Les deux gĂ©ants sud-corĂ©ens des puces mĂ©moires, Samsung et SK Hynix, ont une part significative de leur production basĂ©e en Chine. Une situation devenue instable depuis que les Ătats-Unis ont …
Les deux gĂ©ants sud-corĂ©ens des puces mĂ©moires, Samsung et SK Hynix, ont une part significative de leur production basĂ©e en Chine. Une situation devenue instable depuis que les Ătats-Unis ont interdit Ă lâexport vers la Chine les outils amĂ©ricains de fabrication de composants. Lors de la visite dâĂtat fin avril du prĂ©sident sud-corĂ©en Yoon aux Ătats-Unis, Joe Biden affirmait que cela ne poserait pas de difficultĂ©.
« gagnant-gagnant » ? Vraiment ?
Câest la premiĂšre question posĂ©e Ă Joe Biden lors de sa confĂ©rence de presse commune avec son homologue sud-corĂ©en : « Ătes-vous en train de nuire Ă un alliĂ© clĂ© dans la concurrence avec la Chine pour favoriser votre politique intĂ©rieure Ă lâapproche des Ă©lections ? ». Une rĂ©fĂ©rence aux restrictions dâexportation dans le domaine des semi-conducteurs prises par lâadministration dĂ©mocrate Ă lâautomne dernier.
Samsung, qui produit le plus de semi-conducteurs au monde, fabrique 40 % de ses puces mĂ©moires flash NAND en Chine. Un pourcentage similaire pour les puces DRAM de SK Hynix. Ces composants sont en partie fabriquĂ©s avec du matĂ©riel amĂ©ricain. Dans la dĂ©cision de Washington, les deux entreprises ne peuvent plus virtuellement envoyer, entretenir, rĂ©parer leurs outils de fabrications de puces dans lâEmpire du Milieu.
Lors de la confĂ©rence de presse, le prĂ©sident amĂ©ricain a prĂ©fĂ©rĂ© esquivĂ©, se concentrant sur le programme de subvention Chips and Science Act dont devraient bĂ©nĂ©ficier les deux groupes. Il y voit un accord « gagnant-gagnant ». Sur la situation de Samsung et SK Hynix en Chine, rien dâofficiel, mais selon les informations du Financial Times, ils vont pouvoir bĂ©nĂ©ficier dâun rĂ©pit supplĂ©mentaire.
Rapidement aprĂšs lâinstauration des sanctions amĂ©ricaines, en octobre, SK Hynix et Samsung avaient rĂ©vĂ©lĂ© bĂ©nĂ©ficier dâune exemption dâun an. Selon les sources du quotidien britannique, ce rĂ©gime de faveur devrait ĂȘtre prolongĂ© dâun an, voire plus. Elles pourraient profiter dâune licence « verified end use », une attestation que lâutilisation finale des puces produites en Chine ne servent pas aux technologies militaires du pays, ou sont exportĂ©es Ă lâĂ©tranger.
Lâexemption dont bĂ©nĂ©ficient Samsung et SK Hynix pourrait ne pas durer
Le marchĂ© des puces mĂ©moires est actuellement en difficultĂ©, affectant les rĂ©sultats trimestriels des groupes du secteur. Ce dĂ©lai ou cette exception devrait faire figure de bol dâair pour Samsung et SK Hynix. Les deux groupes doivent revoir leurs plans dâavenir, les investissements programmĂ©s dans lâEmpire du Milieu.
Les industriels amĂ©ricains produisant des outils de fabrication semi-conducteurs avaient rĂ©clamĂ© que leurs concurrents japonais et nĂ©erlandais soient soumis aux mĂȘmes rĂ©gimes quâeux. Des accords ont Ă©tĂ© passĂ©s en ce sens entre Washington et Tokyo, La Haye. Il nâest pas impossible quâun mouvement similaire se produise au dĂ©triment des entreprises sud-corĂ©ennes : Micron, le champion amĂ©ricain des puces mĂ©moires, est actuellement mis sous pression par PĂ©kin.
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