Intel aurait constaté une demande croissance pour ses puces d’intelligence artificielle en Chine, selon les informations de médias taïwanais. L’entreprise a adapté ses composants pour le marché chinois, sous la …
Intel aurait constaté une demande croissance pour ses puces d’intelligence artificielle en Chine, selon les informations de médias taïwanais. L’entreprise a adapté ses composants pour le marché chinois, sous la pression des autorités américaines. Même si elles sont bridées, ces puces sont généralement les composants les plus performants auxquels les sociétés chinoises ont accès.
Intel propose une puce adaptée au marché chinois qui cartonne
Depuis le lancement du processeur Gaudi2 d’Intel, ses ventes n’ont cessé de croître d’après DigiTimes. La firme de Pat Gelsinger a dû faire appel à un fournisseur externe, le Taïwanais TSMC, leader mondial de la fabrication de semi-conducteurs, pour suivre la cadence.
Avec le renforcement des restrictions américaines en octobre 2022, les entreprises chinoises n’ont plus la possibilité de se procurer des composants électroniques de pointe ou de machines permettant leur fabrication auprès de groupes américains. Si cela pénalise inévitablement le marché chinois, les entreprises basées aux États-Unis sont également touchées par ces sanctions. Ces dernières ne peuvent plus vendre leurs produits les plus performants aux entités chinoises, un marché pourtant très lucratif pour elles. À titre d’exemple, Intel y a généré 27 % de son chiffre d’affaires en 2022.
Toutefois, les firmes américaines ont trouvé la solution pour continuer à prospérer dans l’Empire du Milieu. Elles ont décidé de concevoir et de fabriquer en masse des puces moins performantes, à la limite de ce qu’il est possible d’exporter en Chine. Ainsi, Nvidia proposait dès novembre 2022 sa puce A800, puis en mars 2023, la puce H800, des alternatives à ses puces de pointe A100 et H100.
La Chine veut devenir le leader de l’IA, mais a besoin de composants pour y parvenir
Lors de la sortie de Gaudi2, la vice-présidente exécutive d’Intel, Sandra Rivera, avait déclaré que le composant permettrait « d’améliorer la capacité de ses clients chinois à déployer l’IA via le cloud et les technologies de pointe, contribuant ainsi à construire l’avenir de l’IA en Chine ». Malgré les restrictions, le géant technologique américain avait même inauguré son nouveau centre d’innovation au sein de la superpuissance asiatique.
Si la Chine s’intéresse à ces puces, c’est parce qu’elles permettent d’alimenter les modèles d’intelligence artificielle générative, en plein essor. En mai dernier, le pays ne comptait pas moins de 79 modèles de langage avec plus d’un milliard de paramètres, selon l’institut de l’information scientifique et technique de Chine, une agence de recherche gouvernementale.
Début septembre, le gouvernement chinois a ouvert les vannes de l’IA générative. Baïdu, SenseTime ou encore Tencent font partie des dizaines d’entreprises qui ont proposé dans la foulée leurs technologies au grand public. Le pays a toujours pour ambition de concurrencer son rival américain, et devenir le leader de l’intelligence artificielle d’ici la fin de la décennie.
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