Huawei a dévoilé les résultats de son programme visant à accorder des licences aux organismes souhaitant exploiter ses brevets, le 13 juillet 2023. Le géant technologique affirme une fois de …
Huawei a dévoilé les résultats de son programme visant à accorder des licences aux organismes souhaitant exploiter ses brevets, le 13 juillet 2023. Le géant technologique affirme une fois de plus, sa volonté de générer des revenus grâce à la concession de brevets.
Huawei investit dans la concession de brevets pour générer un maximum de revenus
En 2022, Huawei a généré 560 millions de dollars en octroyant des licences à des acteurs majeurs de l’industrie technologique et automobile. Samsung, Oppo, Renault, Mercedes-Benz, BMW, Audi, toutes ont fait appel au groupe pour avoir accès à ses technologies dans trois secteurs : les terminaux mobiles, le Wi-Fi et l’internet des objets (IoT). Plus de 350 entreprises ont d’ores et déjà obtenu une ou plusieurs licences sur les brevets de Huawei grâce aux patents pools, tandis que 200 accords bilatéraux ont été signés.
Ces dernières années, la société fondée par Ren Zhengfei s’est nettement reposée sur le partage de sa propriété intellectuelle. Victime des sanctions américaines, d’abord sous l’Administration Trump, puis sous l’Administration Biden, l’entreprise basée en Chine a enregistré des pertes records entre 2020 et 2022. Pour Song Liuping, directeur juridique de Huawei, l’ambition reste claire : l’entreprise « souhaite partager ses innovations de pointe sous la forme de brevets ».
Le groupe chinois est connu pour déposer chaque année un très grand nombre de brevets contribuant à la place de leader de la Chine dans le classement des pays en détenant le plus. Rien qu’en 2021, Huawei a annoncé détenir plus de 110 000 brevets actifs. L’année dernière, Huawei a par ailleurs investi 20 milliards d’euros pour sa branche recherche et développement (R&D), soit un quart de son chiffre d’affaires annuel.
Des frais de redevance sur les brevets contestés, l’entreprise chinoise se défend
En présentant ses résultats, le géant de la tech en a profité pour dévoiler ses frais de redevance pour l’utilisation de ses brevets. Pour les téléphones 4G et 5G, les redevances seront respectivement plafonnées à 1,5 dollar et 2,50 dollars par unité produite. L’utilisation d’un brevet pour la conception d’appareils Wi-Fi 6 coûtera 0,5 dollar par produit vendu. Enfin, pour les équipements IoT, Huawei se permet d’imposer un taux de 1 % du prix de vente net, plafonné à 0,75 dollar par unité.
Si pour Huawei, ces tarifs sont abordables, certaines entreprises ne sont pas de cet avis. Ainsi, la branche américaine de la société allemande de télécommunications ADVA, a porté plainte contre la firme chinoise qui refuserait de proposer des licences « équitables, raisonnables et non discriminatoires » en fixant des frais de redevance bien trop élevés.
À l’inverse, Alan Fan, vice-président et chef du département des droits de propriété intellectuelle chez Huawei, considère que le groupe « adopte une approche équilibrée en matière de licences de brevets, tout en sachant qu’appliquer des taux de redevance raisonnables incitera à la fois à la création et à l’adoption d’innovations ». Au sein de l’Union européenne, cette problématique inquiète la Commission européenne qui veut réglementer la concession de brevets pour réduire le nombre de litiges et normaliser la pratique.
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