Lorsqu’ils fondent Boks en 2019, Olivier de Rodellec et Adrien Oksman constatent que les boîtes aux lettres traditionnelles, conçues principalement pour la réception de courrier, ne sont pas adaptées à …
Lorsqu’ils fondent Boks en 2019, Olivier de Rodellec et Adrien Oksman constatent que les boîtes aux lettres traditionnelles, conçues principalement pour la réception de courrier, ne sont pas adaptées à l’augmentation du nombre de colis et à l’explosion du e-commerce. Ils imaginent donc un système de consignes connectées qui puisse intégrer les contraintes de l’habitat collectif, à savoir un espace limité dans les parties communes et la difficulté de travaux de réaménagement.
Facile à installer, la Boks fonctionne en Bluetooth, est accessible à tous les livreurs et compatible avec l’ensemble des sites d’e-commerce. Il suffit de renseigner un code personnel ou à usage unique dans ses indications de livraison afin que le livreur puisse ouvrir la consigne à l’aide d’un clavier sécurisé. L’application mobile permet ensuite d’être notifié du retrait ou de la livraison d’un colis. Le propriétaire peut également ouvrir sa Boks à distance via l’application s’il a besoin de donner l’accès à un voisin ou un proche.
De la logistique du dernier kilomètre à celle du dernier mètre
La Boks s’adresse également à l’habitat individuel. « La France compte 19 millions de maisons. Notre produit répond à une vraie difficulté d’usage pour toute une frange de la population qui vit en zone péri-urbaine ou reculée, et qui doit effectuer un trajet de 15 à 20 minutes pour aller retirer ou envoyer un colis, » explique Olivier de Rodellec à Siècle Digital.
Renvoyer ou expédier une commande depuis une Boks permet ainsi de réduire
l’empreinte carbone du e-commerce et transformer le premier et le dernier mètre de la vie des colis. Le livreur ne se déplace qu’une seule fois, chacun gagne du temps tout en réduisant la pollution des villes liée à l’impact des livraisons. « La Boks est en outre très peu énergivore et fonctionne sans raccordement électrique. Avec 8 piles AAA, nous garantissons une autonomie de 2 à 3 ans, » poursuit le cofondateur.
La start-up a récemment lancé une gamme professionnelle pour le BtoB, permettant aussi aux entreprises de gérer plus facilement leur logistique fournisseurs sur différents sites où ils n’ont pas toujours de personnel. La Boks s’apparente alors à un mini-container, capable d’accueillir un plus gros volume de marchandises, voire une palette selon la taille choisie.
Déjà 5 000 Boks déployées et un partenariat majeur avec La Poste
En pleine croissance, l’entreprise a déjà déployé 5 000 de ses Boks sur le territoire français. Son chiffre d’affaires, qu’elle espère multiplier par 2 ou 3 cette année, émane encore majoritairement du segment BtoC. Son partenariat avec le Groupe La Poste en 2021 lui a permis de devenir une référence en matière de consigne connectée domestique. « Nous vendons les Boks en marque blanche à La Poste qui se charge de déployer et d’installer les systèmes. Le groupe possède ainsi un avantage compétitif sur les infrastructures de livraison de demain ». La Poste est aussi entrée au capital de Boks en 2022 dans le cadre d’une extension de levée de fonds.
La jeune pousse s’appuie également sur les syndicats de copropriété et les constructeurs immobiliers pour développer son parc de consignes. Elle vient tout juste de signer un accord avec Procivis, 2ème réseau de coopératives immobilières, pour intégrer les Boks dans leur portefeuille de services immobiliers, offrant ainsi une solution complète de gestion du courrier et des colis à leurs résidents. La Boks est proposée à l’abonnement dans les copropriétés, pour un coût de 2 euros par mois par logement (dans une copropriété d’une vingtaine de lots). Pour l’habitat individuel, la consigne est vendue 359 euros, un prix « concurrentiel » qui doit conforter sa position de leader sur le marché. La start-up souhaite désormais accélérer sa commercialisation en Europe.
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