Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, a déclaré le 6 décembre qu’il envisageait, tout du moins, qu’il espérait toujours fournir des semi-conducteurs de bonne facture à la Chine. Cette déclaration …
Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, a déclaré le 6 décembre qu’il envisageait, tout du moins, qu’il espérait toujours fournir des semi-conducteurs de bonne facture à la Chine. Cette déclaration est survenue quelques jours seulement après une nouvelle mise en garde de Washington quant à la vente de tels composants sur le marché chinois.
Nvidia ne veut pas lâcher un de ses marchés les plus lucratifs
« Désormais, notre plan consiste à poursuivre nos efforts et à travailler avec le gouvernement américain pour proposer une nouvelle série de produits conformes à la nouvelle réglementation, » a assuré Jensen Huang, en réponse à Gina Raimondo la secrétaire au commerce des États-Unis. Intransigeante, cette dernière s’était exprimée sur le récent renforcement des sanctions américaines à l’exportation de semi-conducteurs. « Notre intention est de refuser les technologies chinoises capables de faire maintes et maintes choses, alors je vous dis que si vous cherchez à repenser les puces, mais qu’elles leur permettent quand même de faire de l’IA, j’irai la contrôler dès le lendemain », a-t-elle insisté.
En se montrant conciliant avec Washington, Nvidia espère qu’il pourra continuer de proposer certains de ses produits à ses clients chinois. Et pour cause, la Chine représente 20 % du chiffre d’affaires du groupe. Si Nvidia a du mal à commercer au sein de l’Empire du Milieu, c’est parce que les États-Unis interdisent à l’entreprise d’y exporter ses composants les plus avancés. Malgré ces mesures de contrôle à l’export, la société n’a pas abandonné le marché chinois.
Le groupe a proposé fin 2022 et début 2023, deux nouvelles puces bridées à destination de la Chine, les A800 et H800. Alors que ces composants avaient un très grand succès au sein de la puissance asiatique, le gouvernement américain n’a pas souhaité que Nvidia puisse continuer de fournir de telles puces à son rival technologique, aussi bridées qu’elles soient. Gina Raimondo avait déclaré en juillet dernier que la perte d’une partie du marché chinois pour les entreprises américaines « en valait la peine ».
Malgré le renforcement des sanctions en octobre dernier, la firme de Jensen Huang a multiplié ses efforts pour proposer trois nouveaux composants, répondant aux nouvelles directives de Washington, à destination du marché chinois. Baptisées HGX H20, L20 PCIe et L2 PCIe, les performances de ces nouveaux composants seront nettement modérées par rapport aux puces A800 et H800. Bien que Nvidia n’ait pas annoncé publiquement qu’elle comptait proposer prochainement ces nouvelles puces ni qu’elle travaillait sur un tel projet, l’entreprise a tout de même fait l’objet d’un examen minutieux de la part des autorités américaines, retardant ses plans.
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