Le Chips Act européen devrait être conclu dans quelques jours

Written by moonsjok

avril 11, 2023

Le feu vert pour la mise en œuvre du Chips Act européen devrait être donné dès ce 18 avril, d’après l’agence de presse Reuters qui s’est entretenue avec des personnes proches du dossier. Son objectif est de booster l’industrie de semi-conducteurs sur le Vieux Continent.

Un champ d’application élargi pour le Chips Act européen

Cette législation, à hauteur de 43 milliards d’euros, a été pensée en tant que réponse directe au Chips Act américain, qui prévoit d’importantes subventions pour les entreprises souhaitant produire des semi-conducteurs depuis les États-Unis. Son objectif est de doubler la part de marché européenne dans le secteur des puces électroniques, qui se situe actuellement à 10 %. Elle vise notamment à inciter les grands constructeurs à implémenter des usines au sein des pays du bloc.

Le 18 avril prochain, ces pays et les législateurs de l’Union européenne (UE) se réuniront lors de la session mensuelle du Parlement à Strasbourg. Ils y négocieront les détails du financement du texte et devraient parvenir à un accord ce jour même. Alors que la Commission avait initialement proposé de financer uniquement les usines de fabrication de puces de pointe, ce champ d’application a finalement été élargi pour couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur, y compris les puces plus anciennes et les installations de recherche et de conception.

Pendant longtemps, les discussions ont porté sur un déficit de 400 millions d’euros pour financer le Chips Act, mais l’exécutif de l’UE a réussi à trouver la majeure partie des fonds, confirme l’agence de presse.

Des entreprises attendent déjà les subventions

Bien qu’elle ne soit pas encore actée, cette loi a déjà des répercussions. Le géant américain Intel a choisi l’Allemagne pour construire une vaste usine de production de semi-conducteurs. Il prévoit également de fabriquer un centre de recherche en France et d’étendre son usine de conception de puces électroniques en Irlande. En parallèle, l’entreprise franco-italienne STMicroelectronics s’est associée à GlobalFoundries pour implémenter une usine de 6,7 milliards d’euros en France.

L’UE et les États-Unis ne sont pas les seules puissances à investir massivement dans les semi-conducteurs, technologie devenue un enjeu majeur lors de la pandémie de Covid-19. La Chine, le Japon et la Corée du Sud ont chacun multiplié leurs efforts financiers pour stimuler leur production locale.

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