L’entreprise japonaise Canon a dernièrement dévoilé son tout nouvel équipement de fabrication de semi-conducteurs basé sur la lithographie par nano-impression. En la proposant à un prix nettement plus bas que …
L’entreprise japonaise Canon a dernièrement dévoilé son tout nouvel équipement de fabrication de semi-conducteurs basé sur la lithographie par nano-impression. En la proposant à un prix nettement plus bas que celui de son concurrent, la société néerlandaise ASML, cette machine pourra être utilisée par des entreprises aux budgets plus limités, mais souhaitant produire des puces de pointe.
Canon à la conquête du marché d’ASML
Seule une poignée d’entreprises spécialisées dans les semi-conducteurs ont la possibilité d’investir dans des machines de lithographie extrême ultraviolet (EUV). Ces équipements sont nécessaires à la production en masse de composants avancés. À l’heure actuelle, ASML en est le seul fournisseur et les propose à des prix exorbitants. Pour proposer une alternative plus abordable, Canon a décidé de se baser sur la lithographie par nano-impression, un nouveau procédé qu’elle a mis au point avec l’aide du spécialiste nippon de l’impression Dai Nippon Printing et le fabricant de puces mémoires Kioxia.
Contrairement à la lithographie EUV qui fonctionne grâce à un jeu de réflexion et de réfléchissement lumineux, la technologie « Nanoimprint » consiste à libérer des gouttelettes de liquide directement sur les wafers, à des endroits très précis. La nano-impression reste bien plus lente que l’EUV, limitant la production des entreprises, mais leur permettant tout de même de fabriquer des puces de grande qualité.
« Basé sur notre technologie de nano-impression, notre équipement ouvre la voie aux petits fabricants de semi-conducteurs souhaitant produire des puces avancées qui restent actuellement la chasse gardée des géants du secteur des semi-conducteurs » souligne Fujio Mitarai, le PDG de Canon. « Le prix de notre machine sera nettement inférieur à celui des machines EUV d’ASML, » assure-t-il.
Pour l’heure, rien n’indique si Canon fournira Rapidus, l’entité créée par le gouvernement japonais pour redevenir le leader des semi-conducteurs. ASML a d’ailleurs un coup d’avance sur son concurrent en la matière. En septembre, l’entreprise néerlandaise prévoyait d’établir un de ses centres de support technique sur l’île d’Hokkaido, dans le but de soutenir la production de l’usine à puces de Rapidus prévue pour la fin de l’année 2025.
De son côté, le marché chinois ne pourra pas profiter des dernières avancées de Canon en matière de machines lithographiques. « Je crois comprendre que les exportations de tout ce qui dépasse la technologie de gravure en 14 nanomètres sont interdites, donc je ne pense pas que nous serons en mesure de vendre notre produit en Chine, » précise Fujio Mitarai, faisant référence aux restrictions américaines visant les sociétés chinoises spécialisées dans les semi-conducteurs.
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