Le fonds d’investissement soutenu par Pékin et dédié aux semi-conducteurs, le Big Fund, a récemment injecté 14, 5 milliards de yuans, soit un peu moins de 2 milliards d’euros dans …
Le fonds d’investissement soutenu par Pékin et dédié aux semi-conducteurs, le Big Fund, a récemment injecté 14,5 milliards de yuans, soit un peu moins de 2 milliards d’euros dans Changxin Xinqiao, une société locale spécialisée dans les puces mémoires. Ce financement s’inscrit dans la stratégie du gouvernement chinois visant à accélérer la croissance de son industrie des semi-conducteurs.
Après YMTC, au tour de Changxin Xinqiao de profiter du Big Fund de la Chine
Avec son investissement, la Chine détient désormais un tiers du capital de Changxin Xinqiao. Cette dernière avait déposé une demande auprès du gouvernement chinois dans le but de l’aider à financer une fabrique de wafers. Lorsque l’installation sera prête, la société sera la première entité de Chine à produire en masse des puces de mémoire vives dynamiques (DRAM).
Au-delà de cet apport financier, Changxin Xinqiao peut compter sur le soutien de ses investisseurs historiques, Changxin Xinan et Hefei Xinyi. Ils ont respectivement augmenté leur capital dans l’entreprise de 10,4 milliards et 14 milliards de yuans. Cet investissement fait écho à un financement de plus de 50 milliards de yuans, près de 7 milliards d’euros, accordé à Yangtze Memory Technologies (YMTC), autre spécialiste chinois des puces mémoire NAND.
L’entreprise subit de plein fouet les restrictions américaines visant la Chine. Les États-Unis accusent également le groupe d’avoir fourni des puces mémoires à Huawei pour ses smartphones. À cet égard, la société a été introduite dans l’Entity List en décembre 2022. YMTC a sollicité l’aide du gouvernement chinois, qui a manifesté une grande générosité en soutenant cette entreprise phare. Grâce aux fonds octroyés par Pékin, ce fabricant de puces de mémoire a pu augmenter sa capacité de production et d’innovation, lui permettant ainsi de proposer de nouvelles références.
Créé en 2014, le Big Fund va connaître un troisième cycle de financement. La Chine espère lever 300 milliards de yuans, soit 38 milliards d’euros, pour assouvir ses ambitions d’autosuffisance technologique et prendre de l’avance sur son plus sérieux rival, les États-Unis. Malgré tout, Pékin a du mal à convaincre les gouvernements locaux et les entreprises publiques s’investir davantage dans le projet.
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