iMessage ne devrait finalement pas tomber dans le champ d’application du Digital Markets Act (DMA). Une victoire pour Apple, qui rechigne depuis des années à ouvrir sa messagerie à la …
iMessage ne devrait finalement pas tomber dans le champ d’application du Digital Markets Act (DMA). Une victoire pour Apple, qui rechigne depuis des années à ouvrir sa messagerie à la concurrence.
iMessage ne serait pas assez populaire auprès des professionnels
La législation européenne sur les marchés numériques vise à garantir un écosystème concurrentiel sain sur le Vieux Continent, en empêchant les géants technologiques d’asseoir leur monopole. Pour cela, le texte définit des contrôleurs d’accès, c’est-à-dire des plateformes « inévitables pour mener des activités en ligne dans l’UE », représentant une passerelle « bien établie » entre les consommateurs et les entreprises.
La Commission européenne a déjà nommé vingt-deux services, appartenant à six groupes, qui tombent sous l’égide de la réglementation, à l’instar de Facebook, de Google Search ou encore de TikTok. Apple a vu deux de ses produits désignés : l’App Store et le navigateur Safari. Les régulateurs étudient encore la possibilité d’également intégrer iMessage, ainsi que Bing et Edge de Microsoft, dans le champ d’applications du DMA.
Si l’enquête doit se conclure en février, la balance pencherait d’ores et déjà en la faveur d’Apple, d’après Bloomberg, qui a pu s’entretenir avec des personnes proches du dossier. Le service ne serait pas assez populaire auprès des utilisateurs professionnels, estiment les décideurs.
Pourtant, Google et plusieurs opérateurs européens ont fait pression sur les législateurs, leur assurant que la messagerie de la marque à la pomme répondait aux critères nécessaires pour être défini comme un contrôleur d’accès.
Des conséquences significatives pour Apple
Dans le cadre du DMA, les géants de la tech n’auront plus le droit de favoriser leurs propres services au détriment de ceux de leurs rivaux. Ils devront en outre assurer l’interopérabilité de leurs produits avec leurs concurrents, et permettre aux utilisateurs de télécharger des applications via des plateformes rivales.
Si la décision des législateurs est définitive, Apple pourra continuer d’opérer iMessage comme une expérience exclusive à iOS. A contrario, Meta travaille d’ores et déjà à l’ouverture de WhatsApp. Il est difficile de savoir si l’engagement de la firme de Cupertino pour prendre en charge le protocole RCS a été pris en compte par la Commission européenne.
Apple, TikTok et Meta ont déjà déposé un recours auprès du Tribunal de l’Union européenne pour contester la présence de certains de leurs services dans la réglementation. L’instance devra trancher ces contestations rapidement, les entreprises devront en effet appliquer les règles du DMA dès le 6 mars 2024.
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