’assurance collective ou d’épargne salariale et retraite. Il était logique de faire ce pas en plus, » commente Laurent Darmon, directeur des nouvelles activités du groupe Crédit Agricole. « Nous avons un projet industriel très clair et ce qui nous a amené à concrétiser cette opération, nous avons eu la même idée au même moment, » continue-t-il.
Répondre à l’évolution des avantages salariés
Les avantages salariés étant devenus « un axe de vie commun » dans les entreprises, le groupe bancaire a vu l’opportunité d’« amplifier » ce champ d’activité au travers d’une vision commune avec Worklife. En combinant leurs forces, les deux entreprises pourront « accompagner une clientèle différente de celle, historique, de Worklife, » précise Laurent Darmon, sans pour autant brider la liberté de mouvement de la start-up.
« Jusqu’à présent, les avantages étaient vus comme un vrai levier d’attractivité et aujourd’hui, avec l’inflation, l’entreprise va rechercher à renforcer sa politique globale en fidélisant les collaborateurs. Quand elle est limitée en termes de salaire, elle recherche des nouveaux leviers et les avantages sociaux sont un adaptés pour cela, » analyse Benjamin Suchar. De quoi intégrer plus aisément l’épargne retraite ou encore l’assurance collective à l’ensemble des solutions disponibles pour l’employeur.
Futur « champion français » ?
Pour les clients de Worklife, le rachat ne devrait rien changer. « Worklife garde son agilité et son ADN de start-up, » assure son PDG. En s’appuyant sur un groupe leader comme le Crédit Agricole et sur son vaste réseau, la jeune pousse pourra distribuer son offre à des entreprises de toute taille, partout en France.
L’opération mènera à une initiative « qui va tirer profit des synergies » de leurs « différentes activités ». Elle verra le jour en 2024, mais aucune information supplémentaire n’a pour le moment été révélée. Dans leur communiqué, les sociétés évoquent leur ambition « de créer un champion français des avantages salariés en proposant une plateforme digitale qui révolutionne la gestion des avantages et rémunérations ».
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