Aujourd’hui, Google domine largement le marché des moteurs de recherche dans le monde, mais à quel prix ? La semaine dernière, plusieurs hauts responsables de DuckDuckGo, Samsung et Apple ont …
Aujourd’hui, Google domine largement le marché des moteurs de recherche dans le monde, mais à quel prix ? La semaine dernière, plusieurs hauts responsables de DuckDuckGo, Samsung et Apple ont évoqué leurs projets pour, peut-être, concurrencer la firme de Mountain View. Des initiatives n’ont jamais vu le jour, écarté par les pratiques anticoncurrentielles du groupe dirigé par Sundar Pichai selon les propos tenus lors de son procès.
Et si Apple avait collaboré avec DuckDuckGo et Microsoft ?
Gabriel Weinberg, PDG et fondateur de DuckDuckGo, a témoigné autour des agissements de Google dans l’écosystème des moteurs de recherche à l’occasion du procès antitrust historique de Google. Il a affirmé que des discussions menées avec Apple autour d’une potentielle collaboration entre 2014 et 2018 auraient échoué en partie à cause de son grand concurrent.
Pour le dirigeant du moteur de recherche, basée sur le respect de la vie privée de ses utilisateurs, la marque à la Pomme craignait que ses accords de distribution avec Google ne puissent être rompus en cas de collaboration. Mountain View proposerait chaque année un chèque de plusieurs milliards de dollars aux fabricants de smartphones, tablettes et ordinateurs afin que son moteur de recherche soit l’outil par défaut utilisable sur leurs appareils. Une somme non négligeable pour Apple, elle pouvait atteindre pas moins de 15 milliards de dollars.
En 2020, l’entreprise dirigée par Tim Cook souhaitait utiliser Bing au lieu du leader des outils de recherche pour proposer des réponses aux requêtes Siri de leurs utilisateurs. Malgré le rapprochement avec Microsoft pour racheter le moteur de recherche, l’opération ne s’est jamais finalisée. Pour John Giannandrea, responsable de l’apprentissage automatique d’Apple et ancien cadre de Google, « de toute évidence, si nous avions créé une coentreprise avec Bing, cela aurait eu des répercussions sur notre relation avec Google ».
Google aurait bloqué l’accès à l’écosystème des moteurs de recherche
Dans le cadre du même procès, Patrick Chang, un ancien cadre de Samsung Next, la branche de capital-risque de Samsung Electronics, a également fait référence à ces accords d’exclusivité. Il y a quelques années, il avait proposé d’étendre l’offre logicielle du développeur Branch, spécialisé dans la recherche d’applications, aux smartphones du groupe.
Si Samsung trouvait l’idée cohérente, elle refusa que ces outils soient exploités dans ses appareils. Patrick Chang « se serait heurté à ces refus en raison de la pression exercée par Google » sur le géant technologique coréen. Alexander Austin, le fondateur et ancien PDG de Branch, a d’ailleurs déclaré que « sa société avait supprimé certaines fonctions de son logiciel pour répondre aux plaintes de Google alors qu’elle cherchait à conclure des accords avec des opérateurs de téléphonie mobile et des fabricants de smartphones ».
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