« Fortnite libre ! » s’est réjoui Tim Sweeney, le PDG d’Epic Games, sur X. Son entreprise, derrière le très populaire jeu vidéo, a gagné son procès pour Google ce 11 décembre. …
« Fortnite libre ! » s’est réjoui Tim Sweeney, le PDG d’Epic Games, sur X. Son entreprise, derrière le très populaire jeu vidéo, a gagné son procès pour Google ce 11 décembre. Le géant du numérique est accusé de pratiques anticoncurrentielles sur le marché de la distribution d’applications.
Victory over Google! After 4 weeks of detailed court testimony, the California jury found against the Google Play monopoly on all counts. The Court’s work on remedies will start in January. Thanks for everyone’s support and faith! Free Fortnite! https://t.co/ITm4YBHCus
— Tim Sweeney (@TimSweeneyEpic) December 12, 2023
Il a fallu moins de quatre heures au jury californien pour conclure unanimement un procès qui a duré presque un mois. Google a été reconnu coupable d’avoir utilisé sa position dominante pour récupérer d’importants bénéfices aux dépens des développeurs d’applications.
L’affaire a débuté en 2020. Cette année-là, Epic Games se plaint des 30 % de commissions récupérées par Google et Apple sur les achats passant par leurs boutiques d’applications respectives, le Play Store et l’App Store. Le propriétaire de Fortnite décide d’encourager les joueurs à contourner cette règle. Le jeu a été d’office supprimé. Epic a répliqué en déposant une plainte contre les deux entreprises.
Pour Epic Games, Google et Apple tuent la concurrence en empêchant le développement de boutiques d’applications concurrentes et en interdisant les services de paiement alternatif. Contre la marque à la pomme, le studio de jeux vidéo a perdu à deux reprises, le dossier est désormais entre les mains de la Cour suprême des États-Unis. Il a eu plus de réussite contre Google enferré parallèlement dans une autre procédure anti-monopole sur son moteur de recherche, mené par le département de la Justice.
Apple ou Google, même combat aux yeux d’Epic
La différence entre Google et Apple serait Android. Contrairement à son concurrent, dont le système d’exploitation est utilisé pour ses propres appareils, Google vend sous licences Android à d’autres fabricants.
Epic en a profité pour mettre en évidence les accords financiers avec ces derniers pour favoriser ses services et empêcher l’émergence d’une boutique concurrente. Le studio a pointé des arrangements avec d’autres éditeurs de jeux vidéo ou des opérateurs dans le même but.
« Ces accords visaient à consolider la domination de Google en tant que seul magasin d’applications disponible – et cela a fonctionné. Plus de 95 % des applications sont distribuées par l’intermédiaire du Play Store sur Android, » développe Epic. Un monopole qui lui permettait d’imposer une commission élevée de 30 % sur tous les achats du Play Store.
« Android et Google Play offrent plus de choix et d’ouverture que n’importe quelle autre plate-forme mobile majeure », a répondu Wilson White, vice-président de Google, affaires gouvernementales et de la politique publique. Il a immédiatement déclaré que la société fera appel de la décision, insistant sur la concurrence d’Apple, d’autres boutiques d’applications et des consoles de jeux.
Un juge doit désormais décider en janvier de la sanction infligée à Google. Depuis le début du bras de fer, Epic réclame, non pas une compensation financière, mais une ouverture de l’écosystème que ce soit Android ou iOS. Dans son commentaire, le studio de jeux vidéo affirme, « Les preuves présentées dans cette affaire démontrent le besoin urgent d’une législation et d’une réglementation qui s’attaquent à la mainmise d’Apple et de Google sur les smartphones ». Le Digital Markets Act est cité en exemple.
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