Forcée par la justice américaine, Apple ouvre modérément l’App Store

Forcée par la justice américaine, Apple ouvre modérément l’App Store

Suite à l’affaire qui l’a opposée à Epic Games, Apple est contrainte d’autoriser les développeurs de l’App Store américain à inclure des liens vers des méthodes de paiements tierces. La marque à la pomme s’est toujours opposée à une telle fonctionnalité, mais doit s’accoutumer à des changements dans le paysage réglementaire.

Apple n’abandonne pas sa commission sur les achats in-app

L’année dernière, après de longs mois de bataille judiciaire portant sur les pratiques de la marque à la pomme sur l’App Store, la justice américaine lui a donné raison sur neuf chefs d’accusations sur dix. Seul l’argument d’Epic Games faisant valoir le droit de promouvoir vers d’autres moyens de paiements a été retenu. Apple a fait appel de cette décision, mais la Cour suprême a refusé d’y répondre.

Le géant américain est donc forcé d’autoriser les développeurs à intégrer des liens menant vers d’autres solutions de paiement. Cette mesure, similaire à ce que l’entreprise a récemment mis en place aux Pays-Bas pour régler une affaire semblable, n’est valable qu’aux États-Unis. Les conditions d’utilisation de l’App Store américain ont été mises à jour, et indiquent que les applications peuvent désormais demander à Apple de fournir un lien externe vers un système de paiement alternatif.

En revanche, la firme de Cupertino continuera de toucher une commission, qui sera de 27 % sur ces paiements, prévient-elle. Un montant qui sera réduit à 12 % pour les développeurs à faible revenu. La taxe est actuellement fixée à 30 % et 15 % selon les bénéfices du developpeurs sur les achats in-app. La commission s’appliquera aux « achats effectués dans les sept jours suivant le moment où un utilisateur clique sur un lien d’achat externe et passe de la fiche d’information du système à un site web externe », continue Apple.

Les développeurs seront également dans l’obligation de « fournir une comptabilité périodique des achats hors application admissibles », Apple se réservant le droit d’auditer leur comptabilité pour s’assurer qu’ils respectent leurs obligations et « pour facturer des intérêts et des paiements compensatoires ».

L’entreprise a partagé de nombreuses autres conditions à respecter. Les développeurs auront l’interdiction, entre autres, d’« imiter le système paiement in-app d’Apple », et devront directement mener vers leur site Internet « sans redirection ou liens intermédiaires ».

L’inéluctable ouverture de l’App Store

Tim Sweeney, PDG d’Epic Games, fustige ce nouveau projet et le qualifie d’« anticoncurrentiel ». Il a annoncé qu’il contesterait la « conformité de mauvaise foi » de sa rivale devant un tribunal fédéral.

En décembre, un jury a reconnu Google coupable dans une affaire similaire, les mesures correctives n’ont toutefois pas encore été communiquées. Pour sa part, Apple reconnaît la complexité de sa nouvelle réglementation, en raison du nombre conséquent de développeurs sur son magasin d’applications. « La collecte et l’application seront extrêmement difficiles et, dans de nombreux cas, impossibles », indique-t-elle dans un communiqué.

Dans le même temps, Apple doit rapidement se conformer au Digital Markets Act européen. Dès le 7 mars, le texte l’obligera à autoriser le téléchargement hors App Store et les magasins d’applications tierces. Depuis toujours, la marque à la pomme soutient que sa politique tarifaire lui permet de garantir la sécurité des applications, tout en bénéficiant aux développeurs qui profitent de la mise en avant de l’App Store. Elle se voit désormais contrainte d’ouvrir progressivement sa plateforme, et s’exécute à contrecœur.

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Samsung dévoile ses Galaxy S24, plus que jamais centrés sur l’IA et le B2B

Samsung dévoile ses Galaxy S24, plus que jamais centrés sur l’IA et le B2B

Cette année, Samsung n’a pas attendu le mois de février pour présenter au monde ses nouveaux smartphones haut de gamme Galaxy « S ». Au lendemain du CES de Las Vegas, le géant coréen organisait ce 17 janvier un évènement bien à lui, dédié au lancement de ses Galaxy S24, …

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Loi SREN : une régulation du numérique à la française très critiquée

Loi SREN : une régulation du numérique à la française très critiquée


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Le projet de loi SREN, visant à sécuriser et réguler l’espace numérique, a été déposé par le gouvernement français en mai 2023. Depuis, son parcours dans les instances patine, notamment à cause de la Commission européenne. Ce texte vient marcher sur les plates-bandes de plusieurs grandes réglementations, dont le DSA, suscitant la colère du régulateur européen. De leur côté, des associations, à l’instar de la Quadrature du net, dénoncent une loi autoritaire. Pour y voir plus clair, Siècle Digital s’est entretenu avec Marc Rees, journaliste à l’Informé, spécialiste en droit et en technologies.

La loi SREN, un projet voué à l’échec&nbsp?

Concrètement, la loi SREN a, entre autres, pour objectif de protéger les citoyens des arnaques en ligne, de protéger les mineurs contre la pornographie, ou encore de faciliter la migration d’un cloud à l’autre. Des objectifs que beaucoup jugent honorables, tout en critiquant la méthode choisie. Cette loi remettrait en cause le sacro-saint principe du pseudonymat sur internet, via une mesure&nbsp: l’instauration d’un contrôle d’âge pour accéder à des contenus réservés aux adultes, comme de la pornographie. Selon Marc Rees, cette seule mesure présage d’un changement complet de l’accès à internet et aux contenus. « Lorsque nous surfons en ligne, nous pouvons tomber sur des contenus pour adultes, mais nous n’avons pas nécessairement à prouver notre âge », explique-t-il, avant de questionner&nbsp: « Comment fait-on concrètement pour contrôler l’âge d’une personne distante, pour contrôler l’adresse IP&nbsp? C’est un enjeu lourd puisque des contenus pornographiques, il y en a aussi sur des plateformes comme Twitter devenu X ». Ainsi, pour le journaliste, derrière cette volonté « c’est une vérification industrielle, à l’échelle de l’ensemble des plateformes, qui est en train de se dessiner ». Il existe bien d’autres mesures, très critiquées, comme la peine complémentaire, consistant à bannir des réseaux sociaux pour une durée limitée une personne coupable de propos illicites. « Comment fait-on techniquement pour s’assurer que telle personne va effectivement être bannie&nbsp? Quid si elle utilise un VPN&nbsp? », s’interroge Marc Rees.

Le gouvernement souhaite aller tellement loin que son texte vient empiéter sur les prérogatives de réglementations européennes comme le RGPD et le DSA. De quoi susciter le courroux de la Commission européenne, qui a adressé de multiples mises en garde. « Ce texte, moi je le vois avant tout comme étant souverainiste. Il fait l’impasse sur tout un carcan européen », confirme le journaliste spécialisé en droit et technologie. En partie à cause des critiques et avertissements européens, le texte n’a toujours pas été adopté, malgré un vote favorable au Sénat et en commission parlementaire. Une commission mixte paritaire, chargée de trouver une version commune, devait initialement se tenir en décembre. Finalement, elle ne pourra avoir lieu qu’à partir du 9 février. « La Commission européenne a décelé des contrariétés évidentes avec le droit européen, et exige de la France qu’elle revoit totalement sa copie », analyse Marc Rees. Alors la loi SREN sera-t-elle définitivement adoptée un jour&nbsp? « Au regard des nuages qui s’amoncellent, c’est mal parti ».

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À l’approche du DMA, Google remanie Search et Android

À l’approche du DMA, Google remanie Search et Android

Google présente les changements qui seront prochainement apportés à son moteur de recherche et à Android pour se plier aux règles du Digital Markets Act (DMA). Les services considérés comme contrôleurs d’accès dans le cadre de la loi ont jusqu’au 7 mars pour se mettre en conformité.

Certaines fonctionnalités de Google Search vont disparaître

Le statut de contrôleur d’accès s’applique aux plateformes revendiquant plus de 45 millions d’utilisateurs actifs mensuels et dont la capitalisation boursière dépasse 75 milliards d’euros. Vingt-deux produits appartenant à Google, Apple, Microsoft, Meta, Amazon et ByteDance sont concernés. Ils vont devoir se soumettre à de nouvelles mesures strictes, qui visent à garantir un paysage concurrentiel sain à l’échelle européenne.

Pour la firme de Mountain View, cela consiste notamment à traiter les services et produits concurrents de la même manière que les siens dans les résultats de recherche. De même, les utilisateurs professionnels de ses plateformes devront être autorisés à accéder aux données qu’ils génèrent en les exploitant. « Nous avons commencé à tester et à déployer un certain nombre de changements dans nos produits afin de nous préparer à l’avenir », annonce Google dans un billet de blog.

Les utilisateurs européens de Google se verront présenter une bannière de consentement supplémentaire. Celle-ci leur demandera s’ils acceptent que leurs données soient transférées entre différents services de l’entreprise à des fins de personnalisation publicitaire.

Les résultats de recherche sur Search vont également être modifiés. Davantage de liens vers des sites de comparaison seront proposés, Google étant proscrite de mettre en avant son propre comparateur. Une pratique qui lui a déjà valu une très lourde amende de 2,4 milliards d’euros de la part des autorités européennes.

« Pour des catégories telles que les hôtels, nous commencerons également à tester un espace dédié aux sites de comparaison et aux fournisseurs directs afin d’afficher des résultats individuels plus détaillés, notamment des images, des classements par étoiles, etc. », poursuit la firme de Mountain View. Des fonctionnalités de Search comme Google Flights, qui permet de recherche des vols, seront supprimées.

Sur Android, un choix de moteur de recherche plus équitable

Google annonce aussi l’arrivée des « choice screens », une fonction permettant aux utilisateurs de choisir plus équitablement un moteur de recherche. Cette nouveauté sera prochainement déployée sur Android, ainsi que sur l’application et le desktop Chrome sur iOS.

Ces mises à jour interviennent alors que vingt-quatre entreprises concurrentes des GAFA se sont insurgées de leur inaction à l’approche du DMA. Dans une lettre ouverte, elles ont dénoncé le fait de ne pas avoir été consultées par les contrôleurs d’accès concernant leurs mesures de mise en conformité.

Les services s’exposeront des amendes allant jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires global en cas de non-respect de la loi. En amont de ses annonces, Google en a profité pour tacler le texte, affirmant qu’il risque de « réduire les choix offerts aux particuliers et aux entreprises en Europe ».

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Google va encore supprimer des emplois

Google va encore supprimer des emplois

Chez Google, les licenciements ne sont pas terminés. Dans une note envoyée à tous les employés mercredi 17 janvier, le PDG du groupe, Sundar Pichai, admet que de nouvelles suppressions de postes sont à prévoir en 2024.

Et bonne année bien sûr&nbsp!

En lisant « Priorités 2024 et année à venir », titre du texte de Sundar Pichai, certains salariés ont dû trembler. Débutant sur une note galvanisante, « nous avons des objectifs ambitieux et investirons dans nos grandes priorités cette année », la suite est tout de suite moins enthousiasmante, « La réalité est que pour créer la capacité nécessaire à cet investissement, nous devons faire des choix difficiles ».

Une nouvelle qui intervient à peine quelques jours après une première vague de licenciement de 2024. Derrière la révélation de cette note, le média américain The Verge estime que plus d’un millier de personnes ont déjà perdu leur travail. Plusieurs équipes ont été affectées, celle de Google Assistant, celle chargée du matériel (smartphone Pixel, l’assistant domestique Google Nest, montre connectée FitBit), la publicité ou encore la plupart des postes sur la réalité augmentée.

Google est un habitué des dégraissages pour fêter la nouvelle année. Il y a quasi-pile un an, dans un contexte économique difficile, Mountain View se séparait de 12 000 salariés, 6 % de sa main-d’œuvre. Les avantages et équipements de ceux qui restaient ont par ailleurs été diminués. D’autres départs forcés ont été orchestrés tout au long de l’année.

Se voulant rassurant, Sundar Pichai a toutefois précisé que « ces suppressions de postes ne sont pas à l’échelle des réductions de l’année dernière et ne toucheront pas toutes les équipes ». Les suppressions de postes sont censées permettre à l’entreprise de simplifier et accélérer l’exécution des tâches.

Les équipes travaillant sur l’intelligence artificielle devraient être, par exemple, épargnées. Comme beaucoup de grandes entreprises technologiques, l’IA devrait être l’objectif principal de Google. La direction de l’entreprise doit bientôt publier ses objectifs pour la nouvelle année.

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