La Commission européenne envisagerait d’enquêter sur l’approvisionnement en puces matures

La Commission européenne envisagerait d’enquêter sur l’approvisionnement en puces matures

La Chine est-elle en train, au travers de ses investissements, de ses subventions, de prendre le contrôle du marché des puces matures&nbsp? Sous ce nom se cache toute une variété de composants ayant la seule particularité de ne pas être avancés, celles utilisées pour le calcul hautes performances. Elles …

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SpaceX construit un réseau de satellites espions pour les États-Unis

SpaceX construit un réseau de satellites espions pour les États-Unis

« Tous les pays du monde doivent être vigilants et se protéger contre les nouvelles menaces sécuritaires créées par le gouvernement américain », voilà la réaction de l’Armée Populaire de Libération (APL), l’armée chinoise, après la révélation par Reuters de la construction d’un réseau de satellite espion par SpaceX. Un contrat a 1,8 milliard de dollars.

Starshield, le cœur de la relation entre SpaceX et l’administration américaine

L’agence National Reconnaissance Office (NRO) a été maintenue secrète jusqu’au début des années 90. Grâce au personnel de l’US Space Force, de la Central Intelligence Agency et d’autres agences gouvernementales, elles gèrent les satellites des États-Unis. Starshield, discrète unité commerciale de SpaceX, collabore avec elle.

Selon Reuters il est question de centaines de satellites, pouvant se comporter en essaim en orbite basse pour suivre une cible. L’agence de presse, qui rapporte avoir cinq sources concordantes, précise ne pas savoir si le programme est déjà fonctionnel ni si d’autres sociétés y ont participé.

La NRO a reconnu développer « le système spatial de renseignement, de surveillance et de reconnaissance le plus performant, le plus diversifié et le plus résilient que le monde ait jamais vu ». À la question de savoir si l’agence travaillait avec SpaceX, elle a répondu être associée à différentes agences, entreprises instituts de recherche et pays.

Le Wall Street Journal avait révélé quelques semaines plus tôt l’existence du contrat et son montant. Il est en cours depuis 2021 et aurait été précédé d’un autre, distinct, de 200 millions de dollars en 2020. Il s’agirait d’accord pour des prototypes ou des lancements de prototypes.

Une amitié de toujours, avec ses hauts et ses bas

Dès la naissance de SpaceX, en 2002, Elon Musk a collaboré avec l’armée et les renseignements américains. Récemment, le Pentagone a négocié directement avec le milliardaire pour que Starlink continue à être utilisé par l’armée ukrainienne.

Parmi les anciens directeurs de Starshield se trouve un ancien gradé de l’armée de l’air. Les offres d’emploi exigent des accréditations, une expérience au sein du ministère de la Défense ou dans le renseignement. L’unité se vend comme capable de fournir des solutions de communications sécurisées ou de transporter des capteurs.

En Chine, l’information a été passablement mal accueillie par la presse officielle et sur les réseaux sociaux. C’est sur Weibo, le X chinois, que l’un des comptes de l’APL a réagi. Selon le système de traduction automatique, il exhorte notamment « les entreprises américaines à ne pas aider un méchant à faire le mal ».

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Santé, jumeau numérique, quantique, IA… Nvidia fait le plein de nouveautés au GTC 2024

Santé, jumeau numérique, quantique, IA… Nvidia fait le plein de nouveautés au GTC 2024

Chaque année, Nvidia organise sa conférence GTC, l’événement où sont annoncées ses dernières nouveautés et priorités pour les mois à venir. L’édition 2024, du 18 au 21 mars, ne déroge pas à la règle. L’an dernier, le spécialiste des semi-conducteurs faisait la part belle à l’intelligence artificielle (IA) générative, surfant sur l’engouement des entreprises.

Pas à pas, Nvidia guide les entreprises vers l’IA générative

Nvidia s’est imposé comme le leader des unités de traitement graphiques (GPU), très efficaces pour la formation et le fonctionnement de solutions d’IA. Nombreux sont ceux qui s’arrachent ces composants à prix d’or, mais la firme de Jensen Huang veut aller plus loin. Elle souhaite accompagner les entreprises dans leur transformation numérique.

Dans le cadre de la mise à jour d’AI Enterprise, sa suite logicielle regroupant toutes ses offres en lien avec l’IA générative, Nvidia permet aux entreprises de développer leur propre agent conversationnel. « Les plateformes actuellement utilisées par les entreprises reposent sur une mine d’or de données qui peuvent être transformées en copilotes d’IA générative », appuie Jensen Huang, PDG de Nvidia.

En parallèle, la société s’est penchée sur la phase d’inférence. Elle constitue l’essence même des IA génératives actuelles. Pour assister les développeurs dans cette phase, Nvidia lance NIM. « NVIDIA NIM a été conçu pour combler le fossé entre le monde complexe du développement de l’IA et les besoins opérationnels des entreprises », précise le groupe. Ce service propose aux développeurs des outils sécurisés, conformes aux normes de l’industrie, et des moteurs d’inférence optimisés.

Si ces services restent généralistes, Nvidia propose aussi des outils à destination de secteurs spécifiques&nbsp: avec BioNeMo, le groupe vise à aider les chercheurs en pharmacie à développer des modèles optimisés pour la découverte de médicaments.

Nvidia AI Enterprise.

Avec AI Enterprise, Nvidia veut accompagner les sociétés de secteurs divers et variés dans leur adoption de l’IA, en fonction de leurs besoins. Illustration&nbsp: Nvidia. Illustration&nbsp: Nvidia.

Pour répondre à la forte demande en GPU, Nvidia met les bouchées doubles

En matière de composants électroniques, dans les prochains mois, les entreprises spécialisées dans l’IA pourront se procurer les très attendues H200. Amazon Web Services, Google Cloud, Microsoft Azure et Oracle se sont tous engagés à exploiter ce nouveau GPU dans leurs infrastructures. En 2025, ce sera au tour des puces X100 de voir le jour. Aucune précision n’a été apportée sur ses performances.

Niveau infrastructures, la firme dévoile son nouveau système DGX SuperPOD spécialement conçu pour les workflow d’IA. Afin de proposer une grande puissance de calcul pour supporter les dizaines de milliards de paramètres des grands modèles de langages, pas moins de 36 GPU Blackwell 200 (GB200) sont inclus dans ce DGX. Selon Nvidia, ces composants offrent « des performances jusqu’à 30 fois supérieures à celles du H100 pour les grandes charges de travail d’inférence de modèles de langage ».

Nvidia DGX SuperPOD.

Ce nouveau DGX fournit 11,5 exaflops de puissance de calcul, et 240 téraoctets de mémoire rapide. Illustration&nbsp: Nvidia.

La firme de Jensen Huang au service de l’informatique quantique

Si l’informatique quantique est loin d’être sa priorité, Nvidia souhaite que ses composants puissent être un moteur des avancées dans le secteur. « L’informatique quantique représente la prochaine frontière révolutionnaire de l’informatique et il faudra les esprits les plus brillants du monde pour rapprocher encore un peu cet avenir », souligne Tim Costa, directeur de l’informatique quantique et du calcul haute performance chez Nvidia.

L’entreprise annonce que ses composants permettront d’alimenter le nouveau supercalculateur japonais ABCI-Q. En tout, 2 000 GPU H100 seront inclus dans la machine. Ce superordinateur, dont la construction est assurée par Fujitsu, sera installé à l’Institut national des sciences et technologies industrielles avancées (AIST) à Tokyo. Il sera déployé dès l’année prochaine.

Dans un autre registre, à l’image de ce qu’a pu proposer Intel ces derniers mois avec Quantum SDK, Nvidia dévoile un service cloud qui permet aux chercheurs et aux développeurs « de repousser les limites du quantique et de l’exploration informatique dans des domaines scientifiques clés, notamment la chimie, la biologie et la science des matériaux ». Quantum Cloud est basé sur une version quantique de CUDA, la plateforme de calcul parallèle et interface de programmation d’application présente dans le GPU de l’entreprise. Ainsi, les utilisateurs pourront concevoir et tester leurs applications quantiques dans le cloud.

Cloud, informatique quantique et semi-conducteurs avec Quantum cloud.

De plus en plus d’entreprises cherchent à démocratiser l’accès à l’informatique quantique grâce à des simulateurs de machines quantiques. Illustration&nbsp: Nvidia.

Nvidia se voit en pionnier de l’industrie 4.0

Depuis quelques années, Nvidia travaille sur le métavers. « Nous pensons que ces mondes virtuels seront l’élément qui permettra la prochaine ère d’innovation », déclarait il y a trois ans Richard Kerris, vice-président du développement de la plateforme Omniverse. Depuis, cette technologie est beaucoup moins à l’air du temps. Mais Nvidia concentre ses efforts sur l’aspect professionnel, en présentant Omniverse comme un espace de travail permettant de créer des jumeaux numériques réalistes et complexes.

La plateforme est mise à jour afin de donner une place prépondérante à l’intelligence artificielle générative. Les entreprises ont désormais la possibilité de former des agents d’IA pour simuler avec plus de réalisme, le déplacement de robots et d’humains virtuels dans un entrepôt ou une zone industrielle. Nouveauté non négligeable, Nvidia permet à ses utilisateurs de s’immerger dans l’environnement 3D qu’ils ont conçu s’ils disposent du Vision Pro, le casque de réalité mixte d’Apple. L’utilisateur d’Omniverse peut se glisser dans le jumeau numérique et interagir avec des objets présents dans le monde virtuel qu’il a imaginé.

Une personne utilisant Nvidia Omniverse avec l'Apple Vision Pro.

Ici, un utilisateur d’Omniverse se sert de son casque Vision Pro pour sélectionner les composants du véhicule qu’il développe. Illustration&nbsp: Nvidia.

Enfin, c’est dans le monde de l’automobile que Nvidia assure avoir fait une entrée fracassante. En septembre 2022, Nvidia dévoilait Drive Thor, un système sur puce (SoC) permettant de centraliser toutes les fonctions intelligentes d’un véhicule. Un an et demi plus tard, plusieurs grandes entreprises du secteur ont décidé d’alimenter leur flotte avec ce SoC. Nvidia présente la nouvelle génération de Drive Thor pour répondre aux envies des constructeurs qui cherchent à inclure l’IA générative dans leurs véhicules.

Avec toutes ces annonces et nouveautés, Nvidia veut confirmer sa belle année 2023 où elle est devenue un peu plus, un acteur incontournable du secteur de la tech. L’entreprise continue à faire des avancées sur ce qui a fait sa renommée, à savoir l’IA générative et les jeux vidéo. En parallèle, elle souhaite aller plus loin en touchant plusieurs domaines où peut apporter son expertise&nbsp: robotique, santé, informatique quantique, jumeaux numériques et métaverse. La stratégie de Nvidia est claire, voyons désormais si elle portera ses fruits dans les prochaines années.

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Nvidia, d’une start-up gaming en faillite à géant de l’IA

Nvidia, d’une start-up gaming en faillite à géant de l’IA

Fondée en 1993 avec l’ambition de révolutionner le jeu vidéo, Nvidia s’impose aujourd’hui comme l’un des acteurs les plus proéminents de l’intelligence artificielle (IA) générative. En un an, la société s’est hissée au sommet de la Bourse, suscitant une attente considérable pour chacun de ses nouveaux produits, tant pour le …

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L’accès à Internet est toujours perturbé en Afrique de l’Ouest après un incident affectant plusieurs câbles sous-marins

L’accès à Internet est toujours perturbé en Afrique de l’Ouest après un incident affectant plusieurs câbles sous-marins

Plus d’une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest et centrale subissent encore de graves difficultés d’accès à Internet. Une panne en chaîne de plusieurs câbles sous-marins tôt dans la matinée du 14 mars est en cause.

La coupure d’un câble sous-marin au large de l’Afrique est confirmée

L’entreprise d’infrastructure numérique MainOne a confirmé il y a quelques heures une panne « due à un incident externe ayant entraîné une coupure de notre système de câble sous-marin, dans l’océan Atlantique entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire ». Cela confirme un communiqué des autorités nigériennes.

câble sous-marin au large de l'Afrique de l'Ouest

Crédit&nbsp: Telegeography

Les accidents abîmant les quelque 400 câbles sous-marins par lesquels transitent plus de 95 % des données mondiales ne sont pas rares. Dans une précédente interview accordée à Siècle Digital, Camille Morel, chercheuse associée à l’Institut d’études de stratégie et de défense, spécialiste de la géopolitique des câbles sous-marins rapportait qu’on les estimait à une centaine par an. L’ancre d’un navire ou un glissement de terrain sous-marin sont souvent en cause.

Il existe généralement une redondance des câbles pour diluer l’impact d’un tel événement. Cependant, dans le cas présent, l’organisation Netblocks, qui recense les coupures Internet à travers le monde, a avancé des défaillances sur quatre câbles en même temps&nbsp: MainOne donc, mais aussi West Africa Cable System (WACS), South Atlantic 3 (SAT-3) et Africa Coast to Europe (ACE) sea cables.

Relayant les agences AP et AFP, Le Monde émet l’hypothèse que le trafic a été redirigé après la coupure d’un câble, mais que cela pourrait avoir entraîné un enchaînement de problèmes techniques sur les autres infrastructures. Cela reste à confirmer.

Une panne qui pourrait durer

Selon les données Netblocks publiées dans la nuit sept pays sont encore durement affectés. Il s’agit du Libéria, du Ghana, du Bénin, du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Togo et de la Côte d’Ivoire. Ce dernier est le plus durement affecté, seuls 3 % des Ivoiriens avaient accès à Internet dans la nuit. Deux des trois opérateurs du pays sont très fortement perturbés. Le gouvernement a fait savoir à l’AFP qu’une cellule de crise a été ouverte. D’autres pays sont touchés ou l’ont été à un degré moindre comme le Cameroun, le Nigéria, la Namibie ou l’Afrique du Sud.

MainOne assure de son côté tout faire pour mitiger l’impact de la coupure de son câble. Elle a promis que « en parallèle des mesures ont été prises pour mobiliser un navire afin de réparer rapidement le câble en haute mer ». Selon Bloomberg la panne qui touche des millions d’usagers pourrait durer plusieurs semaines.


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