IA générative : Apple se tourne vers Baidu, le Google chinois

IA générative : Apple se tourne vers Baidu, le Google chinois

Alors que Tim Cook, le PDG d’Apple, était la semaine dernière en Chine pour l’inauguration d’un Apple Store à Shanghai, des discussions préliminaires entre Apple et Baidu ont commencé. Celles-ci concernent l’utilisation de l’intelligence artificielle générative dans les appareils vendus en Chine. Tim Cook est ensuite resté durant le week-end du 23 mars pour participer au China Development Forum, une occasion de poursuivre les échanges avec le Parti Communiste.

Ces discussions interviennent dans un contexte d’obstacles réglementaires pour l’entreprise américaine. Depuis août, les modèles d’IA générative utilisés doivent être approuvés par l’autorité de régulation du cyberespace avant d’être lancés au public. Dès lors, plus aucun modèle étranger n’a été autorisé. Le dernier Galaxy de Samsung utilise ainsi l’IA de Baidu, Ernie, alors qu’il tourne sur Gemini de Google dans le reste du monde.

Pour Apple, l’enjeu des discussions est crucial. La Chine représente pour la marque à la pomme le marché le plus important. Malheureusement, dans un contexte de sanctions économiques américaines et de durcissement des réglementations de Pékin, les affaires d’Apple ralentissent. D’après Counterpoint Research, au cours des six premières semaines de l’année 2024, les ventes d’iPhone ont chuté de 24 % pendant que celles de Huawei ont augmenté de 64 %. Les fonctionnaires chinois sont notamment contraints à un usage limité de l’iPhone.

Apple à la traîne dans l’IA générative

De manière générale, le secteur du hardware a vu ses ventes ralentir ces deux dernières années. Les fabricants redoublent ainsi leurs efforts pour inverser la tendance, principalement en s’appuyant sur l’IA générative. Le tournant en devient d’autant plus décisif pour Apple.

Le modèle d’IA générative d’Apple ambitionne d’améliorer les fonctionnalités de l’assistant vocal, de l’édition de photos et de la boîte mail, mais les résultats ne sont pas encore au rendez-vous. « Apple reste à la traîne dans ce domaine. Il lui faudra faire preuve d’une innovation remarquable pour distancer les autres », estime auprès du Wall Street Journal Lian Jye Su, analyste chez Omdia, qui se concentre sur l’étude du marché de l’intelligence artificielle.

Un partenariat avec Baidu pourrait permettre à la marque à la pomme de rattraper son retard dans la course à l’IA générative. Par ailleurs, Apple a des discussions en cours avec Google et OpenAI sur ces mêmes enjeux. La conception de l’« AppleGPT » s’appuie sur le framework JAX de Google et fonctionne sur Google Cloud.

Lors de sa visite en Chine, Tim Cook a réaffirmé l’engagement de l’entreprise vis-à-vis du marché chinois, rappelant que la Chine incarne un maillon essentiel de sa chaîne de production. L’entreprise est habituée à travailler en Chine. Elle a récemment doublé son équipe de recherche et développement en Chine et stocke déjà les données des utilisateurs chinois – photos, documents et messages – chez un opérateur cloud rattaché à Pékin.

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Le département de la Justice inculpe Apple pour abus de position dominante

Le département de la Justice inculpe Apple pour abus de position dominante

C’était imminent. Le département de la Justice (DoJ) américain a déposé plainte contre Apple. La marque à la pomme est accusée d’avoir maintenu un monopole déloyal dans le secteur du smartphone pendant des années pour maintenir l’iPhone au sommet.

Possible violation de la loi antitrust fédérale

Dans un document de 88 pages, le DoJ, accompagné des procureurs généraux de seize États, détaille de nombreuses pratiques mises en place par Apple pour maintenir sa position de leader du smartphone aux États-Unis, où l’iPhone détient 65 % du marché. L’instance accuse le géant de la tech d’avoir violé le Sherman Act, principale loi américaine sur la concurrence, dans une affaire qui pourrait constituer l’une des plus importants procès antitrust de l’histoire du pays.

« Nous alléguons qu’Apple a maintenu un pouvoir monopolistique sur le marché des smartphones, non seulement en restant en tête de la concurrence sur le mérite, mais aussi en violant la loi antitrust fédérale. Si elle n’est pas remise en cause, Apple ne fera que renforcer son monopole », assène le procureur général Merrick B. Garland.

« Le comportement d’exclusion généralisé d’Apple fait qu’il est plus difficile pour les Américains de changer de smartphone, compromet l’innovation en matière d’applications, de produits et de services et impose des coûts extraordinaires aux développeurs, aux entreprises et aux consommateurs », estime le DoJ.

Le blocage de super-applications, la suppression de services mobiles de cloud streaming, l’exclusion des messageries multiplateformes, la diminution des fonctionnalités des montres intelligentes autres que celles d’Apple et la limitation des portefeuilles numériques tiers sont notamment cités.

Apple fulmine

Cette plainte marque la première affaire significative visant la firme de Cupertino à l’échelle fédérale. Sous l’impulsion de l’administration Biden, les autorités antitrust ont intenté des poursuites capitales à l’encontre des géants de la technologie américains. Le DoJ a également inculpé Google pour monopole déloyal dans le secteur de la publicité en ligne, tandis que la Federal Trade Commission (FTC) cible Amazon pour abus de position dominante.

Dans le cas d’Apple, le Doj « cherche à obtenir un redressement équitable au nom du public américain pour remédier au comportement anticoncurrentiel généralisé et de longue date » de l’entreprise.

Le géant californien n’a pas tardé à réagir véhément, assurant que cette plainte allait entraver ses efforts d’innovation. « Ce procès menace notre identité et les principes qui distinguent les produits Apple sur des marchés extrêmement concurrentiels. Si elle aboutissait, elle entraverait notre capacité à créer le type de technologie que les gens attendent d’Apple – où le matériel, les logiciels et les services s’entrecroisent. Elle créerait également un dangereux précédent, en permettant au gouvernement d’intervenir lourdement dans la conception de la technologie des citoyens », invective la société.

Ses pratiques sont également ciblées au sein de l’Union européenne. La Commission lui a récemment infligé une lourde amende d’1,8 milliard d’euros pour pratiques anticoncurrentielles dans le secteur du streaming musical. De même, le Digital Markets Act oblige désormais Apple à mettre fin à plusieurs de ses pratiques historiques au sein de l’App Store et d’iOS, afin d’ouvrir son écosystème à la concurrence.

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Tim Cook en opération séduction en Chine, où l’iPhone perd en vitesse

Tim Cook en opération séduction en Chine, où l’iPhone perd en vitesse

Le PDG d’Apple s’est rendu à Shanghai pour une visite très scrutée, alors que les ventes de l’iPhone dégringolent en Empire du Milieu. Au programme, rencontres de haut rang et inauguration d’un nouvel Apple Store. Regagner du terrain sur un marché crucial C’est une visite cruciale pour Tim Cook. Sur …

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Une poursuite pour pratiques anticoncurrentielles visant Apple serait imminente aux États-Unis

Une poursuite pour pratiques anticoncurrentielles visant Apple serait imminente aux États-Unis

Apple a été relativement épargné par les autorités de la concurrence américaine, le département de la Justice (DOJ) et la Federal Trade Commission (FTC). Selon les informations de Bloomberg, cela va changer, une plainte doit être déposée dans un tribunal fédéral d’un moment à l’autre.

Mise à jour&nbsp: le département de la Justice vient d’officialiser le dépôt d’une plainte contre Apple dans le New Jersey. L’entreprise est accusée d’empêcher « les Américains de changer de smartphone, compromet l’innovation en matière d’applications, de produits et de services, et impose des coûts extraordinaires aux développeurs, aux entreprises et aux consommateurs. »

Cela fait des mois et même des années que les médias américains se font l’écho de cette procédure antitrust sous l’égide du DOJ. L’enquête aurait débuté en 2019, à l’époque de l’administration Trump. Une plainte est jugée imminente depuis 2022.

Le département de la Justice semble avancer prudemment avant de s’en prendre au mastodonte Apple. Il aurait observé attentivement le déroulé de l’affaire opposant Cupertino à Epic Games, probablement pour affûter ses angles d’attaques.

Ces derniers ne sont pas encore certains. Avec son écosystème réputé pour sa fermeture, les pistes de pratiques anticoncurrentielles sont nombreuses. Mais il faut aussi répondre à la principale défense d’Apple ses dernières années&nbsp: cette fermeture assure la sécurité de ses clients.

L’agence Bloomberg évoque plusieurs pistes possibles pour la plainte du DOJ. Il est évoqué l’iPhone et les mesures matérielles et logicielles bloquant pour des produits non Apple. Tile, fabricant de traqueurs intelligents, a accusé l’entreprise de faire en sorte que ses produits fonctionnent moins bien avec le smartphone à la pomme. Et ceux, avant que le groupe lance son propre traqueur intelligent, les AirTags.

Le système de paiement sans contact des appareils, où Apple Pay est un passage obligé, est aussi évoqué. Le service iMessage réduisait les capacités des messages venant d’appareils Android, bien que cela ait évolué l’année passée, peut être cité.

Les résultats relatifs du procès intenté par Epic pourraient épargner l’Apple Store. La boutique d’application est en revanche menacée en Europe, menacée d’amende et d’une première enquête sur la bonne application du Digital Markets Act.

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Neuralink montre son premier patient humain contrôler une souris d’ordinateur par la pensée

Neuralink montre son premier patient humain contrôler une souris d’ordinateur par la pensée

Neuralink a partagé une vidéo de Noland Arbaugh, premier humain transplanté avec son implant, nommé Telepathy. Il est aujourd’hui capable de manipuler une souris d’ordinateur et de jouer à des jeux vidéo.

Une chirurgie « facile »

L’entreprise d’Elon Musk a dévoilé le visage de son premier patient humain dans une vidéo en direct de dix minutes, publiée sur X. Aux côtés d’un ingénieur de Neuralink, Noland Arbaugh, 29 ans, explique souffrir de quadriplégie suite à un grave accident survenu en plongeant.

En janvier, la société fondée en 2016 annonçait avoir posé son implant pour la première fois sur un être humain. Cette interface cerveau ordinateur vise à aider les personnes atteintes de paralysie sévère à contrôler des technologies externes en utilisant uniquement des signaux neuronaux. « L’opération a été vraiment facile. J’ai littéralement quitté l’hôpital un jour plus tard. Je n’ai aucune déficience cognitive », assure Arbaugh dans la vidéo. La chirurgie de Neuralink consiste à insérer de minuscules électrodes dans le tissu cérébral.

Il y a quelques semaines, Elon Musk affirmait que le patient était en mesure de « contrôler une souris d’ordinateur » par la pensée. Il en fait la démonstration dans le live, en bougeant le curseur de son ordinateur portable afin de jouer aux échecs. « J’avais pratiquement abandonné l’idée de jouer à ce jeu. Vous tous m’avez donné la possibilité de le refaire et j’ai même joué pendant 8 heures d’affilée », confie-t-il.

Une technologie à grandement améliorer

Si Neuralink ambitionne de traiter les personnes atteintes de paralysie ou de cécité, le but d’Elon Musk est d’améliorer les capacités de l’être humain pour qu’il puisse rivaliser avec l’intelligence artificielle (IA). « Je ne veux pas que les gens pensent que c’est la fin du voyage, il y a encore beaucoup de travail à accomplir, mais cela a déjà changé ma vie », poursuit le patient.

Neuralink est loin d’être la seule entreprise à développer un tel système. Par exemple, l’implant de Precision Neuroscience est bien moins invasif que celui de sa rivale. La célébrité d’Elon Musk permet toutefois de médiatiser plus amplement sa société.

« Il y a des choses que nous sommes capables de faire depuis des décennies, comme contrôler un curseur en deux dimensions, ce qui, pour ceux d’entre nous qui travaillent dans ce domaine, est extrêmement simple à faire dès que l’on peut obtenir un signal cérébral », explique le docteur Nader Pouratian, président du département de chirurgie neurologique à l’UT Southwestern Medical Center, à CNBC.

De nombreux défis demeurent pour perfectionner la technologie, comme la manière d’interpréter et d’analyser les signaux cérébraux et de les rendre utiles. Pour sa part, Neuralink reste discrète quant à ses essais cliniques. Le nombre de potentiels participants, ainsi que ses objectifs finaux, demeurent méconnus.


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